Et si la plus grande menace pour notre santé n’était pas le réchauffement climatique, mais la perte de diversité de notre microbiote ?
C’est la question posée dans le documentaire « Notre microbiote nous domine-t-il ? », diffusé sur ARTE. Un reportage fort, qui met en lumière un lien souvent oublié : celui entre l’effondrement de la biodiversité extérieure… et l’appauvrissement du vivant en nous.
Car notre flore intestinale – ce qu’on appelle le microbiote – ne vit pas en vase clos. Elle subit les mêmes pressions que la planète : pollution, standardisation de l’alimentation, pesticides, excès d’hygiène, urbanisation.
Et grâce à l’analyse du microbiote, on peut aujourd’hui en observer les conséquences concrètes sur notre corps.
Dans le reportage, on apprend que les enfants qui grandissent au contact de la nature, des animaux ou en milieu rural développent un microbiote plus diversifié — et donc plus protecteur.
À l’inverse, la vie en milieu urbain, les environnements stériles, les surfaces aseptisées, réduisent drastiquement la diversité bactérienne.
Comme l’explique le Dr. Serge Balon-Perin dans l’épisode, notre microbiote est influencé par ce que nous mangeons, touchons, respirons. Il reflète notre mode de vie… et il s’appauvrit à mesure que notre environnement s’uniformise.
Le reportage donne un exemple simple et parlant : la pomme.
Deux pommes — l’une bio, l’autre issue de l’agriculture industrielle — contiennent à peu près le même nombre de micro-organismes. Mais la diversité bactérienne n’a rien à voir.
La pomme industrielle contient deux fois moins de variétés bactériennes.
Et c’est justement cette diversité qui est cruciale pour notre santé intestinale.
Ce déséquilibre, on peut aujourd’hui le mesurer grâce à une analyse du microbiote : elle permet de visualiser la richesse de notre flore, l’équilibre entre bonnes et mauvaises bactéries, et les marqueurs inflammatoires associés.
Le documentaire revient sur trois grands facteurs qui appauvrissent notre microbiote :
Le Dr. Balon-Perin rappelle que certaines bactéries bénéfiques, lorsqu’elles ne sont pas nourries correctement, peuvent même se mettre à dégrader la muqueuse intestinale — affaiblissant notre barrière digestive et favorisant d’autres troubles.
L’analyse microbiote est aujourd’hui un outil accessible, qui permet de :
En Belgique, des solutions comme Symp ou certains professionnels de santé fonctionnelle proposent ce type d’analyse sans ordonnance, avec un prélèvement à domicile.
Le lien est clair : ce qui nuit à notre microbiote nuit souvent à la planète… et inversement.
En protégeant notre flore, on adopte sans le savoir des gestes durables. Et à l’inverse, en détruisant les écosystèmes, on détruit aussi une partie de notre santé.
Faire une analyse de son microbiote, c’est bien plus qu’un test.
C’est une manière de prendre conscience que notre santé dépend d’un équilibre invisible, mais fondamental.
Et que cet équilibre est intimement lié aux choix que nous faisons — individuellement et collectivement — pour notre environnement.
Pourquoi faire une analyse du microbiote ?
Pour visualiser l’équilibre de la flore intestinale, identifier les déséquilibres, et agir sur sa santé digestive, immunitaire ou mentale.
Où faire une analyse microbiote en Belgique ?
Plusieurs structures, comme Symp, proposent des analyses accessibles à domicile, sans besoin de prescription médicale.
Le microbiote est-il lié à l’écologie ?
Oui. L’appauvrissement de la biodiversité, l’usage des pesticides, la pollution et la transformation des aliments ont un impact direct sur la santé de notre microbiote.
Comment améliorer son microbiote naturellement ?
Manger plus de fibres, varier les végétaux, limiter les aliments transformés, privilégier les produits bio ou locaux, et passer du temps dans la nature.
Bénéficiez de 10% de réduction sur l’analyse du microbiote intestinal avec le code PODCAST10.
Y a-t-il un sujet lié aux inconforts chroniques que vous aimeriez que nous abordions ? Envoyez-nous un courriel à l'adresse hello@symp.be et nous ferons de notre mieux pour le traiter.
Suivez Symp sur Instagram : https://instagram.com/symp_be
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans
ce nouvel épisode.
Ici, on va parler du documentaire Arte sur le microbiote. Ils en ont sorti plusieurs,
mais récemment ils en ont sorti un qui s'appelle « Notre microbiote nous domine-t-il ? La
réponse à tout ». Et je trouvais ça, du coup, intéressant. On est accompagné ici par le docteur
Ballon-Perrin, médecin spécialiste du microbiote.
(0:37 - 6:08)
Bonjour, bonjour. Bonjour. Avec lequel on avait déjà fait un épisode un peu réaction sur la série
Netflix sur le microbiote que Netflix avait sorti, avec une production très hollywoodienne et une
vision peut-être un petit peu différente de celle qu'on a ici en Europe, mais tout de même très
intéressant pour comprendre ce qu'est le microbiote, ce qui influence le microbiote et ce qu'on
peut faire pour améliorer son microbiote.
Mais ici, je trouvais ça intéressant qu'on refasse un épisode réaction sur ce documentaire parce
qu'on parle toujours un peu du microbiote et des efforts qu'on doit faire pour améliorer notre
microbiote et ce qui impacte notre microbiote, surtout au niveau de notre alimentation et des
petits gestes du quotidien. Mais ici, je trouvais que le documentaire avait un axe plutôt global,
plutôt sociétal sur l'impact que les décisions plutôt sociétales ont sur notre microbiote et aussi
le lien que ça a avec l'écologie. Et il disait même à un moment dans le reportage « et si la plus
grande menace pour l'humanité n'était pas le changement climatique mais la perte de diversité
de notre microbiote ». Et en fait, on se rend compte que ça va un petit peu ensemble, que les
choix qu'on prend qui ont un impact sur l'écologie et sur le changement climatique ont
également un impact sur notre microbiote.
Je trouvais ça très intéressant d'en discuter ensemble aujourd'hui. Oui, absolument. Donc, en
fait, ça soulève plusieurs points.
C'est-à-dire qu'on dit toujours qu'on constitue notre microbiote tout petit. C'est lié déjà au
mode d'accouchement, au microbiote de la maman, les premières années de la vie, si on prend
des antibiotiques, etc. Ça peut influencer notre microbiote.
Mais aussi, on le sait très bien avec les enfants déjà, c'est que notre microbiote intestinal est
terriblement influencé par tout ce que l'on va côtoyer au niveau de l'environnement. On sait
d'ailleurs, à ce niveau-là, que le microbiote des enfants qui vivent à la campagne, des enfantsqui vivent avec des animaux, etc. ont un microbiote plus diversifié, plus riche et sont moins
sujets à développer des allergies, de l'asthme, que les enfants, par exemple, qui vivent en ville
et en particulier dans un milieu très stérile, comme justement les Japonais.
On a constaté que les Japonais, qui pourtant ont un mode d'alimentation extraordinaire et ont
quand même une prévention santé globale nettement supérieure à la nôtre, à différents
niveaux de santé, que ce soit cardiovasculaire, cancer, etc. Mais par contre, on voit que ça
influence clairement ce microbiote. Autre chose, à ce niveau-là, une étude très intéressante
aussi, qui a été faite sur des couples qui vivent ensemble depuis longtemps, on a constaté que
ces couples qui vivent ensemble depuis pas mal d'années ont finalement un microbiote
intestinal assez similaire.
Alors on s'est dit oui, mais c'est parce qu'ils mangent la même chose. Mais en fait, non, ils ont
fait aussi une étude avec des alimentations un peu différentes pour voir ce qui se passait. Et on
constate que malgré tout, il y a vraiment un impact de notre environnement, tout ce qu'on
touche, le milieu dans lequel on est, le fait qu'il y ait, c'est ce qu'ils expliquent très bien dans le
reportage, qu'on vive près de la végétation, qu'on touche la terre, qu'on ait la qualité
évidemment de l'alimentation.
On va en reparler. Ils disent à un moment, il faudrait, il y a une règle qui dit que chez toi, tu dois
avoir au minimum trois arbres. Le microbiote des arbres aussi.
Exactement. Et ça, c'est ce qu'ils montraient aussi dans le reportage. Un passage que je trouve
très intéressant, c'est qu'ils expliquaient que finalement, quand on prend une pomme, une
pomme qui est sans pesticides, pas d'élevage, de culture industrielle, par rapport à une pomme
bio, la pomme non bio va avoir une diversité bactérienne d'une moitié.
Il faut savoir qu'effectivement, quand on mange... Ils disent qu'il va y avoir le même nombre
d'organismes dans la pomme, mais que la diversité des organismes va être différente.
Exactement. On va avoir plus les mêmes, c'est ça que ça veut dire, et moins de diversité.
Et en tout cas, on va surtout manger des pommes. Ceci dit, parce que dans ces pommes, on
trouve ce qu'on appelle des prébiotiques, en particulier la pectine, qui est un prébiotique très
intéressant, qui nourrit un tas de bonnes bactéries. Et justement, on constate que
l'alimentation industrialisée est faible en prébiotiques, tel qu'on mange de plus en plus, et est
extrêmement mauvaise pour la diversité du microbiome.
Oui c'est ça, donc ils parlent surtout au tout début, ils commencent vraiment avec la perte de
diversité, et puis après ils arrivent plutôt avec vraiment des effets néfastes spécifiques qui
arrivent en plus de la perte de diversité. Et quand ils parlent de perte de diversité, tu as parlé un
moment des problèmes pulmonaires. Effectivement, oui, c'est parce qu'ils expliquaient qu'il y
avait un type de bactéries isolées, comme par exemple, c'était des streptococques, en
l'occurrence, qui peuvent donner des infections à streptococques précisément, alors qu'à côté
de ça, on constate qu'on a un paquet de bactéries dans l'intestin qui ne génèrent pasd'infection.
(6:11 - 9:51)
C'était aussi pour montrer la notion d'équilibre et cette guerre qu'il y a entre les bactéries pour
maintenir une homeostasie, donc un équilibre entre toutes ces bactéries. Oui, parce qu'il disait,
en fait, pourquoi il parlait de ça, c'était aussi pour dire qu'avant, on avait un peu tendance à voir
le microbiote comme une partie un peu isolée, et le corps humain un peu comme toutes les
différentes parties isolées, mais que maintenant c'est obligé d'intégrer le microbiote quand on
regarde le corps dans son ensemble, et que c'est un incontournable. Et à la base, tu ne
penserais pas aller voir ce qui se passe au niveau du microbiote.
Et il parlait aussi au niveau de cet équilibre, du fait que lorsque tu ne nourris plus les bonnes
bactéries, elles vont elles-mêmes se nourrir du mytoche. Tout à fait, alors c'est justement ça,
c'est un élément très important, c'est-à-dire que le fait de manger, je parle justement de ces
prébiotiques, ça peut être des pommes, ça peut être des salades de pommes de terre froide, ça
peut être des pois chiches, des choux, toutes sortes de légumes et de fruits en fait, aussi des
flocons d'avoine, enfin bon, tout ce que l'on sait, il suffit d'aller sur Internet, sur une liste, voir
les aliments riches en prébiotiques, puis vous aurez vu ce qu'il en est. Et bien, le fait que tous
ces aliments vont nourrir toute une population de ce qu'on va appeler entre guillemets des
bonnes bactéries et qui vont avoir ceci d'intéressant, c'est qu'elles vont d'une part stimuler pour
certaines la production de ce mucus qui protège la paroi de l'interaction avec les mauvaises et
effectivement, quand on ne nourrit pas certaines de ces bactéries, en particulier on sait que
c'est le cas pour les certains bactéroïdes justement, qui peuvent être à la fois nourris par des
prébiotiques et être intéressants et puis à la fois, s'ils ne sont pas nourris, elles vont aller se
nourrir du mucus justement et vont de ce fait abîmer la protection du mucus.
Donc c'est très important de nourrir correctement ces bactéries. Oui, et que l'alimentation
aujourd'hui, pour beaucoup de personnes et dans beaucoup de pays, n'est plus du tout assez
riche en fibres et que du coup, non seulement on ne nourrit pas les bonnes bactéries, mais en
plus de ça, vu qu'on ne les nourrit pas, elles détruisent notre mucus et ça explique certains
phénomènes comme le passage de ces bactéries dans d'autres endroits, notamment les
problèmes pulmonaires. Oui, ce qui se passe, c'est que quand on ne nourrit pas, de fait, ces
bonnes bactéries, il se passe ce qu'on vient de dire et en plus de ça, avec une alimentation
genre, vous allez prendre un McDo, je ne parle pas de la marque, mais peu importe, un burger
frite, on va dire, et bien vous allez avoir quoi là-dedans ? Vous allez avoir des graisses saturées,
des protéines, de l'amidon pur, il n'y a absolument rien en termes de prébiotiques, oui, il y a
une feuille de salade pour décorer, mais qui n'est pas riche en prébiotiques et donc non
seulement ça ne va rien apporter de bénéfique, mais en plus, on sait que, en excès, quand on
mange trop de protéines, trop de graisse animale en excès, que ça n'est pas équilibré, pas
compensé, et bien ça va favoriser le développement d'autres bactéries qui sont justement des
protéobactéries, qu'on appelle plutôt à tendance pro-inflammatoire et problématique, et
lorsque celles-ci vont entrer en contact avec le système immunitaire intestinal, et bien ça vafavoriser la libération de messagers qui vont aller à gauche, à droite, enflammer le corps, ça
peut être les poumons, la peau, le cerveau, etc.
(9:51 - 11:46)
Oui, ça on en a parlé dans plusieurs autres podcasts, donc on ne va pas revenir sur ces
mécanismes, mais on en parle parce qu'il commence là-dessus en fait pour expliquer l'impact
qu'a la perte de diversité, pour ensuite, il parle du fait qu'on est en perte de diversité, il y a
toute cette banque de microbiote dont on va parler, qu'ils sont en train de créer, donc on va
parler un peu de ça, et puis après il parle en fait des différents mécanismes qui causent cette
perte de diversité, pourquoi est-ce qu'on perd de la diversité par rapport à l'époque, ou même
des tribus indigènes dont on parle. Oui, ils ont parlé effectivement de cette fameuse tribu, ce
sont les Hunza en Tanzanie, c'est une tribu de chasseurs, de chasseurs-cueilleurs qui vivent en
fait d'une façon comme on vivait il y a très longtemps ici, et on constate que leur microbiote est
assez différent d'une autre, et qui contient de fait un certain nombre de bactéries qui ont
disparu chez nous. Et qu'il y a des gens qui vont expliquer qu'il y avait des voyages, des limites,
des agences de voyages qui envoient les gens là-bas pour aller chercher leurs petits
échantillons de sel.
C'est ça, chercher les sels et puis on met ça dans un Magimix, et on s'instille, voilà. Mais du
coup, les populations qui vivent plus comme on vivait il y a pas combien de centaines d'années,
il y a peut-être 50 ans, et puis il y a 100 ans, et il y a 200 ans, je pense qu'il y a une évolution,
mais je crois que ça s'est très fort accéléré ces 50-100 dernières années, et que du coup il y a ce
projet en Suisse qui est de se dire on ne connaît pas encore toutes les bactéries, mais on sait
qu'on est en train d'en perdre, et donc il faut absolument récolter un maximum de sel et les
mettre dans des congélateurs pour que lorsque la science sera encore plus avancée, qu'on se
rendra compte qu'il y avait une bactérie qui était hyper importante, dont on ne connaissait pas
l'effet à l'époque, qu'on puisse la récupérer de ces congélateurs. Je trouve ça hallucinant.
(11:46 - 12:07)
Oui, c'est hallucinant. En fait, ça renvoie un peu à ce qui se passe avec la fameuse
transplantation du microbiote fécal. Donc il faut savoir qu'en Belgique et en Europe, d'ailleurs,
la transplantation du microbiote fécal ne se fait que dans un cas particulier, ce sont les
infections avec l'ostridium difficile qui donnent des diarrhées gravissimes qui résistent aux
antibiotiques, etc.
(12:07 - 12:47)
Après, pas partout ça a été accepté en Suisse, en Belgique ça a été accepté. Non, ça se fait
partout, mais uniquement pour ça. Cette transplantation du microbiote fécal ne se fait pas
parce qu'on trouve qu'on a un intestin problématique ou pour différentes raisons, on ne peut
pas faire ça.Et la raison est la suivante, même s'il y en a qui font ça comme des cow-boys aux États-Unis, toi
et à travers pour le moment, mais la raison pour laquelle ça n'est pas encore autorisé, c'est
qu'on est en train d'encore rechercher, finalement, quelle serait entre guillemets une
composition de microbiote idéale. On ne le sait pas pour l'instant. Ce n'est pas pareil pour tous.
(12:47 - 13:29)
En plus, ce n'est pas pareil pour tous, mais de trouver en tout cas un ensemble de bactéries
intéressants. Maintenant, il y a la difficulté de toute manière qui va être complexe à contourner
par rapport à ça, c'est de savoir à quelle mesure un donneur de sel ne va pas lui-même
véhiculer un certain nombre de maladies. Mais l'idée est plutôt de rechercher un peu de golden
stool, vraiment la selle idéale, ou en tout cas de recréer artificiellement un type de microbiote
idéal qu'on pourrait réinstaller chez les patients.
(13:29 - 14:18)
Oui, c'est ça. Oui, parce qu'aujourd'hui, on sait qu'avec les bactéries, c'est ce qu'ils disent un
petit peu dans le reportage aussi, que ça a beaucoup avancé ces dernières années grâce à la
métagénomique, où on peut identifier les familles de bactéries qui se trouvent chez une
personne en séquençant ses selles. Et ça, ça nous permet maintenant, avec les bactéries qu'on
connaît, de pouvoir dire, si vous avez trop de celles-ci ou pas assez de celles-là, il faut
rééquilibrer.
Mais il y a encore beaucoup de bactéries qu'on ne connaît pas. Et que donc, si on va donner le
microbiote de quelqu'un avec certaines bactéries qu'on ne connaît pas, qui ont un effet très
important, notamment sur la dépression ou autre, on avait vu ça dans l'épisode Netflix où elle
prend le microbiote de son frère et en un coup devient dépressive très rapidement, elle arrête
et ça s'en va. Mais ça, c'est dû à certaines bactéries qu'aujourd'hui on ne connaît pas encore.
(14:18 - 15:30)
Voilà, exactement. C'est pour ça que c'est important que tu parles de ça. Il faut bien faire la
différence entre ce qu'on connaît bien dans le microbiote et de savoir que si on retrouve chez
quelqu'un un microbiote où il y a un déficit, un certain nombre de bactéries fondamentales
pour protéger la paroi, pour ceci, pour cela, et un excès d'un certain nombre de bactéries que
l'on sait est pro-inflammatoire et problématique.
Ça, c'est une chose et ça, c'est d'où l'intérêt de faire ce genre d'analyse et ce qu'on peut en faire
médicalement actuellement. Et puis alors, autre chose, c'est comme tu dis, c'est de transplanter
un microbiote avec des choses qu'on connaît et d'autres qu'on ne connaît pas. Et là, ce n'est pas
pareil.
C'est pour ça qu'il y a encore cette prudence. Là, on a un petit peu dévié sur la question de la
transplantation, mais pour revenir un petit peu, ils en parlent aussi dans l'épisode, donc on
n'est pas totalement hors-sujet, mais vraiment, ce vers quoi ils nous amènent, c'est de direqu'aujourd'hui, il y a une perte de diversité. Pourquoi ? Ils articulent un petit peu sur trois
grands axes que j'aimerais qu'on creuse un petit peu.
Le premier, c'est la surstérilisation dont on a un petit peu parlé. J'en ai parlé tout à l'heure, oui.
L'uniformisation des cultures et les pesticides et puis l'alimentation ultra-transformée.
(15:30 - 21:46)
On va peut-être parler de cette uniformisation des cultures et des pesticides et je trouvais qu'il
y avait un exemple qu'elle avait donné en termes d'uniformisation des cultures, c'était que les...
donc on sait, on parlait des prébiotiques. Un type d'aliment qui est prébiotique sont ce qu'on
appelle les crucifères, dans lesquels on va retrouver les choux et autres, et ils expliquent que les
choux étaient trop amers au goût des consommateurs et donc ils les ont un petit peu
transformés pour les rendre moins amers et que du coup, ils étaient plus vulnérables face aux
insectes et que du coup, ils ont dû rajouter des pesticides dessus et qu'ils n'avaient plus les
vertus qu'ils étaient supposés avoir. Là, je trouvais un exemple assez exceptionnel de la
transformation de l'aliment, enfin de la culture.
Ce n'est même pas ce qu'on appelle le manger transformé, ça c'est encore autre chose, c'est
vraiment la transformation de la culture à la base qui crée des aliments qui ne sont plus les
mêmes. Absolument, donc ça c'est très très important et c'est comme ça pour énormément
d'aliments, c'est valable pour des légumes, pour des céréales, pour les fruits, etc. Il y a une telle
intensivité de la culture avec ce qu'on appelle les... ils font des hybridations, donc des sélections
pour avoir des espèces qui sont plus ceci ou plus cela.
Ils utilisent des pesticides de façon... bon maintenant, en Europe ça va mieux, ce n'est pas le cas
dans d'autres pays dans le monde, entre autres en Amérique du Sud, où d'ailleurs on va
ramener beaucoup de produits avec les nouveaux accords qui ont été créés, donc ça c'est
absolument magnifique. Donc effectivement, ce qu'il faut se rendre compte, c'est qu'avec ces
pesticides, il y a deux problèmes qui se posent. Un, c'est une perte de la diversité bactérienne
ou une perte, comme je disais, on est plutôt dans des modifications géniques de l'aliment, c'est
donc une perte de qualité intrinsèque de l'aliment qui ont disparu, ou alors le fait d'avoir des
quantités de pesticides importantes qui modifient la diversité bactérienne de l'aliment, outre
ses qualités nutritionnelles, ça c'est une chose.
Et puis une deuxième chose, ce sont les pesticides eux-mêmes. Donc il faut savoir que les
pesticides eux-mêmes sont clairement toxiques pour nous, il faut qu'on arrête de dire qu'on ne
sait pas bien, que peut-être que non, on sait très bien que ça ne va pas du tout. Et d'ailleurs, il y
a un très simple exemple pour savoir ça, c'est qu'on sait maintenant, en tout cas un certain
nombre de pesticides qui étaient utilisés avant et qui heureusement ont été retirés du marché
européen.
Ça ne veut pas dire que ce qu'on achète en Europe ne le trouve pas. Ils ont déclenché des
maladies de Parkinson, ça c'est très très connu, et même des pesticides comme le Roundup aun impact aussi là-dessus, a un impact sur le système dopaminergique, un impact sur le
système GABA qui joue sur l'anxiété, un impact sur le système entérique qui joue sur la
motricité intestinale. Et donc, ce n'est pas pour rien que les maladies de Parkinson chez les
agriculteurs et chez les gens qui sont professionnellement exposés aux pesticides est considéré
comme une maladie professionnelle.
Donc ça, ça veut tout dire. Ça veut bien dire que c'est reconnu, de la même manière qu'un
certain nombre de cancers sont reconnus comme maladies professionnelles chez les gens qui
sont exposés aux pesticides. Donc c'est quand même quelque chose de terrible.
Alors, on pouvait en tout cas se rassurer en sachant quand même qu'au niveau européen, on a
mis beaucoup plus d'exigences auprès des agriculteurs par rapport à ça, mais si on importe
massivement des produits moins chers de pays où on fait moins attention à ça, c'est
forcément... D'abord, ce n'est pas bon pour les agriculteurs ici et en plus, ce n'est pas bon pour
nous. Donc, gros problème. Et du coup, comment est-ce qu'on fait pour éviter
l'appauvrissement de nos aliments ? Parce que j'ai un peu l'impression qu'il y a d'un côté, c'est
soit que tu achètes bio, soit que tu n'achètes pas bio, mais il n'y a pas un peu un entre-deux,
parce qu'en effet, chaque pesticide n'est pas le même.
Enfin, tu disais qu'il y avait différents types de pesticides. On ne va pas rentrer dans tous les
détails techniques, mais c'est certain qu'entre ce qui est bio et donc, soyons clairs, ce qui est bio
et ce qui est certifié bio de façon valable, parce qu'il y a aussi certains produits qu'on peut
trouver dans des grandes surfaces dont la certification bio, ça reste à voir. Après, comment est-
ce qu'on peut... Il y a des labels, des labels bien précis comme Ecocer, qui sont des labels où, à
partir du moment où ce label est donné à un produit, ça veut dire qu'il y a eu tout un cahier des
charges qui a été respecté, et là on est un peu sûr de ce qu'il en est.
Donc, ils sont quand même assez exigeants, en général. Donc, ça c'est une chose. Mais alors,
outre ces labels-là, il y a aussi des gens qui travaillent en ce qu'on appelle en agriculture
raisonnée.
Et là, effectivement, ils utilisent le moins possible de ce qui est encore relativement nécessaire,
mais ils essayent de travailler de plus en plus avec la nature telle qu'elle est, et d'utiliser le
moins possible de ces produits, sauf éventuellement certaines choses indispensables comme le
sulfate dans le vin, pour le raisin, des choses pareilles. Et où est-ce qu'on peut les trouver ? Où
est-ce qu'on peut les trouver ? D'abord, il y a effectivement, bien sûr qu'il y a les magasins, il y a
les magasins bio, c'est une chose. Mais ce qu'il y a en... Alors ça, il faut se renseigner.
Il faut chercher. Il faut se renseigner, on peut avoir des magasins indépendants qui vendent ça,
on peut avoir sur les marchés, on peut trouver des gens qui font ça. Oui, donc là, il faut
connaître un peu l'agriculture.
(21:46 - 23:40)Ça, c'est un autre point, parce qu'il y a la question des pesticides, mais aussi la question un peu
de... Ça revient un peu à la surhygiène, tu vois, ces aliments qui sont super propres, super bien
lavés. Quand tu achètes une salade au supermarché prélavée, même en label bio, j'imagine
qu'il ne doit pas rester grand-chose dans cette salade. Non, mais c'est pour ça que le label bio,
ça veut dire quoi ? Ça veut dire effectivement qu'il n'y a pas eu une certaine quantité de
pesticides qui étaient mis dessus.
Ça dépend pour quels produits, il y a des variantes, mais en gros, ça veut dire ça, ça ne veut pas
dire que par après... Donc, le plus intéressant, c'est d'aller vers des plus petits agriculteurs qui
font moins du gros volume, avec un calibre standard et une comptabilité standard. Exactement,
avec des produits plus courts, avec des produits plus bruts, qui ont été moins... Avec une
agriculture, on a moins détruit la terre, bousillé tout ce qu'il y avait dans la terre, parce qu'en
fait, c'est un peu ça qui se passe avec l'agriculture intensive. Pour avoir, on le constate, avec la
permaculture, avec d'autres techniques de culture, on constate qu'on peut très bien arriver à
obtenir un produit correct sans balancer des quantités phénoménales de pesticides.
Oui, c'est ça. Donc, en fait, si on devait, en tant que civilisation ou société, faire plus attention à
notre microbiote, ça voudrait dire moins balancer des pesticides, faire des agricultures moins
intensives et donc à plus petite échelle, avoir plus d'arbres et de végétation autour de nous
pour avoir un microbiote environnemental plus intéressant. Donc, en fait, tout ça, c'est des
pratiques assez écologiques.
(23:40 - 33:11)
Oui, mais en fait, ce sont des pratiques finalement assez naturelles, assez basiques. Le fait, au
lieu d'aller chercher des produits transformés dans des grosses structures d'industrie
alimentaire, et de prendre plutôt des produits chez des artisans, des choses plus petites, plus
petits volumes, cultivés autrement, ça c'est un. Deuxièmement, le fait d'avoir plus un contact
soi-même avec la nature, avec la terre, avec les arbres, avec les animaux, etc.
Et plutôt que quelque chose de tout à fait anaturel, comme se retrouver dans des caisses de
béton, entouré de béton avec peu de végétation, etc. On sait que ça modifie le microbiote. Et
troisième point, c'est l'alimentation, évidemment.
Le fait d'avoir une alimentation, indépendamment de, maintenant sans parler du côté pesticide,
pas pesticide, mais au niveau type d'alimentation, le fait d'avoir une alimentation en
prébiotique ou pas. Le fait d'aller manger le midi des pâtes avec du ketchup et le soir un burger
avec des frites, ça ne va pas aller. Donc en fait, si on allait, après ça c'est un peu des discours un
peu utopistes, mais si on passait peut-être un peu plus de temps à cultiver nous-mêmes, du
coup avoir des produits qui sont plus circuits courts et passer plus de temps en contact avec la
terre, ce n'est peut-être pas possible pour tout le monde, surtout en ville ou autre.
Mais après, il y a des potagers communs, mais ce serait un peu une solution pour récupérer un
microbiote d'antan, c'est peut-être être passer plus de temps dans le jardin et cultiver deslégumes pour nous. Absolument. Bon voilà, ça c'est une petite parenthèse.
Je sais que ce n'est pas spécialement possible, mais ce que je trouve intéressant en fait, c'est
que parfois on a du mal à voir, même si ça devient de plus en plus concret, mais du mal à voir
l'impact du changement climatique et de ne pas trop comprendre l'impact que vont avoir nos
gestes au niveau écologique. Se dire c'est pour les générations plus tard, ou c'est pour des
personnes qui vivent très loin de chez moi. Mais en fait, aujourd'hui avec l'augmentation des
cancers et des maladies neurodégénératives, on se rend compte que c'est quand même
fortement également lié à notre microbiote, qui est fortement lié à ce qu'on mange et à la
qualité de l'environnement dans lequel on vit.
Donc en fait, aujourd'hui, être écolo ou avoir des actions qui ont un impact positif sur
l'environnement, ça a également un impact positif sur nous directement, parce que c'est un
impact sur notre microbiote. Bien sûr, et c'est clair que justement il disait une chose assez
intéressante dans l'émission, c'est comme tu disais au début, que finalement il est possible que
l'altération de notre type d'alimentation et du type d'industrialisation alimentaire, avec les
impacts que ça va avoir sur nos microbiotes, va nous tuer plus rapidement que le
réchauffement climatique. Ce n'est pas impossible.
Donc voilà. Et encore une chose que je voulais dire sur les pesticides, c'est que justement ils ont
fait aussi des études en se disant, tiens, que se passe-t-il ? Parce qu'on sait que les pesticides
vont altérer les bactéries évidemment, et c'est un peu le but d'ailleurs, qui se trouve autour des
végétaux. Enfin, c'est le but de certaines choses et là, ça en tue d'autres que ça ne devrait pas
tuer.
Mais on constate aussi que ça tue notre microbiote, et en fait que ces pesticides que nous
ingérons vont avoir un impact sur nos bactéries dans notre intestin. Et donc il y a effectivement
ces études qui ont été faites, ont montré la diminution de bactéries très intéressantes, comme
le Fecalibacterium, etc. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais suite à l'ingestion de
pesticides.
Oui, et ça en fait, parce que c'est vrai que parfois, allez, on a envie de manger bio parce qu'on
sait que c'est bien. Mais là, quand on entend ça, on comprend mieux l'impact direct que ça de
ne pas manger bio, parce que quand on ne mange pas bio, ça veut dire qu'il y a des pesticides,
de manière générale. Ça n'existe pas des aliments qui ne sont pas bio, où il n'y a pas de
pesticides.
Parfois, c'est un peu ça. On a l'impression que le bio, c'est le surlux, c'est le sur-bien. Mais en
fait, c'est juste tout ce qui est en dessous de bio, c'est pas bon.
Comme vous expliquez, il y a des aliments qui n'ont pas le label bio, mais qui sont quand
même, ce qu'on appelle soit en transition, soit en agriculture raisonnée, etc., qui sont aussi très
intéressants. Oui, oui, c'est ça. Mais alors là, il faut le savoir, parce que si tu ne le sais pas,
généralement, c'est que ça ne l'est pas non plus.Ou alors, tu as beaucoup de chance, par hasard, tu te procures. Il faut le savoir. Avant de
terminer, peut-être un dernier truc, puisqu'on a parlé de la surstérilisation.
Ils en parlent aussi dans le fait de surstériliser tout dans nos environnements comme un
problème, parce qu'on se rend compte aussi qu'on tue beaucoup de bactéries, mais ils se
rendent compte aussi en faisant des études dans les hôpitaux, les soins intensifs et tout, qu'il y
a certaines bactéries qui, du coup, deviennent beaucoup plus résistantes. Exactement. On
sélectionne, en fait, en faisant ça... Bon, maintenant, il faut le faire.
Oui, oui, c'est parce que l'étude était dans les soins intensifs. Non, non, je veux quand même
qu'on resitue. Il est un fait que depuis qu'on a appris tout simplement qu'il fallait se laver les
mains, parce qu'en se lavant les mains avec du savon, pas juste de l'eau, le savon va tuer les
bactéries graves négatives, qui sont des bactéries en général problématiques.
On a, grâce à ça, amélioré la santé de la population de façon phénoménale, diminué la
mortalité de façon phénoménale. Et c'est ce qu'ils disent aussi. Voilà, et c'est ce qu'ils disent
aussi.
Donc, ça, c'est la première chose qu'il ne faut pas oublier. Maintenant, par ailleurs, en effet,
avec la stérilisation, le problème, c'est qu'on va sélectionner des bactéries résistantes à ça, et
qui sont des bactéries, justement, qui sont problématiques, résistantes, résistantes aux
antibiotiques, etc. Donc, c'est sûr qu'il faut trouver un équilibre entre les deux.
Ça dépend évidemment des endroits, parce que quand on trouve le ventre, il y a intérêt quand
même que ce soit stérile. Mais par ailleurs, c'est certain que la surstérilisation, et ça, c'est peut-
être quelque chose dont on peut parler à l'hôpital, en dehors de zones comme la salle
d'opération ou les soins intensifs, où il faut peut-être repenser la chose. Bonjour, en ce
moment, vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet
épisode.
Si c'est le cas, je vous invite à le lui partager. Je vous remercie pour votre soutien, et je vous
souhaite une bonne écoute. Aujourd'hui, comment est-ce qu'on peut faire pour retrouver un
peu un équilibre, ça, entre, ben voilà, vivre dans un minimum d'hygiène et de stérilisation, mais
sans non plus complètement assépter nos environnements ? Donc, en fait, c'est complexe,
parce qu'en réalité, ça dépend de l'état de santé de la personne.
C'est-à-dire que quelqu'un qui est en bonne santé, qui n'a pas de carences importantes, qui n'a
pas de déficit immunitaire, parce qu'il a une maladie X, Y, ou parce qu'il a des carences en
vitamines D, en zinc, enfin des choses très importantes pour l'immunité, va pouvoir beaucoup
mieux supporter un climat. Ou un microbiote en forme, on sait que ça a un lien avec
l'immunité. Absolument, un microbiote en forme va beaucoup mieux supporter l'exposition à
différents types de bactéries, et cette exposition va encore le renforcer.
C'est ça qui est intéressant, c'est un cerveau actueux. À l'inverse, quelqu'un qui est dans unesituation d'immunodépression, avec de multiples carences, etc., là, il y a un microbiote qui n'est
pas en bon état, c'est évidemment plus complexe. Mais donc, pour en revenir à ce qui devrait
être le cas chez quelqu'un à priori en bonne santé, à commencer par les bébés, c'est d'avoir une
exposition à plus de bactéries, et c'est connu maintenant, on dit d'ailleurs que quand il y a une
tute qui tombe par terre, il ne faut pas la nettoyer.
Oui, parce qu'il y a un peu ce truc, j'ai vu autour de moi des parents qui ne voulaient pas qu'on
touche le bébé les trois premières semaines, du coup, le bébé, quand il est né, pas par
césarienne, et que la maman a un bon microbiote, il est supposé avoir un bon microbiote, le
bébé. Le microbiote va s'installer progressivement les premières semaines de vie. Néanmoins,
je pense que la nature est faite de telle sorte qu'il y a des bébés qui se retrouvent dans des
situations d'hygiène très relative, et pourtant ça va très bien.
C'est aussi plus résistant qu'on ne pense. Oui, c'est ça. Mais, étant donné qu'on développe
beaucoup notre microbiote dès les premières semaines, ça pourrait être intéressant.
(33:12 - 35:00)
C'est intéressant, effectivement. Maintenant, il faut savoir en a un contact avec qui, si celui qui
embrasse le bébé se tape est malade, c'est plus compliqué. Oui, du coup, c'est plus facile dans
des périodes où les gens sont moins malades.
Voilà, c'est plus facile dans des périodes où les gens sont moins malades, parce que le
problème, on le connaît bien, c'est que c'est pendant la période d'incubation qu'on est contagié
aussi. Il y a des symptômes et là, on ne le sait pas. Ceci peut expliquer cela, mais c'est vrai que
dans des périodes hors épidémie, c'est tout à fait intéressant que les bébés soient en contact
avec énormément de choses et de gens.
Je pense qu'on a fait le tour de la question. Donc, pour conclure, sauvez la planète pour sauver
votre microbiote. Voilà, c'est une bonne phrase pour conclure.