Le TDAH (Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) est un trouble complexe qui touche aussi bien les enfants que les adultes. Agathe Leroy, neuropsychologue spécialisée, partage son expérience sur la gestion de ce trouble au quotidien, la compréhension de ses différentes manifestations, et les stratégies pour un accompagnement adapté. Cet article explore les spécificités du TDAH, ses impacts sur la vie quotidienne et les solutions pour mieux vivre avec ce trouble.
Agathe Leroy est neuropsychologue spécialisée dans le TDA/H. Elle propose des bilans neuropsychologiques complets pour identifier les particularités de chaque patient, offrant un diagnostic précis et des pistes de gestion personnalisées. Son travail inclut l'accompagnement des familles et la mise en place d’aménagements scolaires adaptés, ainsi que des stratégies pour mieux gérer les émotions au quotidien. Avec une approche à la fois scientifique et bienveillante, elle aide ses patients à mieux comprendre leur fonctionnement pour développer leur potentiel.
Un trouble pas toujours détecté durant l'enfance
Beaucoup d’adultes découvrent qu’ils sont TDAH après le diagnostic de leurs enfants, ou parce que les symptômes deviennent plus évidents avec les exigences de la vie adulte. Comme Agathe le souligne, la médecine n’était pas aussi avancée dans le passé pour poser un diagnostic précoce, ce qui explique pourquoi certains adultes n’ont été diagnostiqués que récemment.
Les bilans neuropsychologiques : Une étape clé pour le diagnostic
Le diagnostic du TDAH repose sur un bilan neuropsychologique complet, réalisé par un professionnel comme Agathe Leroy. Ce bilan permet de comprendre le fonctionnement cognitif de la personne, d’évaluer les troubles de l'attention, et de mesurer l'impulsivité et l'hyperactivité. Ces évaluations sont essentielles pour poser un diagnostic précis et déterminer le type de prise en charge le plus adapté.
Les spécificités du TDAH chez l'adulte
Le TDAH chez l’adulte se manifeste souvent par une difficulté à organiser ses tâches, une gestion de l'agenda complexe, et des pensées en arborescence. Ces difficultés sont liées aux trois sphères du TDAH :
Agathe précise que ces trois sphères ne se manifestent pas de manière uniforme chez toutes les personnes atteintes de TDAH. Par exemple, certains adultes peuvent principalement souffrir de troubles de l’attention, tandis que d'autres ressentent davantage les effets de l’impulsivité ou de l’hyperactivité. Cette variabilité rend le diagnostic et la prise en charge personnalisée d'autant plus importants.
Aménagements et soutien scolaire pour les enfants
Les enfants atteints de TDAH bénéficient souvent d’aménagements scolaires pour les aider à mieux se concentrer et à réduire les distractions. Agathe parle de l'importance de la "feuille d'aménagements raisonnables", un document qui permet aux enfants TDAH de bénéficier de pauses supplémentaires pendant les examens, ou encore de l’utilisation de supports spécifiques comme des tangles ou des chambres à air pour gérer l'hyperactivité motrice. Ces outils ciblent principalement la sphère hyperactive du TDAH, permettant aux enfants de mieux canaliser leur besoin de bouger tout en restant concentrés sur leurs tâches scolaires.
Gestion des émotions et estime de soi
La gestion des émotions est un enjeu majeur pour les enfants et les adultes atteints de TDAH. Agathe souligne l’importance de renforcer la confiance en soi, souvent ébranlée par des échecs répétés et un manque de reconnaissance de leurs efforts. Travailler sur les aspects impulsifs du TDAH, notamment en aidant les patients à mieux gérer leurs réactions et à ne pas se laisser emporter par l'impulsivité, est essentiel pour une meilleure qualité de vie. Des approches comme la thérapie cognitive peuvent être très bénéfiques pour redonner confiance aux patients et les aider à mieux gérer les défis quotidiens.
Les besoins spécifiques des enfants TDAH à l'école
Pour les enfants TDAH, un environnement adapté est essentiel pour leur permettre de mieux suivre en classe. Agathe explique que des outils simples comme des "tangles" (jouets antistress) ou des casques anti-bruit peuvent aider les enfants à canaliser leur énergie tout en restant concentrés. Ces aménagements permettent de mieux répondre aux besoins liés à la sphère hyperactive, tout en prenant en compte les difficultés de concentration propres à la sphère attentionnelle.
Les aménagements scolaires : Un droit pour les élèves TDAH
Les aménagements scolaires sont un droit pour les enfants diagnostiqués, et les écoles sont tenues de les mettre en place une fois que le diagnostic est établi. Cela inclut des pauses supplémentaires pour les examens, du temps additionnel pour certaines activités, et l'autorisation de bouger en classe sans perturber les autres élèves. Ces aménagements contribuent à créer un cadre plus inclusif pour les élèves TDAH, en tenant compte de leurs besoins spécifiques dans les trois sphères : attentionnelle, hyperactive, et impulsive.
1. Quels sont les signes du TDAH chez l’adulte ?
Les adultes atteints de TDAH peuvent avoir du mal à organiser leur quotidien, à rester concentrés sur une tâche, et à gérer leur impulsivité. Le diagnostic tardif est fréquent car les symptômes sont souvent confondus avec le stress ou des habitudes de vie.
2. Comment aider un enfant TDAH à mieux réussir à l’école ?
Les aménagements scolaires, comme les pauses supplémentaires et l’utilisation de supports adaptés, sont essentiels pour aider les enfants à mieux se concentrer. Il est également crucial de travailler sur la gestion des émotions et l'estime de soi.
3. Le TDAH est-il héréditaire ?
Oui, le TDAH présente une forte composante génétique. Agathe souligne que les études sur les jumeaux montrent une prévalence de 65 à 90% d’hérédité.
4. Peut-on guérir du TDAH ?
Non, le TDAH est un trouble inné qui persiste tout au long de la vie. Cependant, des stratégies de gestion et des aménagements permettent d’améliorer la qualité de vie et de mieux gérer les symptômes.
5. Quels outils pour aider un adulte TDAH à s’organiser ?
L’utilisation d’agendas numériques, de listes de tâches et d’applications de planification est recommandée pour structurer le quotidien. Agathe conseille également de recourir à des méthodes comme le "time blocking" pour mieux gérer le temps.
6. Que faire si mon enfant TDAH est stigmatisé à l’école ?
La sensibilisation auprès des enseignants et des autres élèves est importante pour réduire la stigmatisation. Les aménagements doivent être appliqués de manière discrète pour éviter que l’enfant ne se sente différent.
Le TDAH, qu’il soit diagnostiqué chez un enfant ou un adulte, demande une approche personnalisée pour une meilleure qualité de vie. À travers son expertise, Agathe Leroy nous montre que des bilans neuropsychologiques précis, des aménagements adaptés, et un soutien psychologique peuvent faire une grande différence. Avec une meilleure compréhension des différentes manifestations du TDAH et des trois sphères qui le composent, il est possible de vivre pleinement avec ce trouble.
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(1:04 - 1:11)
Merci de te joindre à nous ici dans ce podcast. Avec plaisir. Je crois que c'est un sujet qui va intéresser beaucoup de gens.
(1:11 - 1:29)
J'espère. Moi également aussi, parce qu'on en a parlé un petit peu hors antenne, le TDAH et un truc. Moi j'ai jamais été formellement diagnostiqué, mais ma femme qui est aussi neuropsychologue me l'a dit « tu es sûrement TDAH ». Donc il y a beaucoup de questions aussi qui m'intéressent moi personnellement.
(1:30 - 1:41)
Mais avant de parler de ce que c'est que le TDAH, peut-être expliquer ce que c'est qu'une neuropsychologue ? Parce que tu es neuropsychologue. Oui. Expliquez un petit peu ce que c'est qu'une neuropsychologue.
(1:41 - 1:52)
C'est ça. En fait, la neuropsychologie, c'est l'étude du développement des fonctions cognitives. Et donc, en fait, on va vraiment essayer de comprendre comment le cerveau de nos patients fonctionne.
(1:52 - 2:16)
Pour ça, on va utiliser une batterie de tests qui vont du test intellectuel au test attentionnel, ménésique, etc. dans l'idée de comprendre vraiment le fonctionnement cognitif du patient. Et ces tests vont nous permettre d'établir s'il y a des difficultés ou pas rencontrées, les forces et les faiblesses littéralement du profil du patient.
(2:16 - 2:22)
On va pouvoir aiguiller des hypothèses de diagnostic. Et donc, le TDAH en fait partie. C'est ça.
(2:24 - 2:35)
Puisque j'imagine qu'il y a différents types de neuropsychologues. Où est-ce que vous prenez généralement en charge toujours les mêmes types de patients ? Alors, on a tous des spécialisations vraiment très spécifiques. Merci.
(2:36 - 2:45)
On a tous des spécialisations. Moi, par exemple, je suis plutôt spécialisée de base enfant et adolescent. Il y a des neuropsyches qui vont plus s'occuper du coup de tout ce qui est adulte.
(2:46 - 2:57)
Moi, je sais qu'au niveau adulte, j'ai vraiment des grosses limités. Donc, par exemple, tout ce qui est troubles de la mémoire, les traitements post-AVC, des trucs comme ça, c'est moins mon domaine. J'évolue beaucoup moins là-dedans parce que je suis moins à l'aise.
(2:58 - 3:13)
Mais donc, chaque neuropsychiatre a vraiment son public cible. Et puis en plus, les différents diagnostics, chacun son... Et toi, qui est-ce que tu prends en charge de manière générale ? Alors du coup, moi, je suis plutôt enfant et ado. Clairement dans les troubles d'apprentissage.
(3:13 - 3:20)
Tout ce qui est difficultés scolaires. Ça, c'est vraiment mon gros domaine. Mais maintenant, j'ai élargi ma patientèle du coup aux parents de mes patients.
(3:20 - 3:32)
Parce que souvent, on se rend compte qu'il y a des grandes parts génétiques dans tous les troubles d'apprentissage. Et donc, si j'ai un patient qui a des difficultés dans tel ou tel trouble, souvent le parent a le même. Et donc, j'ai vraiment élargi ma pratique aux adultes.
(3:32 - 3:45)
Mais c'est souvent les parents de mes patients. Donc, je m'arrête à un âge... Je n'ai pas des patients de 70 ans. Et quels sont les... Quand on vient te trouver, généralement, quand on te dit bonjour... Pourquoi est-ce que vous venez ? C'est quoi les... Le grand motif.
(3:45 - 3:59)
Le grand motif. Le motif le plus simple que j'ai vraiment tous les jours, c'est les points de chute. Et donc, ça va être souvent... Les périodes de rush en neuropsychie sont souvent les périodes après-bulletin.
(4:00 - 4:08)
Et donc, typiquement, janvier. Début d'année, en septembre. Parce que, du coup, en primaire, les enseignantes, dès qu'il y a des petites choses, interpellent les parents dès septembre.
(4:08 - 4:16)
Et donc, les grandes périodes, c'est septembre, janvier, et puis, du coup, juin. Donc, voilà. Les périodes autour des examens sont souvent les périodes grosses clés.
(4:16 - 4:36)
Et en tant que neuropsychologue, est-ce que tu travailles avec d'autres professionnels ? Tu travailles dans un centre avec d'autres. C'est quel type de profil avec lesquels tu travailles ? Alors, nous, on travaille dans un centre pluridisciplinaire dans lequel on est vraiment spécialisé dans le TDAH. Et on va avoir, du coup, dans le centre, une neuropédiatre, qui est aussi neurologue pour les adultes, du coup.
(4:37 - 4:45)
Donc ça, c'est au niveau de la médecine. On a un généraliste qui est son époux, qui est dans le même centre en soi. Et puis, à côté de ça, on va avoir de la kiné, on va avoir des psys, des neuropsys.
(4:46 - 4:51)
On a de la sophrologie. C'est très très vaste. En fait, on peut un peu mettre tout et n'importe quoi.
(4:51 - 4:55)
N'importe quelle profession, du coup. Plutôt que n'importe quoi. N'importe quelle profession.
(4:56 - 5:08)
Du moment qu'il y a un impact positif chez le patient. Mais donc, chez nous, c'est vraiment majoritairement neuropsy, logopède, psychologue, du coup, et kiné. Et on en parlera peut-être un petit peu après.
(5:09 - 5:23)
Mais du coup, le chemin à suivre entre tous ces professionnels va dépendre un petit peu du cas, du motif et de ce qui a été diagnostiqué. Parfaitement. Et donc, on en parle maintenant ou pas ? Comme tu veux, si tu veux en parler.
(5:23 - 5:31)
En fait, on peut. Mais donc, du coup, ça va en effet dépendre du motif du patient. Donc, on va avoir, par exemple, des patients qui ont des difficultés de lecture.
(5:31 - 5:46)
Et donc, clairement, la première instance à ce niveau-là, c'est plutôt la logopédie. Et donc, c'est des patients qui vont d'abord aller chez la logopède ou le logopède, en logopédie. Et puis par après, en fait, en Belgique, le système belge au niveau des remboursements mutuels demande un QI, par exemple.
(5:47 - 6:02)
Et donc, du coup, c'est des patients qui transitent vers la neuropsychologie pour repartir après dans un bilan et un suivi logopédie. Et toi, ta consultation dans la neuropsychologie, elle est remboursée par la mutuelle ? Oui. Et donc, au niveau mutuel, comme ça, les patients sont un peu au courant.
(6:02 - 6:15)
C'est important à préciser. C'est très important parce qu'il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas au courant que la neuropsychologie s'est remboursée. Et donc, au niveau des remboursements, on obtient plus de remboursements qu'un psychologue classique.
(6:16 - 6:29)
À savoir que, comme nos séances sont très longues, on fait des séances généralement de 90 minutes, et donc, les mutuelles sont tout à fait au clair avec ça. On peut en fait préciser que ce sont des séances de bilan. Et donc, les patients ont deux fois plus de remboursements que pour une séance classique.
(6:30 - 6:45)
Et donc, c'est de l'ordre de plus ou moins 40 euros par consultation. On reviendra tout à l'heure au parcours. Comment savoir quel professionnel aller les voir ? Dans quel cas ? Je propose là maintenant peut-être que tu nous expliques ce que c'est que le fameux TDAH.
(6:45 - 6:59)
En fait, le TDAH, c'est le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité. Et ce trouble, en fait, est composé de trois grandes sphères. La première, ça va être tout ce qui est trouble d'attention, donc vraiment le fait d'être déconcentré, etc.
(6:59 - 7:07)
Donc ça, c'est vraiment le classique du TDAH. Et puis, il va y avoir le fameux H, donc avec ou sans, l'hyperactivité. L'hyperactivité, elle peut être de deux types.
(7:07 - 7:23)
Elle peut être vraiment soit plutôt cognitive ou verbale, donc ça veut dire avoir un débit de parole très rapide, typiquement moi. Ça va être parler très fort, les pensées parasites, les pensées en arborescence, etc. Donc ça, c'est vraiment typique de l'hyperactivité cognitive.
(7:24 - 7:33)
Et à côté de ça, il va y avoir l'hyperactivité motrice. Et donc ça, c'est un peu le cliché de l'enfant qui tape des sprints tout le temps, qui court dans tous les sens, qui grimpe dans les arbres. Et donc, plutôt toi.
(7:34 - 7:47)
Mais donc voilà, ça, c'est plutôt l'hyperactivité motrice. Et puis la troisième sphère, c'est tout ce qui est impulsivité. Et donc, en fait, c'est des patients qui ont tendance à un peu... Le fameux réfléchir avant d'agir n'existe pas trop.
(7:47 - 7:54)
Donc en fait, on fonce tête baissée dans tout ce qu'on fait. Et puis après, on a des répercussions. Donc ça, c'est vraiment les trois grandes sphères du TDA.
(7:54 - 8:14)
Et c'est... Les trois doivent être présentes en même temps pour dire qu'on est TDA, ou ça peut être plutôt l'une ou l'autre ? C'est ça. Donc en fait, on peut... Il ne faut pas avoir les trois. Donc typiquement, si je prends mon cas personnel, donc moi, j'ai un TDA, c'est ce qui me prend aussi très légitime dans mon boulot.
(8:15 - 8:21)
Moi, du coup, j'ai les trois. Moi, je suis vraiment typiquement les trois. Mais à côté de ça, je vais avoir des patients qui ont uniquement le trouble attentionnel.
(8:22 - 8:32)
D'autres qui vont avoir l'attention qui est relativement préservée au final, mais par contre, une hyperactivité qui est hyper importante. Et parfois, juste l'impulsivité. Donc en fait, on peut avoir un de chaque.
(8:32 - 8:52)
Maintenant, il y a quand même des grands points à cocher, entre guillemets, je vais dire ça comme ça. Donc c'est, comme tu disais au début, ce qu'on appelle un trouble de l'apprentissage. Est-ce qu'il y a d'autres troubles de l'apprentissage en dehors du TDA ? Alors tout ce qui est trouble d'apprentissage, c'est les fameux troubles dys.
(8:53 - 9:05)
Et donc la dyslexie, la dysorthographie, dyscalculie, dysphasie. Bref, tous les dys sont ces fameux troubles d'apprentissage. Et donc, on voit en fait, les logopèdes et les neuropsies partagent un peu le boulot de ces fameux dys.
(9:06 - 9:25)
Tout ce qui est plutôt lié à la lecture et aux mathématiques, donc plus ce qui est scolaire, entre guillemets, va être plutôt géré par la logopédie, là où la neuropsychologie va traiter tout ce qui est trouble d'attention, plutôt trouble de mémoire éventuellement aussi. Et puis en plus, tout ce qui est visio-spatial. Ça, c'est plutôt du coup de la neuropsychologie.
(9:27 - 9:35)
Ça peut aussi travailler par des orthoptistes, qui est un métier très très peu connu en Belgique. Et donc ça, c'est un peu le neuropsychologue de l'œil. C'est vraiment apprendre l'œil à bien voir les choses.
(9:36 - 9:47)
C'est pas juste la vue. C'est vraiment le traitement de l'information visuelle. Et le TDA, généralement, il est accompagné d'autres de ces troubles ? Ou c'est vraiment séparé ? Alors, il peut l'être.
(9:48 - 10:03)
C'est pas obligatoire. Mais souvent, les personnes qui ont des troubles d'attention ont une difficulté dys à côté. C'est pas mon cas par exemple, mais un de mes frères, par exemple, lui a tous les dys possibles et imaginables en plus.
(10:03 - 10:19)
C'est pas d'office parce qu'on a le TDA qu'on va avoir plus de chances d'avoir un autre trouble sur le côté ? Pas nécessairement. C'est vraiment très... C'est concomitant et en même temps, pas trop. On peut avoir tout ensemble, mais c'est pas d'office le cas.
(10:20 - 10:33)
Mais par contre, tu parlais de ça un petit peu plus tôt. C'est quelque chose qui a une composante génétique ? Oui. Donc en fait, la littérature scientifique n'est pas encore sûre de la cause, la parfaite cause du TDA.
(10:34 - 10:50)
Mais par contre, on se rend compte que d'un point de vue génétique, c'est très important. Et donc, si un patient a un... Comment on dit ? Je te l'ai dit tout à l'heure. Un parent... Oui, c'est ça, au premier degré.
(10:50 - 11:23)
Donc si on suspecte un TDA et que dans la fratrie ou dans la famille, il y a un parent au premier degré, c'est-à-dire les frères, les sœurs, les parents, qui a un trouble d'attention, la personne qui vient en consultation a 4 jusqu'à 10 fois plus de chances d'avoir ce trouble aussi. Et au niveau de tout ce qui est gémellaire, tout ce qui est dans les études sur les jumeaux, on se rend compte qu'on est sur une prévalence de 65 à 90 % d'hérédité. Donc c'est quand même un trouble qui est largement héréditaire.
(11:24 - 11:38)
Mais c'est pas parce que moi je l'ai que mes enfants l'auront non plus, d'office. C'est important comme risque, mais c'est pas d'office local. Moi je me pose un peu la question aussi, parce que j'ai l'impression qu'on entend de plus en plus dire je suis TDA.
(11:39 - 12:22)
Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose aussi... On parle de personnes qui sont peut-être un
peu hyperactives, mais qui n'ont pas spécialement un TDA, ou des personnes qui... L'exemple type du TDA, c'est qu'il commence à ranger sa vaisselle, et puis il voit que son frigo est vide, donc il commence à faire une course, il se rend compte qu'il n'a plus d'encre, donc il va commander de l'encre en ligne, et en fait il se retrouve à avoir fait le tour et n'a terminé aucune tâche. C'est un peu l'image que j'ai du TDA. Est-ce que c'est forcément... Est-ce que ça veut forcément dire qu'on a un TDA si on est un peu comme ça ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui est un peu inhérent à l'homme ? J'ai l'impression que c'est quelque chose qu'on a tous un peu touché par ça, mais c'est peut- être parce que je le suis un peu que j'ai cette impression.
(12:25 - 12:36)
Répète-moi ta première question. Est-ce que... Passer d'une activité à l'autre, ou avoir du mal à terminer le TDA, je veux forcément dire qu'on est TDA. Alors, pas nécessairement.
(12:36 - 13:19)
Il va falloir prendre plein de choses en considération, et c'est pour ça que l'anamnèse est très importante dans un cas de trouble d'attention, parce qu'on va devoir analyser au niveau de l'alimentation, est-ce que tu te nourris bien ? Est-ce que ton corps a les nutriments nécessaires pour pouvoir fonctionner correctement ? On va analyser ton sommeil aussi, est-ce que tu dors suffisamment ? J'ai vraiment eu le cas d'un patient qui est venu en me disant « J'ai un TDA ». En fait, en analysant, c'était un monsieur qui était papa de deux mois, et donc il avait pas de TDA, il avait juste un manque de sommeil. C'était vraiment juste lié à ça. Et donc, c'est vraiment des points qu'on va devoir analyser, parce qu'avoir un fonctionnement un peu dispersé, n'est pas nécessairement le symptôme clé du TDA.
(13:19 - 14:21)
Et donc, c'est pour ça que l'anamnèse est vraiment hyper essentielle, mais par contre, ce que tu expliques fait clairement partie du profil clinique d'un TDA. C'est un des trois clés, de ce que tu parlais du coup, de cette hyperactivité mentale, l'hyperactivité physique, et puis l'impulsivité, et puis le trouble d'attention. Et comment est-ce que ça se reflète à l'école ou à la maison ? Parce que j'imagine que c'est quelque chose qu'on décèle assez rapidement.
C'est vers quel âge généralement qu'on le détecte ? Parce qu'on a posé la question sur notre chaîne Instagram, on a demandé aux gens de poser des questions. Une des questions, c'était est-ce que c'est possible que je n'ai pas été détecté TDA enfant ou adolescent, mais que je le suis et que je me rencontre maintenant adulte ? À l'heure actuelle, on commence à poser des diagnostics à partir de plus ou moins 5 ans et demi. Avant 5 ans et demi, le problème c'est qu'on a très peu de tests qui peuvent vérifier la
présence d'un TDA.
(14:22 - 15:03)
Et donc avant 5 ans et demi, c'est plus basé sur l'anamnèse et sur les observations cliniques. Après 5 ans et demi, 6 ans, là on a vraiment tous les tests nécessaires pour pouvoir analyser les choses. Et donc à partir de 6 ans, on pose des diagnostics.
Alors concernant les adultes de maintenant, ça veut dire qu'ils auraient dû diagnostiquer à leur 6 ans à l'époque. Et en fait, les tests à l'époque n'étaient pas aussi performants que maintenant. Et surtout, le monde du TDA était très peu connu.
C'est un trouble qui a toujours existé, parce que c'est un trouble qui est inné du coup. Et c'est simplement que au fur et à mesure, la médecine avance beaucoup et on apprend de mieux en mieux à le gérer. Donc c'est aussi pour ça le fait d'en entendre de plus en plus parler, c'est lié à ça aussi.
(15:03 - 15:16)
C'est ce truc de en fait, on en entend plus parler, parce qu'en fait, on diagnostique simplement beaucoup plus, parce qu'on est beaucoup plus performant à ce niveau-là. C'est ça. C'est pas ce qu'on parfois on peut entendre, ouais mais ça devient un effet de mode, aujourd'hui tout le monde est TDA.
(15:17 - 15:54)
C'est pas forcément le cas, c'est juste que c'est quelque chose qu'on comprend mieux, dont on en parle plus, qui est plus diagnostiqué. Voilà. Et donc en fait, au niveau du nombre de personnes qui ont un TDA, on estime que dans une classe, on va être entre 4 et 6% d'élèves.
Donc ça fait, sur une classe de 20, ça fait jamais que 3% d'élèves, je pense, si je dis pas de bêtises. Donc voilà, c'est au final, il y en a quand même pas mal, donc 6% c'est quand même conséquent, mais ça reste pas un chiffre monumental non plus. Donc et au final, en neuropsychologie, on en diagnostique beaucoup, mais parce que, entre guillemets, en neuropsychologie, on n'a que des patients qui vont pas bien.
(15:55 - 16:41)
C'est ça. Et du coup, pour revenir un petit peu à la question initiale, qui était comment est-ce qu'ils se reflètent à l'école ou à la maison ? Quels sont un peu les signes avant- coureurs du TDA et le moment où il faut se dire, ok, peut-être qu'il faut investiguer plus loin ? Donc en fait, je dirais que le point le plus important, c'est... Donc si les difficultés scolaires sont vraiment là, qu'on voit que les points chutent, là, c'est vraiment le bon moment pour s'inquiéter. Mais il faut pas attendre ça.
Donc en fait, il faut être très à l'écoute et très observateur par rapport à l'enfant, en étant critique aussi. Et donc, si c'est un enfant qui court dans tous les sens mais qu'il a 4 ans, c'est encore assez normal. Et donc il faut pas s'en inquiéter.
(16:42 - 17:08)
J'avais reçu un jour le mail d'une maman qui me demandait est-ce que c'est normal que mon enfant de 2 ans n'écoute jamais et me dise tout le temps non ? Ben oui, c'est dans la phase du terrible tout, et donc c'est normal, l'enfant se confronte à ce moment-là au non, et en fait, le non est la seule réponse. Et donc, il faut toujours faire très attention à ici, c'est plutôt pathologique, ou en fait, c'est juste le développement normal de l'enfant. Et il y a beaucoup de parents qui, parfois, se surinquiètent.
(17:10 - 17:27)
Il faut rester quand même très conscient que les enfants sont des enfants, il faut les laisser être des enfants. C'est plutôt, à ce moment-là, laisser la place à l'enseignant qui, du coup, le voit toute la journée à l'école pour pouvoir se dire, ok, ici, on se rend compte que les difficultés de comportement ont un impact sur la scolarité. Là, du coup, c'est plus le moment de s'inquiéter.
(17:28 - 17:48)
Et à l'inverse, est-ce que ça peut être quelque chose qui est observé uniquement à l'école ? Alors non. Là, en fait, on se rend compte que, d'un point de vue troubles d'attention, on va vraiment parler de troubles d'attention si c'est présent dans toutes les sphères de la vie. Et donc, ça veut dire que c'est autant présent le mercredi pendant le stage de foot qu'à l'école, qu'à la maison.
(17:48 - 18:32)
Et donc, si c'est une maman qui vient avec, enfin, je dis maman ou papa, qu'importe, un parent qui arrive avec l'idée de se dire, ok, mon enfant est hyperactif, mais qu'à l'école, c'est un petit garçon qui ne bouge pas, qui n'a pas de mouvement. Tout à l'heure, par exemple, hors antenne, il y avait le petit bic. Ça, c'est un petit pic.
– On m'a forcé de jeter mon bic pour ne pas vous déranger. – Voilà, parce qu'il y avait un clic un peu compulsif. Et donc, voilà, ça, c'est un enfant qui, du coup, présente ce genre de comportement à l'école, mais qu'à la maison, il est calme, il ne bouge pas, il n'y a pas d'inquiétude.
Donc, en fait, il faut vraiment que ce soit dans toutes les sphères. C'est pas juste une sphère antenne, c'est vraiment toutes les sphères de la vie quotidienne. – Et donc, parfois, j'imagine que s'il y a un problème dans une sphère, le problème vient peut-être d'autre part.
(18:32 - 18:45)
– Oui. Par exemple, simplement de l'ennui. Et donc, si on prend le cadre du foot, par exemple, il y a souvent des patients qui disent, bah oui, il n'est pas très concentré pendant les cours de foot.
(18:45 - 20:35)
Bah, en fait, simplement, il a un niveau, soit lui a un niveau trop élevé, ou alors c'est l'inverse, il est dans un groupe de trop fort par rapport à son niveau à lui, et il va falloir réaménager l'environnement, quoi. – Est-ce qu'on peut guérir du TDAH ? – Non. Donc, en fait, le TDAH, c'est un trouble inné.
Donc, ça veut dire qu'on naît avec et on meurt avec. Par contre, ce qu'on peut faire, c'est qu'en neuropsychologie, et parfois certains domaines de la logopédie et certains logopèdes ont la capacité et sont formés aux troubles d'apprentissage et donc, par extension, troubles d'attention. Mais donc, en fait, la seule chose qu'on peut faire, c'est vraiment amener les patients à comprendre comment fonctionne leur propre cerveau pour essayer de pallier toutes les difficultés.
Et donc, c'est vraiment leur donner les bons outils pour pouvoir affronter leur quotidien, mais on n'en guérit pas. Donc, si tu l'as, tu l'as jusqu'au bout. – Et du coup, c'était un peu la question que je voulais te poser suite à ça, parce que je savais qu'on ne guérit pas du tout.
Mais je crois que c'était une question importante à poser. Comment est-ce qu'on fait pour vivre au mieux ? J'imagine qu'on trouve tous nos techniques, consciemment ou inconsciemment. Quelles sont les... Pour commencer, peut-être les différentes sphères sur lesquelles il va être intéressant de jouer.
Et puis après, on va peut-être rentrer en profondeur, du coup, dans ta pratique, dans ce que tu fais, de l'accompagnement vraiment encadré. Mais peut-être d'abord, un petit peu, quels sont, du coup, les axes sur lesquels on va jouer ? La prise en charge neuropsychique en est une, mais j'imagine qu'il y a autre chose à prendre en compte aussi. – Oui.
Alors, en fait, moi du coup, je travaille la rééducation, c'est vraiment avec les enfants. Je fais moins ça avec les adultes. Par contre, je donne plein d'outils aux patients adultes que je suis, parce que clairement, je ne peux pas les laisser juste comme ça, avec un pseudo-diagnostic.
(20:35 - 20:40)
– Comme c'est héréditaire, en plus. Enfin, il y a une composante génétique. J'imagine qu'ils viennent souvent avec leur enfant.
(20:40 - 20:48)
– Avec leur enfant, c'est ça. Et donc, souvent, ils viennent parce que l'enfant va pas bien, donc on s'occupe de l'enfant. Et puis, en fait, je suis là, sachez qu'il y a quand même une composante génétique.
(20:48 - 20:55)
On se reconnaît pas mal dans le profil de l'enfant. Donc, voilà, c'est le patient qu'un mois plus tard, j'ai moi-même en consultation. Donc ça, c'est toujours assez drôle.
(20:56 - 21:12)
Et donc, en fait, les implications au niveau de comment les aider, c'est vraiment au niveau de l'organisation. Ça, c'est vraiment, en tant qu'adulte, le plus important, c'est bien gérer son agenda. Et donc, j'ai des patients qui vont me dire qu'ils utilisent des post-it.
(21:12 - 21:16)
Mais en fait, les post-it, ça se perd. Donc, très mauvais plan. Sauf si on en recouvre la maison.
(21:16 - 21:29)
Mais donc, c'est pas optimal. Moi, je trouve que maintenant, avec nos smartphones et autres, on a vraiment une grande chance avec tout ce qui est électronique. Et donc, plutôt favoriser des agendas style électronique, classique, Google Agenda, qu'importe.
(21:30 - 21:38)
Mais donc, avoir quelque chose comme ça. Et il y a de plus en plus en plus d'applications qui permettent aussi d'avoir un espèce d'agenda familial. Mais que tout le monde a sur son smartphone.
(21:39 - 21:53)
Et donc, ça, c'est pas mal. Parce que ça veut dire que parent 1 est aux courses et pense à un truc, croise une copine dans un supermarché, peut vite noter un truc, toute la famille est au courant, reçoit une notification. Donc, ça, ça permet d'être assez connecté au niveau organisationnel.
(21:53 - 22:00)
Ça aide beaucoup. À côté de ça, on va travailler aussi tout ce qui est gestion des émotions. Et donc, ok.
(22:01 - 22:09)
Moi, j'ai un patient pour le moment avec qui je travaille beaucoup ça. C'est un petit garçon qui, d'un point de vue habilité sociale, n'est pas toujours optimal. Il se sent très vite agressé pour tout.
(22:09 - 22:19)
Et donc, il y a facilement des conflits. Mais c'est ok. Comment amener cet enfant qui présente toutes ses difficultés à mieux gérer ses émotions ? Et donc, tout le monde ne l'agresse pas tout le temps.
(22:19 - 22:31)
Et donc, parfois, c'est simplement un copain qui veut venir jouer. Et donc, comment appréhender ça de manière plus positive ? La gestion des émotions fait partie... Enfin, la difficulté à gérer ses émotions fait partie de... Peut en faire partie. C'est pas toujours le cas.
(22:32 - 22:44)
Mais c'est quand même un des grands points. Et puis, un truc aussi qui est assez relié au niveau du TDA, c'est que les TDA sont souvent confrontés à l'échec. Et donc, du coup, on plus souvent estime d'eux-mêmes qu'ils sont plutôt faibles.
(22:44 - 22:53)
Et donc, on va devoir travailler ça. Et donc, moi, il est hors de question que mes patients sortent de chez moi en n'ayant pas confiance en eux. Et donc, je les booste à mort au niveau de la confiance en eux.
(22:53 - 23:05)
Ça, c'est vraiment quelque chose qui, pour moi, est essentiel en tant que construction personnelle. Et donc, du coup, peut-être donner des outils aux parents pour donner confiance à leurs enfants. T'as des grands outils qui te viennent à l'esprit.
(23:05 - 23:48)
Pour moi, un truc que je fais, en plus on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, c'est les affirmations positives du matin. Et donc, c'est se dire devant le miroir « Ok, je suis fort, je suis intelligent, je suis beau, je suis belle, qu'importe. » Mais donc, c'est vraiment affirmer tout ce que, potentiellement, je ne crois pas.
Il y a le fameux adage en anglais « Fake it until you make it ». On va finir par croire au final. Et donc, c'est vraiment ce truc de « Ok, je vais faire semblant d'avoir confiance en
moi jusqu'au jour où j'aurai confiance en moi. » Et donc, j'ai terminé le suivi avec une jeune fille dernièrement qui rentre ici maintenant en première secondaire.
Sa maman m'a envoyé un petit SMS en me disant « Louise pète la forme, elle va super bien, elle a hyper confiance en elle. » Trop génial, j'ai réussi mon job. Et donc, c'est vraiment ce truc de confiance en soi qu'il faut travailler.
(23:48 - 24:05)
L'organisation, la gestion des émotions. Et puis après, on va donner encore plein d'outils au niveau « Ok, je suis un peu déconcentrée, qu'est-ce que je peux faire ? ». Et donc, on va conseiller je pense un truc qui s'appelle le Lofi, les Lofi Beats. Il y a plein de playlists sur Spotify.
(24:06 - 24:18)
Et en fait, c'est des musiques qui ont été créées avec des fréquences assez basses. Et donc, ça favorise la concentration. Et donc, on va proposer aux patients d'utiliser ce genre de choses pour être plus facilement concentrées lors de travail.
(24:20 - 24:34)
Et à contrario, on peut aussi simplement conseiller les patients de mettre des boules qui aissent pour être dans leurs bulles. Et donc, on voit beaucoup maintenant des enfants en primaire et secondaire avec des casques anti-bruits. Bonjour ! En ce moment, vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet épisode.
(24:35 - 24:46)
Si c'est le cas, je vous invite à le lui partager. Je vous remercie pour votre soutien et je vous souhaite une bonne écoute. Donc en fait, il faut savoir que maintenant, les aménagements raisonnables, c'est la fameuse feuille d'aménagement.
(24:48 - 25:11)
Les aménagements raisonnables, c'est quelque chose que les logopèdes, en fait tous les professionnels de la santé au niveau de l'enfance, vont pouvoir proposer aux écoles pour aménager au mieux la scolarité des enfants qui ont été avec différents diagnostics. Et donc, typiquement, moi je vais proposer de mettre une chambre à air de tracteur ou de vélo entre les pieds des chaises. Comme ça, les enfants peuvent bouger leurs pieds sans que ça dérange.
(25:11 - 25:35)
Parce que du coup, on n'entend pas un tapement. On va pouvoir proposer, pour pallier au BIC, c'est utiliser ce qu'on appelle des tangles. En fait, c'est des trucs avec plein de
dents qu'on peut tourner dans tous les sens pour justement manipuler quelque chose.
Mais ça, de nouveau, ça ne fait pas de bruit, donc ça ne dérange pas la classe. Et donc, en fait, on va proposer comme ça plein de petits aménagements pour favoriser l'environnement de l'enfant au niveau scolaire. Et donc, du temps supplémentaire pour les examens.
(25:35 - 26:15)
Donc ça aussi, c'est quelque chose qu'on peut demander en tant que parents. Il faut un accord ou une demande ? En fait, il faut un bilan neuropsychique récent. Ou logopédique, qu'importe.
Il faut un des deux, mais quelque chose de récent. Et donc, en fait, le professionnel de la santé qui l'aura fait, donc le professionnel qui aura fait ce fameux bilan, va pouvoir proposer une liste d'aménagements raisonnables à l'école pour que, justement, que l'enfant ait un environnement adapté, donc une scolarité un peu moins conflictuelle et un peu moins confrontante. Et il faut savoir que les écoles sont obligées d'appliquer les aménagements raisonnables à partir du moment où ils en reçoivent la demande.
(26:17 - 26:25)
Donc, ce n'est pas au boulot de l'école. Ils sont obligés. Et donc, il y a beaucoup d'écoles qui sont encore un petit peu en résistance.
(26:27 - 27:01)
Voilà. Ils sont obligés de le faire. Et donc, si jamais ce n'est pas le cas, je n'aime pas en parler, mais il faut aller contacter du coup la Fédération Valénie-Bruxelles pour vraiment libérer les choses.
Parce que, clairement, c'est le droit du patient et du coup de l'élève. Et est-ce que tu as déjà eu le cas de parents qui étaient d'un peu la stigmatisation de leur enfant ? Soit d'arriver avec ta chambre à air autour de ta chaise, d'avoir toi le droit à plus de temps qu'un autre enfant qui a peut-être raté. Est-ce que c'est quelque chose qui inquiète parfois les parents ? Alors, les parents, pas tellement.
(27:02 - 27:19)
Mais par contre, ça inquiète souvent les adolescents. Donc, les adolescents, quand on leur donne tous les aménagements, ils ont très peur d'être différent de l'autre. Et donc, savoir qu'eux restent une demi-heure de plus pendant un examen de français, comment on le justifie auprès des copains ? Et donc, il y a un peu ce... C'est souvent l'enfant.
(27:19 - 27:29)
L'enfant a souvent plus une difficulté à accepter ce fait-là. Plus tard, alors ? Oui, plutôt plus tard. Parce que les enfants, vraiment, primaire, secondaire, ça les fait marrer.
(27:29 - 27:35)
Ils ont une chambre à air, c'est super fun. Moi, j'ai une chambre à air et pas toi. Donc, il y a un truc un peu plus fun à leur âge.
(27:36 - 27:47)
Parce qu'ils voient tout ça comme des... Moi, je peux faire plein de choses que les autres peuvent pas nécessairement. Et il y a beaucoup... En fait, c'est plutôt dans le sens inverse. C'est aussi plutôt les enseignants qui, parfois, sont un peu plus retorts.
(27:48 - 28:14)
Dans le sens où ils se disent, pourquoi est-ce que un tel pourrait avoir tout ça et pas les autres ? Mais en fait, les autres peuvent les avoir aussi si ça les aide. C'est à vous de mettre les choses en place, en tant qu'enseignant, en disant OK, ben voilà, j'ai reçu une demande d'aménagement. Dans la liste, quels sont ceux que je pourrais transposer à plein d'autres enfants ? Parce qu'en fait, moi, je les vois au quotidien et je me rends compte que, ben oui, le petit Louis au fond de la classe qui court dans tous les sens, peut-être que ça peut l'aider une chambre à air ou être sur un ballon de yoga pour travailler ses cours.
(28:14 - 28:40)
C'est intéressant, dans la prise en charge, de regarder ce qu'il peut te faire à l'école et d'aller en discuter avec l'école. Et pour les ados, du coup, comment tu fais ? Et donc, pour les ados, généralement, on met des aménagements qui sont un peu plus discrets. Et donc, on va plutôt parler de relance attentionnelle, donc prévenir l'enseignant et les différents enseignants qu'il faut aller de temps en temps relancer, vérifier que l'enfant a bien compris, qu'il fait bien la tâche et qu'il n'est pas juste perdu dans ses pensées, ce qu'on a quand même souvent avec les troubles d'attention.
(28:41 - 29:12)
Les chambres à air, ça, du coup, on met moins en place mais donc, du coup, là, on va favoriser, du coup, plutôt les tangles, etc., du coup, plutôt au niveau manuel. Parce qu'il faut aussi savoir, et ça, moi, je trouve que c'est très important, dire à un enfant, arrête de bouger. L'enfant, il va juste se focaliser sur le fait de ne pas bouger et donc, sa concentration, elle est juste là-dessus.
Parlez-lui, il n'entendra rien, quoi. Et donc, c'est vraiment très important de se dire, en fait, le fait de manipuler des choses, l'activité motrice, elle part, et donc, on est
complètement concentré sur tout ce qui peut être raconté en classe. Donc, c'est très important de laisser ces enfants chipoter dans tous les sens.
(29:13 - 29:40)
Alors, on s'entend, ça doit être discret, il faut quand même mettre des limites, mais c'est important de les laisser faire. Et donc, du coup, pour les plus grands, les ados, il y a les tangles qu'on propose souvent. On va aussi, de temps en temps, demander aux profs pour certains, éventuellement, qu'ils aient accès à faire des micro-pauses.
Et donc, on dit des pauses toilettes. Donc, en fait, simplement, ça leur permet de sortir de la classe, marcher un peu et revenir en sachant très bien que c'est le chemin le plus court et le plus rapidement possible. On ne se perd pas pendant une demi-heure dans les salles de cours.
(29:40 - 30:00)
Avec les ados, ça devient peut-être un peu plus compliqué. C'est un peu plus compliqué, mais justement, on essaie vraiment de stimuler aussi les ados à ne pas trop abuser de ce genre d'aménagement parce qu'après, du coup, ça pourrait être stigmatisé. Est-ce qu'il y a, parce que tu parles du temps de pause, à l'école, je me souviens, c'était 50 minutes de cours, 10 minutes de pause, plus ou moins.
(30:00 - 30:17)
Est-ce que c'est toujours ce qui est préconisé aujourd'hui ou est-ce qu'on a changé un petit peu ? C'est toujours le cas, en secondaire, il me semble. Et donc, c'est pour ça que le cerveau humain, de manière générale, n'est pas capable de se concentrer plus de 25 minutes. Un cerveau avec un trouble d'attention, on est plus sur du 10-15 minutes, grand max, pour ceux qui sont doués.
(30:17 - 30:37)
Et donc, il faut faire attention à bien laisser la place à un peu d'inattention. Si on est trop cadrant, ça ne fonctionne pas. Parce que, du coup, c'est des profils qui sont complètement brimés et qui ne peuvent pas s'exprimer.
Et donc, du coup, il y a de l'ennui, il y a plus de comportement. Donc, voilà. Moi, le système scolaire BEL, je n'ai pas franchement hyper adapté.
(30:38 - 31:03)
En fait, j'ai encore plein de questions qui devraient arriver vraiment sur ce que tu fais toi en tant qu'uropsy avec eux. Mais du coup, plus je t'en parle, plus j'ai des questions qui me viennent. Est-ce qu'il y a des profils de métier ou des professions qui sont peut-être plus adaptés à ça, ou des méthodes d'enseignement, ou pas spécialement ? C'est juste
apprendre à vivre avec le trouble, à le gérer au mieux, et puis tout est possible et tout convient.
(31:03 - 31:31)
En fait, ça va être très variable. Donc, je pense que d'un point de vue, tout ce qui est pédagogie active est clairement beaucoup plus favorisant pour un enfant qui a des troubles d'attention et des troubles de manière générale, quel qu'il soit, parce que du coup, c'est une pédagogie qui est moins axée sur la performance du système classique. Le système classique, il faut avoir des points de dingue, il faut être parmi les meilleurs, et on est confronté à des évaluations répétées et régulières, etc.
(31:31 - 31:50)
Et donc, il y a quelque chose de très stressant pour les personnes qui ont des troubles d'attention, là où, dans les pédagogies actives, on est plus axé sur un projet. Et donc, on va avancer sur simplement le fait que l'enfant doit avoir acquis la compétence avant la fin de l'année. C'est le cas, génial, qu'importe le temps que ça lui a pris.
(31:51 - 32:06)
Parce que chacun a son rythme aussi, et les primaires secondaires plus classiques ont tendance à être un peu trop confrontantes à ce niveau-là. Et du coup, le métier classique le plus adapté, c'est celui que toi, t'as envie de faire. C'est vraiment ce principe-là.
(32:08 - 32:26)
Clairement, si je prends le cas de certains patients qui ont une hyperactivité motrice énorme, on va se dire que les boulots de bureau, clairement, c'est pas l'optimal. Toute la journée, ça veut dire qu'ils sont enfermés, etc., alors qu'ils rêvent de courir dans les bois. Et donc, il faut un peu voir en fonction des affinités des uns et des autres.
(32:27 - 32:38)
Mais, moi, je sais que la neuropsychie, c'était mon objectif de vie. Ça prend du temps, mais je me donne les possibilités d'y arriver. Mais donc, il n'y a pas de métier optimal.
(32:38 - 32:44)
Je pense que c'est un peu celui qu'on veut faire. En tout cas, toutes les portes sont ouvertes. C'est ça qui est important de savoir.
(32:45 - 32:59)
Et puis, ce que tu dis sur la pédagogie active, la pédagogie active... Oui, c'est la pédagogie active. Je pense que c'est intéressant pour les enfants. Pour tout le monde,
clairement.
(33:01 - 33:46)
Est-ce que... Parce que là, on a parlé des enfants. Pour les parents, est-ce que tu as certains conseils ? Enfin, parents ou non-parents, adultes, atteints de TDA, que ce soit diagnostiqués il y a longtemps, mais on n'a pas vraiment mis des choses en place, ou non-diagnostiqués, ou comme moi, on le soupçonne, mais on n'a rien fait. Qu'est-ce que tu conseilles ? Moi, de toute façon, je pense que le plus intéressant, c'est de refaire un bilan récent, parce que du coup, qu'importe si ça a été diagnostiqué plus tôt, pas diagnostiqué, faire un bilan, ça permet d'optimaliser, d'objectiver les résultats actuels.
(33:46 - 34:19)
Comment est-ce que je m'en sors aujourd'hui ? Et donc, ça permet vraiment de dresser le profil cognitif et se rendre compte que j'ai un problème plutôt au niveau de l'attention divisée, donc le fait de faire deux choses en même temps, par exemple, au niveau attention sélective-auditive, donc typiquement suivre un cours magistral à l'unif, je ne m'en sors pas du tout, je ne suis pas concentrée, si je n'ai pas de support visuel, parce qu'il me faut des aides, à ce moment-là, refaites un bilan. C'est la première étape, c'est vraiment refaire un bilan pour avoir vraiment les données actuelles de comment fonctionne mon cerveau. Donc ça, c'est la première étape.
(34:19 - 34:56)
Et puis ensuite, du coup, en tant que parent ou en potentiellement futur TDA, je vais dire ça comme ça, c'est un peu bizarre, mais c'est un peu l'idée, c'est vraiment essayer d'analyser dans mon comportement qu'est-ce qui est problématique pour moi, qu'est-ce que je vis mal, moi, en tant que patient ou en tant qu'humain, en fait. Si je prends mon cas personnel, je sais que j'ai tendance à surtravailler et donc je suis épuisée par après. Et donc ça, c'est parce que j'ai une tendance à la procrastination, et donc je vais repousser les choses le plus tard possible, et donc ça veut dire que je me tape des charges parfois de travail où je dois assumer une semaine en 24 heures.
(34:56 - 35:37)
Et donc c'est tous les trucs comme ça où il faut faire hyper attention à ce genre de comportement parce que du coup on fatigue fort le corps, et donc c'est vraiment faire attention à qu'est-ce qui, moi, me pose problème dans mon quotidien. Et du coup, maintenant, pour les enfants, parce que là, comme tu disais, c'est la rentrée, donc ça va typiquement être un moment où les professeurs vont peut-être dire voilà, il y a un léger décalage, ou ça serait intéressant d'aller voir ce qu'il faut faire. Qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est quoi un peu les étapes ? Parce que j'imagine qu'en tant que parent, tu reçois un coup de fil comme ça, je sais pas si les professeurs redirigent toujours, ou s'ils disent
juste, il y a un problème, prenez-le en charge.
(35:38 - 36:20)
Les deux doivent exister, j'imagine. C'est quoi les étapes ? Première étape, c'est vraiment converser avec l'enseignant pour savoir, ok, qu'est-ce qu'il y a de rencontré en classe ? Est-ce que c'est plutôt de la logopédie ou de la neuropsychie ? Alors la logopédie, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est vraiment tout ce qui est dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, donc vraiment tout ce qui est typiquement scolaire et qui est vraiment axé sur les points vraiment typiques de l'école, l'apprentissage de la matière pure. La neuropsychie, c'est plus au niveau de ok, on se rend compte qu'il y a un peu plus de comportements d'hyperactivité, qu'il est déconcentré dans la lune, nos parents par exemple, ils regardent les mouches voler, c'est ce genre de choses.
(36:21 - 37:15)
Mais tous ces profils-là vont plutôt être du côté de neuropsychie. En sachant que si on commence la logo, souvent on doit aller faire un petit coucou à la neuropsychie, le temps de faire un QI, et puis on repart sur la logopédie. Et moi en tant que neuropsychiste, souvent je redirige vers des logopèdes pour d'autres raisons.
Si j'ai le cas d'un patient dernièrement, la maman trouve que d'un point de vue lecture, c'est très difficile, elle est venue d'abord en premier instant chez moi, très bien, on va faire le QI, je la renvoie vers la logopède, qui elle va du coup gérer tout le reste. Et donc c'est vraiment ce truc de... Entre logopède et neuropsychie, on se renvoie pas mal la balle, parce que au final on a deux métiers qui sont très communs. Et ça, savoir qui tu appelles en premier, c'est issu de la discussion avec le prof, savoir ce qui se passe à l'école, savoir si c'est plus... Pour répéter, logopède, c'est plus un problème de tout ce qui est lecture, orthographe, mathématiques.
(37:15 - 38:01)
Et neuropsychie ? Plutôt tout ce qui est comportemental. Et psychologue ? Est-ce que ça vous vaut la peine parfois d'aller consulter en premier instant, ou ça va être plutôt redirection après pour aller plus loin et apprendre à rigoler ? Je dirais que premier instant c'est toujours un peu plus compliqué parce que les parents sont aussi moins à proposer la psychologie à leurs enfants. Mais donc du coup, moi souvent je renvoie quand même.
Si je vois que c'est plutôt un trouble vraiment au niveau des habiletés sociales, au niveau de la confiance en soi, etc., c'est pas nécessairement lié à de la neuropsychologie. Et donc du coup, parfois ça je renvoie en disant qu'il faut peut-être faire quand même un peu de psycho avec un thérapeute qui est spécialisé en faim et justement mal-être ou autre. Par exemple, un cadre de harcèlement scolaire, il n'y a pas de raison de venir chez le psy.
(38:01 - 38:19)
Dans le cadre de décrochage, c'est intéressant... Enfin, dans le neuropsy, pardon, c'est pas intéressant d'aller chez le neuropsy, dans le cadre de harcèlement. Dans un cadre de décrochage scolaire, par exemple, on va d'abord favoriser la psychologie. Et puis seulement, en fonction du compte-rendu de la psy, on va pouvoir rediriger vers la neuropsy.
(38:19 - 38:50)
Mais la neuropsy, dans le cadre d'un décrochage scolaire, n'est pas la première instance. Et quelqu'un qui vient chez toi, du coup, ça arrive que tu en aies où tu dis, ben non, l'enfant n'ait pas de TDA ? Oui, ça arrive souvent. Il y a le fameux TDA et puis le fameux HPI aussi, le haut potentiel intellectuel.
Et donc ça, on a beaucoup de parents qui arrivent avec des grandes... Ils sont sûrs. Mon fils est HPI. Mais souvent, c'est des parents qu'on va dire, ben non, votre fils est dans la moyenne ou moyenne basse ou moyenne haute.
(38:51 - 39:20)
C'est très bien et heureusement pour l'enfant. Voilà, heureusement pour eux. Et donc on a beaucoup de parents qui arrivent avec des diagnostics posés grâce à Instagram, Facebook et autres merveilleux réseaux sociaux.
Et donc on a vraiment ce truc de parents qui arrivent avec des... Très assurés du diagnostic et en fait, on doit un peu casser ça. Et donc ça, c'est notre rôle et c'est pour ça qu'on est psy de base. On doit pouvoir le faire de manière la plus douce possible pour que ça passe bien et que ce soit pas un choc non plus.
(39:21 - 39:32)
L'idée, c'est quand même pas de traumatiser toute la famille. Et si c'est le cas ? Donc si, par exemple, en effet, votre enfant, on a fait le test... Comment ça se passe déjà ? Le test. Donc les fameux tests.
(39:32 - 39:58)
Au niveau classique de la neuropsychologie, on va toujours commencer par un QI. Donc on doit faire un espèce de... Le QI va nous servir, donc le quotient intellectuel, va nous... va nous servir, je vais y arriver, va nous servir en fait de grilles de lecture pour bien comprendre le patient. Et donc en fait, grâce au QI, on va pouvoir savoir si le patient se retrouve plutôt dans une zone moyenne, dans une zone moyenne haute ou moyenne basse.
(39:58 - 40:08)
Et donc l'idée, c'est vraiment de se rendre compte de... Ok, le profil de l'enfant de base, il est dans la moyenne. Ok, génial. Ça veut dire que tous les tests qu'il fait par après, on va s'attendre qu'il soit dans la moyenne.
(40:09 - 40:18)
Et donc on va comparer tous les tests qu'on fait par rapport à son QI. Et donc, voilà, voir les difficultés, etc. Donc en fait, première chose, le QI.
(40:18 - 40:58)
Pour cette raison-là. Ensuite, on va faire tout ce qui est, du coup, les tests attentionnels, mnésiques, etc. Par exemple, pour les enfants, on doit faire un diagnostic le plus différentiel possible, donc on analyse toutes les fonctions.
Là où pour les ados et les adultes, on fait moins différentiel. On va vraiment, typique, on fonce sur l'attentionnel et les fonctions exécutives, qui sont du coup les traitements de tout ce qui est impulsivité, etc. Ça du coup, on analyse ça en priorité.
Là où chez les enfants, jusqu'à 12 ans, on va vraiment devoir analyser la mémoire en plus, etc. Et donc on va vraiment analyser toutes les sphères cognitives, donc le visio spatial, la mémoire, l'attention, les fonctions exécutives. Et donc ça, on fait ça via plein de tests différents.
(40:59 - 41:05)
Les enfants s'amusent toujours. C'est toujours le plus important. En tout cas, moi, j'amène vraiment ça sous le principe du jeu.
(41:06 - 41:13)
Je leur dis, ça va être un petit jeu, etc. C'est très ludique. Les enfants s'ennuient rarement en neuropsychie.
(41:14 - 41:37)
Généralement, c'est un test, un bilan, une séance, pour le détecter, ou il faut faire plusieurs séances avant de le détecter ? Alors, en fait, ça dépend un peu des profils. Parfois, on a des profils qui, dès l'anamnèse, les 15 premières minutes, voire une heure, ça dépend des patients, on s'en rend compte. On fait juste les tests pour dire qu'on sait très bien que le diagnostic sera posé à la fin.
(41:39 - 42:30)
Donc ça, ça dépend un peu des profils. En gros, on fait l'anamnèse avec les parents, dans le cas de mon boulot, avec plutôt les enfants, on fait l'anamnèse avec les parents.
Déjà là, on trouve plein de choses.
On va avoir des enfants qui bougent en tous les sens pendant l'anamnèse. Le diagnostic, il pourrait déjà être posé à ce moment-là. L'enfant et les parents sont dans le cabinet en même temps ? Oui.
Moi, je demande toujours à ce qu'ils soient là, parce que je trouve très important de poser certaines questions à l'enfant et donc, simplement, de les faire valider par les parents par après. Mais je trouve que l'enfant doit être acteur de sa position et donc, OK, on pose des questions aussi aux enfants. Et puis ensuite, en fonction des âges, chez moi, ils font entre deux et quatre séances d'une heure et demie et donc dans lesquelles on fait tous ces différents tests.
Mais donc, ça prend du temps. La neuropsychologie, c'est pendant les heures scolaires, donc souvent, les parents sont un peu frilés aussi par rapport à ça. Mais il faut se dire que le but, c'est d'aider les enfants par après.
(42:30 - 43:05)
C'est sur combien de temps, ces séances ? J'essaye de les faire plutôt une fois par semaine, pour justement ne pas rater trop de cours la même journée. Et je conseille aux parents de prendre du coup pas toujours aux mêmes heures, pour justement éviter qu'ils ratent toujours le cours du français du mardi matin. Et est-ce que ça... Parfois, tu fais plus de séances que deux à quatre séances ? Rarement.
En fait, quand je mets deux séances, souvent, c'est plutôt pour ce qu'on appelle des bilans de réévaluation. Ça va être pour les enfants qui ont diagnostiqué assez jeune et typiquement qui arrivent à l'UNIF. Ils ont besoin d'un nouveau bilan qui a moins d'un an.
(43:05 - 43:15)
Ça, c'est un bilan en deux séances il est plié. On fait un QI adulte qui prend généralement une heure quart et puis un bilan attentionnel. Et donc ça, c'est généralement pour les grands ados.
(43:15 - 43:41)
Je vais les appeler comme ça. Mais pour les adultes, en fait, c'est le seul cas où parfois je dois rajouter une séance, c'est plutôt pour les adultes parce que du coup, les adultes qui ont où il y a une suspicion de TDA, parlent beaucoup. Et donc du coup, l'anamnèse souvent couvre une heure et demie et donc on perd du temps pour le bilan.
C'est pas un problème en soi. Simplement, on rajoute des séances. Alors ça coûte un peu plus cher, mais en soi, à la fin, le diagnostic est posé.
Et c'est remboursé. C'est remboursé. À chaque fois, oui.
(43:41 - 44:03)
Et du coup, pour les enfants, après, c'est vraiment la partie diagnostic. Oui. Déjà, est-ce qu'on repart avec les résultats après ? Les parents repartent avec les résultats ? Quand l'enfant termine sa dernière consultation, donc la quatrième, il faut généralement un petit délai et puis après, j'envoie le bilan et je rencontre les parents pour discuter de ce bilan et qu'ils aient les conclusions.
(44:04 - 44:26)
Et eux doivent le transmettre à l'école ? Alors, le bilan ne doit jamais être transmis à l'école. Éventuellement, la conclusion peut l'être, mais le reste, pas. Parce que, simplement, il y a l'anamnèse qui est écrite dedans.
Et donc, l'anamnèse ne concerne que les parents et les médecins. L'école n'a pas à être au courant de tout ça. Mais ils ne sont pas obligés de prévenir.
Non. Mais s'ils veulent, c'est intéressant de dire, voilà, on a fait un bilan, voilà la conclusion. C'est ça.
(44:26 - 45:41)
Et puis, souvent, les parents, quand même, qui viennent nous voir en neuropsychologie, attendent ces aménagements raisonnables. Parce que maintenant, ça commence à devenir vachement connu. Et donc, ils se rendent bien compte que ça aide beaucoup les enfants.
Typiquement, le 33% de temps supplémentaire, c'est du pain béni pour beaucoup. Et donc, les parents viennent quand même avec une demande d'aménagement raisonnable. Donc, souvent, il y a quand même une suite auprès de l'école.
Et donc, là, du coup, moi, ce que je fais dans ma demande d'aménagement raisonnable, c'est simplement que j'écris la conclusion. Enfin, voilà, j'ai la copie de colle. La conclusion du rapport.
Comme ça, l'école est au courant du profil de l'enfant. Et puis, peut mettre en place ces aménagements. J'en reviendrai peut-être avec cette question plus tard.
Parce que ça va nous nous faire quitter le cours de l'administration. Mais, une fois que tu as diagnostiqué, là on parlait de 4 à 6 séances, c'est quoi la suite pour les parents et pour l'enfant au niveau, en tout cas, séances suivies ? Alors, en fonction du profil de l'enfant et des difficultés qui sont rencontrées, on va pouvoir soit... En fonction du profil, je vais soit conseiller d'aller voir un neuropédiatre, ou du coup neurologue si c'est pour des plus grands, pour pouvoir poser un diagnostic et du coup éventuellement avoir une médication en place. La médication, c'est pas la panacée non plus.
(45:42 - 45:49)
C'est pas fait pour tout le monde. On parlait avant de la rilatine, il y a plein d'autres molécules. Et donc, ça c'est vraiment avec un médecin.
(45:49 - 46:04)
Donc du coup, neurologue, neuropédiatre, éventuellement psychiatre. Et ça, c'est vraiment pour certains types de patients. Donc moi, je le conseille uniquement pour des patients avec qui c'est ultra-conflictuel, où la concentration en classe est impossible parce que justement il y a beaucoup trop d'inattention.
(46:05 - 46:23)
C'est des enfants qu'il faut un peu recentrer. Et donc ça, du coup, on va conseiller plutôt d'aller directement chez un neuro. Je dis directement en sachant qu'en Belgique, on a des délais entre 9 mois et 1 an pour aller voir ce thérapeute-là.
Donc ça demande beaucoup de temps. Ouais. C'est un temps... C'est un délai de dingue.
(46:23 - 46:47)
Vraiment. Donc ça, c'est très difficile. Et en attendant, qu'est-ce qu'il peut faire ? Mais du coup, en attendant, ce qu'on fait, c'est qu'on met en place des aménagements raisonnables.
Souvent, rien que les aménagements raisonnables, ça aide déjà énormément pour plein de choses. Et puis, ce qu'on va faire aussi, c'est un peu de psychoéducation. C'est vraiment apprendre à l'enfant.
Donc ça, du coup, on les prend en rééducation. Et moi, souvent, je prends les parents aussi les premières fois. Et donc, c'est 45 minutes où on va discuter.
(46:47 - 47:10)
Et on va en fait, ok, mais quand ils présentent ce comportement-là, qu'est-ce qu'on peut faire en tant que parents, en tant qu'enfants ? Comment on gère la situation ? Et donc, c'est vraiment essayer d'apprendre aux patients à comprendre leur comportement. Et donc, oui, quand je clique mon bic de manière complètement compulsive, quand je suis en cours, c'est parce qu'en fait, mon corps a besoin de bouger. Qu'est-ce que je peux faire pour que ça ne dérange pas les autres ? Et donc, on essaie de trouver d'autres alternatives.
(47:11 - 47:24)
Et donc, on fait par essais-erreurs, beaucoup. Et donc, on va conseiller une semaine de
tester le Tangle. Ok, ça ne fonctionne pas.
On va acheter un truc avec des widgets. On essaie plein de petites choses. L'objectif étant de trouver qu'est-ce qui fonctionne pour l'enfant.
(47:25 - 47:37)
C'est surtout ça. Et pour les parents, du coup, est-ce que tu as un peu un conseil ? Oui, pour les parents. Les parents, je dirais avoir beaucoup de bienveillance.
(47:37 - 47:57)
Ça, c'est déjà le premier truc. Se rendre compte que l'enfant qui a ces difficultés-là, il est le premier concerné. Et donc, il est lui-même confronté au fait que ça ne va pas.
Il est lui-même confronté au fait que, oui, il n'est pas comme les autres. Et donc, il faut booster à fond leur confiance. Et donc, travailler vraiment sur Ok, j'ai ces difficultés-là.
(47:58 - 48:15)
Et moi, en tant que parent, je me rends compte que tu rencontres tout ça. Comment est- ce que je peux vraiment faire en sorte que mon enfant se sente le mieux possible ? Et donc, ok, les devoirs, c'est compliqué. La période des devoirs est souvent, et très régulièrement, sujette au conflit.
(48:15 - 48:42)
Les devoirs, c'est horrible pour un enfant qui a des troubles d'attention. Parce qu'il faut être concentré, il faut absolument pondre ça pour demain matin. Et donc, en tant que parent, c'est se dire Ok, il faut rendre ça ludique, et pas juste conflictuel.
Il faut faire des pauses régulières, c'est hyper important. Pas se dire Ok, on va cravacher sur les maths pendant deux heures, avec un enfant de 3ème primaire. Par pitié, non.
On travaille 15 minutes. Si c'est plus de 15 minutes, on fait une pause, et puis on reprend 15 minutes après. Et donc, c'est vraiment ce truc un peu de bienveillance.
(48:42 - 48:47)
Presque un peu slow life aussi. De se dire Ok, en fait, ça ne sert à rien de courir. Il faut pouvoir marcher aussi.
(48:48 - 49:22)
Et donc, apprendre à marcher, c'est important. Il faut vraiment aller cracher une dos et se dire Ok, ici, on a fait déjà une demi-heure de travail. C'est trop conflictuel, tu es fatigué, on s'en sort pas.
On écrit un petit mot dans le journal de classe pour dire Ok, on n'a pas réussi à aller au bout des devoirs. Point barre. Et les profs sont de plus en plus à même à accepter ce genre de comportement, de petites notes, etc.
D'autant plus s'il y a un diagnostic qui est posé. Enfin, on ne peut pas poser le diagnostic en tant que psy. Mais en tout cas, s'il y a des hypothèses de diagnostic et s'il y a une demande d'aménagement, c'est des choses qui sont autorisées.
(49:24 - 49:59)
Oui, et toi, tu ne... Parce que c'est vrai qu'on entend souvent aussi de dire oui, les générations, les nouvelles générations sont plus fainéantes ou trop encadrées, ou trop diagnostiquées. Toi qui es là-dedans, est-ce que pour toi c'est en effet quelque chose où tu vois des débordements, ou c'est plutôt quelque chose où ça permet juste à des personnes d'aller plus loin, mais juste différemment ? C'est ça. Donc en fait, les générations actuelles, clairement, sont très différentes des nôtres.
(49:59 - 50:15)
Parce que les médias sont ultra présents pour eux. Et donc ça, il faut déjà, en tant que parent, limiter le plus possible. Pas mettre, j'ai le cas cette semaine-ci, une patiente de 7 ans qui a son GSM et qui est sur TikTok et Instagram toute la journée.
(50:16 - 50:29)
Elle a des temps d'écran de 6 à 8 heures à 7 ans. C'est hallucinant. Et donc, il faut réduire complètement les écrans, parce qu'en fait, les écrans, et tout ce qui est lumière bleue, etc., empêchent la créativité.
(50:29 - 50:39)
Et le plus important chez les enfants, c'est d'entretenir cette créativité. C'est ce qui permet plein de choses, ils vont avoir des désirs par après. Et il faut aussi avoir une énorme place à l'ennui.
(50:39 - 50:47)
Il faut laisser l'ennui être présent. Si un enfant vous dit « je m'ennuie », c'est son problème. Je suis sûre que votre maison, elle déborde de jeux.
(50:47 - 51:03)
Toutes les maisons débordent de jeux, de plein d'activités. Donc un enfant qui dit qu'il s'ennuie, c'est son problème, c'est pas le vôtre. C'est très bien de s'ennuyer.
Parce que du coup, on devient créatif et on crée du jeu. Et on s'occupe nous-mêmes. Et
donc, il faut absolument que les enfants s'ennuient. (51:03 - 51:17)
Laissez vos enfants s'ennuyer, c'est le plus important. À côté de ça, TDH ou pas ? TDH ou pas ? C'est un conseil généralisé. Le moins d'écrans possible et laissez placer l'ennui.
(51:17 - 51:38)
C'est un beau vol d'affaires. Je pense qu'on a fait le tour. Moi j'ai une question, c'est vraiment personnel.
Je ne sais même pas si ça va intéresser les auditeurs. Tu disais, on parle de cette importance d'avoir 30% du temps en plus. Oui, c'est 33%, c'est un tiers temps.
(51:38 - 51:53)
Moi, c'était la consigne que je recevais de mes parents, c'était, utilise tout le temps. Quand je remettais ma copie en premier. Et donc, dès que j'avais fini, je remettais ma copie et je faisais plein d'inattention.
(51:53 - 52:04)
Parce que j'étais incapable de me relire. Du coup, j'imagine que ça c'est un cas. Je ne sais même pas si c'est vraiment TDH ou si c'est juste... C'est quand même interpolant.
(52:06 - 52:17)
Mais du coup, il doit y avoir différentes façons de gérer son temps et différents besoins aussi. Chez le même enfant. Enfin, chez deux enfants différents atteints du même trouble.
(52:18 - 52:28)
Le tiers temps, ce que tu expliques toi, c'est de la précipitation. C'est typique de l'impulsivité. Je fonce tête baissée, j'ai pas le temps de me relire parce que je ne sais pas le faire, c'est trop difficile pour mon cerveau.
(52:28 - 52:39)
Et donc, je rends tout. En ayant un tiers temps, pour un examen d'unif c'est 40 minutes en plus, ça permet d'appréhender son examen de manière beaucoup plus zen. On a 40 minutes en plus.
(52:40 - 52:48)
Et donc, on n'est pas dans un rush de je n'ai pas de temps, il faut que je me dépêche. Il y
a un côté plus slow. C'est pas mal ce truc-là.
(52:48 - 53:03)
Et donc, souvent ceux qui ont des tiers temps supplémentaires sont dans des locaux à part. Il y a moins de monde, on n'est pas dans un auditoire avec 700 personnes pour passer un examen. Donc, ça permet aussi d'être un peu plus soft au niveau de... de l'examen.
(53:03 - 53:24)
Du coup, le tiers temps, il est intéressant à tous les coups, dans le sens où ça permet, même si on ne l'utilise pas, ça permet simplement d'être plus zen pour arriver à son examen, parce qu'on n'est pas dans un rush. Et c'est ça le plus important. Et puis, moi, mes patients, j'essaie vraiment de les stimuler à rester jusqu'à la fin.
(53:24 - 53:37)
Et puis, je le dis aussi, mais à la fin, les profs souvent passent et parfois, on a des petites astuces en plus qui permettent de réussir. Tandis que quand il y a 700 personnes dans l'auditoire, on ne le fait pas. C'est le truc où, parfois, rester un peu plus longtemps c'est parfois intéressant.
(53:38 - 53:42)
Donc, on aurait peut-être dû rester parfois. Pour moi, c'est juste parce que j'avais envie de partir. Oui, c'est ça.
(53:43 - 54:14)
J'avais envie d'aller dans la cour de récré et faire des sprints. Allez vite, allez le plus vite possible. Ça, c'est vraiment la précipitation.
Et parfois, aussi, la lecture de consignes, du coup, en pâtit beaucoup, parce que du coup, on ne lit pas jusqu'au bout et on loupe des infos. Et donc, vraiment, la neuropsychologie, c'est aussi ça qu'on travaille beaucoup. C'est la lecture de consignes, se poser.
Est-ce que j'ai bien lu ? Est-ce que j'ai bien tout compris ? Je fais mon exercice, je passe à la suite, et puis après, je viens relire ce que j'ai fait, deux, trois fois et puis après, on est bon. Est-ce que tu n'as pas des conseils ? Parce que moi, ça, j'ai combien d'examens ? Je connaissais la matière, j'ai raté à cause de ça. Même à l'unif encore.
(54:14 - 54:28)
C'est ça, oui. Est-ce qu'il n'y a pas des conseils aussi, toi, de surligner ? Moi, je dis toujours à mes patients, ayez toujours des fluos avec vous. Qu'importe l'âge de
développement, ayez toujours des fluos.
(54:29 - 54:58)
Par exemple, typiquement, je fais beaucoup d'aide au CEB, CE1D puis CESS. Mais en fait, pour ces trois grandes épreuves, il faut super bien lire les consignes. Parce que du coup, vu qu'on a tous les mêmes dans toutes les écoles, c'est pas subjectif.
C'est très objectif comme cotation. Et donc, je dis vraiment toujours à mes étudiants et patients d'avoir des fluos avec eux. Et donc, copier au site moi, c'est pas juste... Il faut mettre des couleurs.
(54:58 - 55:34)
Et ce que je conseille aussi fortement à tous mes patients, c'est de lire toutes les consignes de l'examen, répondre en priorité à toutes celles où on est sûr de nous et vraiment celles qui ne prennent pas de temps. On connaît la réponse, on fonce tête baissée dessus. On fait d'abord ces questions-là et on garde les questions, on est moins à l'aise pour la suite.
Parce qu'en répondant facilement aux premières questions, aux questions où on sait répondre, ça permet aussi de te dire qu'il y a déjà un certain nombre de points. Et surtout, on a réchauffé notre cerveau. Parce que débutant un examen, on est toujours à froid, même si on a revu notre matière, dans le bus avant d'arriver.
(55:34 - 56:03)
Comme quand on fait un podcast. On lit quand même un peu nos informations. On est à froid de base, donc il faut que le cerveau se réchauffe.
Et donc, d'abord commencer avec ce qu'on sait qui est très facile et puis après, on vient chercher tout ce qui est dans notre mémoire à plus long terme et qui arrive par après. Ça donne confiance aussi. Quand tu vois que t'y arrives... Voilà.
Je sais quand même déjà répondre à la moitié des questions. Génial. Trois.
Ok. Mais du coup, il est temps que ma mémoire se réchauffe un peu. En tout cas, je trouve que tu t'es très bien débrouillée.
(56:04 - 56:15)
Yes ! Tu me disais que t'étais un peu stressée. J'avais peur d'être trop dispersée. Non, pas du tout.
En tout cas, moi je trouve pas. Je trouve que c'était super. Merci beaucoup pour cet épisode.
(56:16 - 56:29)
J'espère que ceux qui nous écoutent, ça vous aura intéressé aussi. N'hésitez pas à liker l'épisode, à vous abonner à la chaîne. Ça nous aide beaucoup dans cette aventure de podcast.
(56:30 - 56:47)
C'est un petit geste, mais pour nous, c'est beaucoup. Et aussi à activer la cloche pour savoir quand des nouveaux épisodes sont sortis. Voilà.
Agathe, encore merci beaucoup. Merci à toi. Je vous souhaite une bonne fin de journée ou de soirée et à bientôt pour le prochain épisode.
(56:47 - 56:59)
Au revoir. Bonjour. En ce moment, vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet épisode.
Si c'est le cas, je vous invite à le lui partager. Je vous remercie pour votre soutien.