Taylan explore les connexions entre le stress chronique, les douleurs de dos, et les troubles digestifs. En tant que praticien, il souligne l'importance de comprendre le corps dans sa globalité, où chaque système influence les autres. Cet article résume les points clés de son intervention, tout en expliquant comment une approche ostéopathique peut aider à traiter ces problèmes complexes.
Taylan Yilmaz est un ostéopathe D.O. exerçant au Centre Médical Hautbiermont, un établissement pluridisciplinaire situé au cœur de la Belgique. Diplômé en ostéopathie, Taylan a une approche globale du corps humain, intégrant à la fois les aspects structurels, musculaires, et viscéraux. Son expertise s'étend particulièrement à la prise en charge des troubles musculo-squelettiques, des douleurs chroniques, et des problèmes digestifs.
Au sein de sa pratique, il met un accent particulier sur la relation entre le système nerveux, le stress, et les déséquilibres corporels. Selon lui, la prévention est essentielle pour maintenir un équilibre corporel optimal et éviter les douleurs aiguës. Il travaille également en étroite collaboration avec d'autres spécialistes de la santé, offrant ainsi une approche coordonnée et personnalisée pour ses patients.
Taylan explique que la colonne vertébrale est constamment sollicitée par différents types de contraintes : mécaniques, environnementales, mais aussi liées au stress et à la digestion. De nombreux patients consultent pour des douleurs rachidiennes (cervicales, thoraciques, lombaires), mais il est crucial de comprendre que l’absence de douleur ne signifie pas l’absence de dysfonctionnement. En ostéopathie, on ne se contente pas de traiter les symptômes mais on cherche à comprendre la cause profonde de la douleur.
Pour Taylan, la prévention est essentielle. À l’image de l’entretien d’une voiture, il recommande de consulter un ostéopathe régulièrement pour prévenir l’apparition de douleurs aigües. Cette approche permet d’anticiper les blocages et de traiter les restrictions de mobilité avant qu'elles ne se transforment en douleur chronique. Contrairement à la médecine conventionnelle qui se concentre sur le soulagement des symptômes, l'ostéopathie vise à rétablir le bon fonctionnement des structures pour un bien-être durable.
Le stress joue un rôle majeur dans la perturbation des fonctions digestives. Taylan détaille comment le système nerveux autonome, qui régule la digestion, peut être déséquilibré par un stress prolongé. Cela se traduit par une hyperactivation du système nerveux sympathique, responsable de la réponse "fuite ou combat", au détriment du système parasympathique, qui est essentiel pour la digestion et le repos. Cette dysrégulation peut provoquer des symptômes comme les reflux gastro-œsophagiens, la constipation, et les ballonnements.
Le nerf vague, décrit par Taylan comme le "nerf par excellence du tube digestif", est crucial dans la régulation des interactions entre le cerveau et le système digestif. Il aide à transmettre les signaux de l'estomac et des intestins vers le cerveau, mais il est aussi impliqué dans la réponse au stress. Quand le stress persiste, il peut entraîner une suractivation de ce nerf, ce qui aggrave les troubles digestifs et crée un cercle vicieux où le stress et la digestion se perturbent mutuellement.
Pour Taylan, il est impossible de séparer le fonctionnement de la colonne vertébrale de celui des organes internes. Par exemple, une perturbation au niveau de l’estomac, causée par le stress ou une mauvaise digestion, peut provoquer des tensions dans la région thoracique et cervicale. Il décrit des cas où des patients souffrant de reflux gastro-œsophagien présentent aussi des douleurs au niveau des cervicales et des omoplates. Cela s’explique par les liens nerveux et mécaniques entre la colonne et les organes internes.
L'ostéopathie vise à déterminer si la douleur provient d'un dysfonctionnement viscéral ou structurel. Par exemple, un patient peut souffrir de douleurs cervicales à cause d’une tension dans l’estomac, souvent exacerbée par le stress et les mauvaises postures. Taylan explique que pour traiter efficacement ce type de douleur, il est important de restaurer à la fois la mobilité de la colonne et la fonction digestive.
L’ostéopathie de Taylan se concentre sur un traitement global qui inclut le travail sur la colonne vertébrale, les organes et le système nerveux. Par exemple, pour une personne souffrant de reflux et de douleurs cervicales, le traitement pourrait inclure la libération des tensions au niveau des vertèbres cervicales, mais aussi un travail sur le diaphragme et les attaches de l’estomac. Cette approche permet de traiter la cause de la douleur et non seulement ses manifestations.
Taylan insiste sur la nécessité de rééquilibrer le système nerveux autonome, notamment en travaillant sur le nerf vague et les zones réflexes associées. Des techniques de relaxation, des ajustements de la posture, et des exercices respiratoires peuvent également aider à rétablir un équilibre entre le système sympathique et parasympathique, favorisant ainsi une meilleure digestion et une réduction des douleurs dorsales.
Le stress entraîne une suractivation des muscles et des nerfs autour de la colonne vertébrale, créant des tensions musculaires chroniques et des blocages articulaires.
Le stress déséquilibre le système nerveux autonome, rendant difficile la régulation normale de la digestion, ce qui peut entraîner des reflux, des ballonnements, et une digestion lente.
Le nerf vague relie le cerveau au système digestif, régulant la digestion. Le stress chronique peut perturber son fonctionnement, amplifiant les troubles digestifs.
Oui, l’ostéopathie considère souvent que les douleurs dorsales peuvent être influencées par des troubles digestifs. En rétablissant l’équilibre digestif, on peut réduire les tensions dans la colonne.
Taylan recommande des techniques de relaxation, comme la respiration diaphragmatique, la méditation, et une consultation régulière avec un ostéopathe pour maintenir un équilibre postural et nerveux.
Oui, l’ostéopathie peut aider à soulager les troubles digestifs en travaillant sur la mobilité des organes et la détente des structures associées, comme le diaphragme.
Le stress chronique, les douleurs dorsales, et les troubles digestifs sont des maux souvent interconnectés. Grâce à une compréhension profonde des interactions entre les systèmes du corps, l'ostéopathie offre une approche globale pour soulager ces douleurs. Pour ceux qui souffrent de douleurs récurrentes et de troubles digestifs, l’ostéopathie peut être une solution précieuse pour restaurer le bien-être.
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Tout ce qui va toucher bien aux musculo-squelettiques, avec la médecine sportive, avec
les kinés, avec les ostéo, avec l'analyse posturale, la podologie. On a aussi des techniques qui sont portées sur le bien-être, comme la cryothérapie corps entier, la presothérapie avec la gamme Game Ready, qui est un très bon produit, notamment pour les drainages et la récupération, que ce soit l'un ou l'autre. On va et on cherche activement pour le moment quelqu'un qui va aussi pouvoir nous aider dans la nutrition et dans les compléments alimentaires, pour combler les carences qui sont très souvent présentes chez nos sportifs.
C'est un très bel endroit. On est au centre géographique de la Belgique. On est en plein cœur.
Comme j'expliquais en intro, le but aujourd'hui c'est qu'on parle. Toi, tu es ostéopathe. Je crois que l'une des raisons principales pour laquelle on vient voir un ostéopathe, en tout cas l'image qu'on en a, c'est de venir voir parce qu'on a un problème de dos.
C'est probablement peut-être pas juste ça. Non, disons que la grande majorité des consultations, c'est difficile de quantifier, mais au moins une sur deux, c'est pour des douleurs rachidiennes, que ce soit les cervicales, les thoraciques, le bas du dos, le bassin, mais ça touche principalement la colonne, bien sûr. Aujourd'hui, le but est de discuter un petit peu de ça, du mal de dos de manière générale, mais essayer de le décomposer un petit peu plus en profondeur.
Ma première question pour toi, c'est un petit peu quels sont les différents types de maux de dos qu'on peut avoir ? Comment est-ce qu'on peut catégoriser un petit peu les différents types de maux de dos ? De manière générale, les patients viennent pour des plaintes, des douleurs, et ces douleurs peuvent bien évidemment toucher différentes zones du corps, différents segments, donc c'est très variable. Dans la journée, on aura de toute façon des lombaires, des lombalgies, on aura des douleurs thoraciques et des douleurs cervicales, ça c'est ce qui touche à la colonne, sans oublier bien sûr le bassin, donc les douleurs du petit bassin, que ce soit le sacrum ou les hanches, tout ça, et on aura bien évidemment aussi pas mal de plaintes périphériques, donc les épaules, les coudes, les poignets, genoux, hanches, chevilles, ça c'est plutôt pour les douleurs articulaires, parce que le patient quand il vient nous voir, il a mal aux articulations. Ensuite, nous, notre travail ça va être d'essayer de comprendre plutôt pourquoi il a mal, pas le où il a mal, parce que ça déjà il vient et nous le raconte, mais c'est pas souvent la zone douloureuse qui est la cause de la douleur.
Donc ça c'est les douleurs comme je te disais plutôt musculo-squelettiques, mais en ostéopathie on a d'autres axes, on a l'axe digestif notamment, viscéral, donc on a aussi des patients qui vont consulter pour des maux d'origine digestif comme du reflux, ça c'est un motif de consultation qu'on a quand même relativement souvent, des problèmes de constipation, on va avoir aussi des patients qui vont venir avec un terrain intestinal en dysfonction, que ça soit dans des dysbioses, dans des phénomènes de fermentation,
après certains aliments, d'inconfort, d'aérophagie par exemple un peu chronique, on va avoir des patients qui vont venir nous voir aussi pour des problèmes de varices qui touchent différents systèmes, le système veineux ou le système lymphatique et les patients arrivent un peu comme dans un fin de cycle, donc ils ont essayé beaucoup de choses avant et ils arrivent avec un tableau où on leur met l'étiquette ne t'inquiète pas tu n'es pas malade, c'est un problème fonctionnel et donc ils débarquent un peu au cabinet avec bien sûr la demande d'un traitement fonctionnel et là on va pouvoir les aider puisqu'on va pouvoir avoir un champ d'action aussi sur ce système là. Donc en ostéopathie on appelle ça le système lichidien, donc bien évidemment ça touche comme je l'ai dit le système vasculaire, artères, veines et lymphes, mais ça touchera aussi le système crânio-sacré, le système lichidien céphalo-rachidien avec bien évidemment tous les passages d'hormones qui sont créés par l'hypophyse et qui vont être véhiculés dans le corps grâce à des passages d'urmériens et on a quand même pas mal de plaintes à ce niveau là, les maux de tête, la fatigue chronique, l'anxiété, les insomnies par exemple, tout ça ce sont aussi des symptômes qui peuvent être en lien bien évidemment avec un problème plutôt de passage, de réabsorption ou de bon apport de liquide entre un point et un autre. Voilà, c'est un petit peu aussi j'ai l'impression les catégorisations que tu peux avoir dans les ostéopathes, même si j'imagine que dans la conception d'ostéopathe il doit pouvoir être un peu complet, mais est-ce que tu as des... toi par exemple dans ta pratique est-ce que tu fais plus un type d'ostéopathie ou est-ce que tu fais justement du truc plus global, plus traumatique direct ? En fait je comprends ta question parce que c'est souvent quelque chose qui revient notamment en Belgique, on a des formations en Belgique qui sont un petit peu dans ce sens là, on met une étiquette sur l'ostéopathe, lui c'est un ostéopathe qui craque, c'est un ostéopathe structurel, lui c'est un ostéopathe qui fait de l'ostéopathie douce, ça veut pas dire que celui qui craque il fait de l'ostéopathie violente, qu'on se mette bien d'accord, lui il fait de l'ostéopathie, la micro- ostéopathie tissulaire, lui il fait du crâniosacré, je pense que tout ça ce sont des étiquettes qu'il faut retirer du marché parce que c'est pas la réalité.
Quand on est ostéopathe on travaillera de toute façon sur tous les systèmes, que ça soit du musculo-squelettique, du crâniosacré ou du viscéroparietal, donc le tube digestif. Il est inconcevable pour un ostéopathe, parce que ça fait partie aussi de notre état d'esprit, de dissocier une vertèbre, la structure d'un système nerveux local ou à distance de l'organe qui s'y attache, c'est impensable. On a différentes règles, des lois si tu veux, qui nous dit par exemple que la structure gouverne les fonctions, ça c'est l'une des toutes premières lois de l'ostéopathie, c'est un fondement qui a été créé avant 1900 par Andrew Taylor Steele, donc qui est toujours d'actualité et peu importe le type de formation et l'école, donc c'est compliqué de dissocier maintenant en ostéopathie un travail structurel, donc l'ostéopathe typiquement qui fait craquer de l'ostéopathe qui fait pas craquer, parce que finalement à travers la manipulation directe, donc quand on a le bruit articulaire, on va passer par un système biomécanique bien évidemment, mais il faut pas croire qu'on remet une vertèbre en place, c'est pas ça qu'on fait, on vient
redynamiser une zone parce qu'on estime qu'elle n'est pas dans un état de confort suffisant ou qu'elle est dans un état de décompensation et qu'elle fait mal et on va passer par une technique rapide à petite amplitude et à grande vitesse, c'est le principe du trust.
Maintenant si le praticien estime qu'il va être plus efficace avec une technique myofasciale parce qu'il a besoin de travailler la structure, de la mobiliser par exemple, parce qu'il a besoin de faire un travail local sur un ligament avec une technique fonctionnelle, que ce soit d'exagération en essayant de ramener des liquides ou une technique plutôt pour essayer d'assouplir un tissu mou comme un ligament, un tendon ou autre, mais vraiment ciblé sur un tissu, j'ai envie de dire c'est pas important tout ça, ce qui est important c'est que la zone une fois qu'elle a été travaillée et bien qu'elle soit dans un état de confort qui soit mieux, qui soit améliorée, qui soit positive pour le patient afin que le mot, que le symptôme disparaisse. Donc c'est très compliqué pour le patient aujourd'hui parce qu'on a réussi à différencier les ostéopathes, il n'y a qu'une seule ostéopathie, c'est la même pour tous les praticiens. La seule chose c'est que le praticien va avoir des facilités, va avoir des affinités avec un système plus qu'un autre, mais de toute façon peu importe le système qui va travailler, il aura un champ d'action sur les autres, donc on ne peut pas dissocier les systèmes.
Moi j'utilise énormément la manipulation vertébrale parce que j'ai une formation stylienne, donc elle est vraiment portée sur le structurel, mais on a un structurel qui est variable selon le besoin. On a des fois des techniques qui sont purement articulaires, on a des techniques qui sont plutôt péri-articulaires, mais je passerai de toute façon par une manipulation, donc il y aura un bruit, et on a des fois des techniques qui sont vraiment liées sur le conjonctif, donc on va stimuler par exemple la peau, les téguments, le sclérotome, le ligament en passant par la structure. Et tout ça c'est une connaissance de l'anatomie, des liens et des systèmes, de toute façon.
Donc on revient toujours au même point, il est inconcevable de différencier les systèmes en ostéopathie. Comment est-ce que tu choisis ta technique, mais c'est plutôt, comment est-ce que, en fait, par quoi peuvent être causés les maux de dos ? Comment est-ce que tu arrives en fait à différents types de maux de dos, que ce soit un maux de dos un petit peu ponctuel ou un maux de dos plus chronique, qu'est-ce qui va causer, en fait, qu'est- ce qui peut causer ces différents maux de dos ? Alors le patient quand il arrive, Nicolas, il va nous raconter une histoire. Déjà ce qui est bien, nous les praticiens, on aime bien regarder le patient.
On aime bien le regarder marcher, on aime bien le regarder se lever de sa chaise dans la salle d'attente, on aime bien le regarder s'asseoir dans la salle de consultation. Donc nos yeux, c'est quand même un outil important en clinique. Ensuite, on va l'écouter puisqu'il va nous raconter son histoire, il va nous raconter où il a mal.
Est-ce qu'il y a eu un schéma, un mouvement, par exemple, qui aurait causé la douleur ? Est-ce qu'il a du mal à l'expliquer ? Quand elle est cette douleur ? Dans quelle situation ? Est-ce que c'est parce qu'il se lève le matin et que c'est difficile ? Il a un déverrouillage un peu compliqué, puis la douleur disparaît après la bonne douche, une douche chaude en tout cas. Est-ce que c'est une douleur de fin de journée qui est plutôt liée à l'utilisation ? Est-ce que c'est une douleur qui est liée à une posture, position assise prolongée, manutention dans certains corps de profession, les mouvements répétitifs, etc. Donc on va essayer un petit peu de quantifier le problème et ensuite on va demander au patient de se changer, idéalement de se déshabiller pour pouvoir le voir.
On l'a déjà vu à travers les vêtements, on l'a entendu, maintenant il va falloir l'observer vraiment et ensuite on va le tester. Donc on a un outil en ostéopathie qui nous permet vraiment de quantifier les zones de restrictions, les zones de pertes de mobilité. Ce sont nos tests de mobilité, ça c'est vraiment quelque chose qu'on fait tous les jours et chez tout le monde.
On va partir un peu à la quête de la restriction. C'est une restriction qui peut être articulaire, bien évidemment, comme je t'ai dit tout à l'heure, on cherche les problèmes d'abord structurels, puisque la structure est la base très souvent de tout problème fonctionnel. Et à travers les tests structurels, on va aussi un petit peu quantifier le besoin fonctionnel, liquidien, tissulaire, ligamentaire, digestif.
Et donc on a différents tests qu'on va exécuter debout, assis, couché. Une fois qu'on a un peu fait une cartographie du besoin, on va passer alors à la phase du traitement et là on va utiliser les outils qui nous paraissent les plus efficaces par rapport aux tests qu'on a fait préalablement. Donc on a des patients des fois qui arrivent en phénomène aiguë, bon ça c'est typiquement suite à un mouvement.
J'ai tourné la tête trop vite, je suis coincé, j'ai ouvert mon carreau, j'ai pris un courant d'air, j'ai un torticolis. Ça ce sont des choses qui peuvent arriver de manière ponctuelle. Ça ne veut pas dire qu'il y a un déséquilibre profond derrière.
C'est un phénomène traumatique très souvent, mais qui est souvent la fin de course. Donc le patient il a son vase, son vase est bien rempli, mais il y a toujours de la place. Donc il continue à mettre de l'eau et une fois que le vase est bien rempli, c'est souvent une seule goutte d'eau, donc un mouvement qui déclenche un débordement du vase, un phénomène de décompensation, donc le phénomène aiguë.
Et là le patient il faut le prendre en charge rapidement. Là aussi il y a beaucoup de croyances autour du traitement aiguë. Non, il ne faut surtout pas toucher, tu as trop mal, il ne saura rien faire, il faut prendre des anti inflammatoires, il faut te mettre au repos.
Non, un phénomène aiguë, c'est à dire une manifestation douloureuse qui va arriver de manière soudaine, il faut consulter. Il faut consulter vite, parce que plus vite on va voir le
patient, plus vite on va quantifier le problème. Très souvent ce sont des phénomènes, comme je t'expliquais, de décompensation, donc on arrive rapidement à soulager le patient, puis on le reverra quelques jours ou quelques semaines après pour essayer de traiter le fond, parce qu'il y a toujours un problème de fond.
Et ensuite on a les patients qui vont consulter dans un terrain de confort, quand même ils sont fonctionnels, ils ne sont pas impotents, mais ils arrivent avec un peu des maux chroniques. Et donc là on n'est plus sur des problèmes effectivement de traitement qui prendront une, deux, trois ou voire plusieurs séances dans le temps de toute façon. Mais tu as quand même quelque chose de fonctionnel un petit peu dans les deux cas, parce que ma question c'était un petit peu est-ce que tu as vraiment quelque chose de traumatique qui arrive juste à cause d'un événement isolé ou est-ce qu'il y a quand même toujours d'office un terrain derrière qui a mené aux éclairs ? Imaginons, là maintenant je veux soulever une caisse de 40 kg et je ne fléchis pas mes jambes et je me coince le dos, est-ce que ça peut être juste à cause du mouvement que j'ai fait ou est-ce que ça veut quand même dire que derrière en fait il y a un terrain qui est allié à ça ? Alors dans la consultation d'urgence, ce qui nous intéresse c'est l'urgence, ce n'est pas le fond du problème, c'est l'événement soudain qui a décompensé le patient.
Donc on va manipuler généralement le moins possible, donc on va se concentrer sur la zone à libérer, sur l'attention à libérer pour que le patient reparte fonctionnel, qu'il reparte dans un état de confort. Ensuite oui on va de toute façon lui conseiller de revenir à froid, c'est à dire quand il aura plus sa phase aiguë pour essayer de comprendre si sa phase aiguë a été causée par un tableau, un terrain, pour éviter que ça se reproduise premièrement et essayer aussi peut-être de rassurer le patient en disant non t'inquiète pas, tu n'as pas eu de bol ou c'est un peu de fatigue, tu n'as pas plié tes genoux, évite quand même de porter des caisses aussi lourdes sans plier les jambes parce que bon ça de toute façon c'est de la manutention de base, c'est de la biomécanique, peu importe que tu aies un peu plus les chances de ton côté pour te faire mal ou ah ouais effectivement il y a quand même quelque chose là-dessous et alors on va entreprendre si besoin une demande d'imagerie ou un suivi peut-être un peu plus poussé. Donc ça c'est un peu le premier cas où on sait qu'on a fait un faux mouvement, on sait qu'on a fait quelque chose, il y a une manifestation d'une douleur, aller consulter son ostéopathe assez rapidement pour débloquer la situation et derrière revenir pour voir est-ce que à froid tout va bien, c'est un peu le premier cas de figure un peu de là de la consultation.
De l'urgence, c'est souvent comme ça l'urgence, bien sûr le patient va venir parce qu'il a mal et plus il a mal plus il va se battre pour venir rapidement, c'est toujours comme ça, donc l'urgence demandera un traitement d'urgence. Et puis après tu as du coup, j'imagine que ça c'est la partie un peu la plus facile du boulot. Non, pas du tout, non, l'urgence c'est la partie la plus difficile parce que le patient il va arriver avec un terrain de décompensation, c'est à dire qu'il n'y a plus de physiologie, ça ne respecte plus aucun axe physiologique qu'on a l'habitude de solliciter à travers nos tests, à travers
l'anatomie, là on est sur un phénomène de décompensation.
C'est pour ça qu'il y a beaucoup de praticiens en ostéopathie qui ne font pas les urgences, c'est une prise en charge qui est complètement différente. Souvent les patients téléphonent en disant oui mais Thaïlande tu en as pour cinq minutes comme d'habitude, non ce n'est pas cinq minutes, on va vite parce qu'on trouve rapidement le problème, mais après il faut manipuler une zone en souffrance sans faire mal aux patients et tout en étant efficace. C'est ça la difficulté des urgences et donc c'est le tableau idéal pour un praticien pour se mettre en difficulté ou pour faire une bêtise et donc il y en a beaucoup qui ne veulent pas faire d'urgence.
(20:15 - 28:53)
Ok, voilà pourquoi j'avais justement dans ma tête que c'était la partie la plus facile et qu'on allait passer à la partie la plus compliquée, qui est du coup le trouble chronique un petit peu, j'imagine des personnes qui viennent chez toi qui disent ça fait des années que j'ai mal au dos ou ça fait des années que j'ai tel ou tel problème et tu vas chercher plutôt un travail de fond, mais après comme tu dis ça peut être aussi un travail de fond qui est fait suite à une urgence, donc c'est pas spécialement aussi isolé. Non, souvent les patients qui arrivent en urgence, on va les voir et puis ils reviennent d'office parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont bon besoin tout simplement. Maintenant sur un traitement disons moins urgent, il y a quand même une plainte puisque le patient il vient nous voir, donc c'est qu'il a mal, il vient pas nous voir simplement pour qu'on lui fasse un contrôle comme une révision annuelle d'un 30 000 km, ça marche pas comme ça, bien que les patients qu'on a vu une première fois, une deuxième fois, ils vont revenir une fois par an, une fois tous les deux ans parce qu'ils se rendent compte en fait qu'ils en ont besoin parce qu'ils perdent du mouvement et qu'ils ont envie tout simplement de venir pour être sûr que tout se passe bien au niveau de leur posture, mais sur un traitement où le patient va arriver avec une douleur qui est fonctionnelle, qui est tout à fait supportable mais qui est présente, oui là ça va être le besoin, il faut le quantifier et il faut donner le besoin à notre niveau, à nous en tant qu'ostéopathe.
Derrière s'il y a un besoin plus poussé, on peut aussi orienter le patient chez des confrères, d'autres praticiens, parce que la difficulté c'est pas vraiment de traiter le patient, c'est de comprendre pourquoi il a mal et une fois qu'on a compris pourquoi il a mal, on peut donner le bon soin. En parlant de pourquoi il a mal, je crois qu'il y a deux notions qui sont intéressantes à toucher ici, tu parlais de viscéral tout à l'heure, tu disais que certains étaient mis dans des cases de faire du viscéral ou pas, est-ce qu'on pourrait justement rentrer un petit peu plus en détail qu'est-ce que c'est le viscéral et le lien que ça a avec un peu un mot du siècle qui sont les problèmes digestifs, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu comment est-ce que des problèmes digestifs peuvent venir causer des problèmes de dos et ou inversement ? Une autre loi de l'ostéopathie nous dit qu'il y a un lien entre le contenant et le contenu, donc on ne peut pas dissocier une
région lombaire d'un abdomen, c'est impensable pour nous les ostéopathes, on ne peut pas dissocier un thorax d'une plèvre, d'un tissu pleural, d'un poumon, d'un coeur, c'est pas possible, d'un médiastin, donc on va toujours essayer à travers nos mains et nos tests quand on va passer sur la structure, donc le squelette, de se dire tiens là il y a des relais neurovégétatifs, nerveux qui sont en connexion avec tel et tel organe, donc on va aussi aller tester les organes, on va demander aux patients est-ce qu'il n'y a pas des plaintes, des symptômes qui sont liés à cet organe et on va essayer de comprendre qui est la poule et qui est l'oeuf, est-ce que c'est un problème viscéroparietal, c'est-à-dire c'est l'organe qui embête le squelette et le monsieur ou la madame vient parce qu'elle a mal au squelette, ou est-ce que c'est un problème pariéto-viscéral, c'est-à-dire que c'est la paroi, la structure qui embête le viscère, l'organe et à partir de là notre stratégie peut changer, donc on va toujours essayer de soigner la cause, donc admettons j'ai un patient qui vient me voir, il a des douleurs cervicales basses, il a des tensions entre les homoplates et il tousse le soir après ses repas, dès qu'il s'allonge dans le canapé ou dans son lit, il y a un terrain de reflux gastro-oesophage inconnu traité par IPP, par anti- acide pantomède 40 mg, c'est le classique, depuis des années, donc le patient son reflux quelque part il est stabilisé pour lui, il a un traitement, donc lui il m'en parle même pas de son reflux, il a mal dans sa charnière entre les cervicales et les thoraciques, donc il me dit voilà je tourne la tête à gauche ça va, quand je tourne la tête à droite je suis pas bien, quand je regarde le plafond là je sens bien qu'il y a quelque chose dans ma nuque qui fonctionne pas correctement, j'ai du mal à rester assis avec la tête en bas, donc les tablettes, les écrans j'évite, et puis la nuit quand même des fois je dois me lever pour prendre un antidouleur parce que je suis pas super bien, je me sens limité entre mes homoplates comme si j'avais une plaque entre le dos etc etc, et donc il me parle pas de son reflux, il me dit simplement qu'avant il toussait et que dans l'anamnèse bien sûr il me dit qu'il prend du pantomède, donc moi quand je vais faire mes tests je me rends compte qu'effectivement il a une perte de mobilité articulaire franche, structurelle au niveau de sa charnière, peu importe c'est 6, c'est 7, première thoracique, première côte, que sais-je, mais je vais aussi aller tester un petit peu l'état de tension de son estomac, de sa membrane, de son système musculaire, d'attache, de la position par exemple de son diaphragme thoracique, de son hypochondre gauche, de son médiastin, et je vais essayer de quantifier en fait, est-ce que c'est pas l'estomac qui est en train de perturber son squelette, et c'est là que ça devient intéressant, parce que si j'estime que son estomac est la cause de sa douleur au niveau de sa nuque, mais j'ai trouvé quand même un blocage articulaire, donc je vais débloquer, je vais utiliser une technique directe, je vais craquer la zone, entre guillemets, puisqu'on ne craque pas, c'est pas vraiment un crac, c'est pas des os qu'on manipule, sinon ça s'appelle des fractures, on impute un mouvement rapide localement en respectant la physiologie, les surfaces articulaires, ce qui va si tu veux, déprogrammer un stress local, et dans l'articulation, le fait d'envoyer une volumétrie locale, ça dépressurise en gros, donc on a une poche d'air qui sort, c'est un effet qui s'appelle l'impaction, c'est une poche d'air et pas un os qui craque, souvent du co2 dans les dernières études, on a des articulations qui libèrent aussi de
l'ammoniaque, donc non, non, c'est pas un os qui craque, sinon ça s'appelle vraiment une fracture, donc j'espère que l'ostéopathe chez vous ne craque pas les os, c'est pas une bonne idée, pourquoi ? Parce que la structure gouverne la fonction, donc si je libère pas bien son squelette, je ne pourrai pas libérer son estomac, donc je vais commencer par le système structurel, ensuite je vais aller tester l'estomac et à partir de là, je vais travailler, si besoin, les attaches, l'estomac il a des attaches, il a des attaches supérieures au niveau du ligament gastrofrénique par exemple, juste en dessous de la dixième côte, je vais travailler la position de son diaphragme, sa coupole diaphragmatique à gauche, diaphragme thoracique qui s'attache sur les six dernières côtes, donc je vais aller tester les six dernières côtes, il y a peut-être aussi là-dessous un problème structurel, je vais aller tester la partie inférieure de l'estomac qui elle va être en lien peut-être avec le petit bassin, qui va être en lien avec le flanc gauche, je vais aller tester donc les lombaires, la charnière d'orsaux lombaires, je vais aller tester la position de son bassin, est-ce qu'il n'est pas en bascule à gauche, est-ce que son iliac par exemple ne tire pas vers une antériorité, c'est-à-dire qu'il va bien vers l'avant moins bien vers l'arrière et de fait tire un petit peu le contenu vers le bas et donc tire l'estomac aussi et ainsi de suite, c'est ça l'ostéopathie, donc de toute façon dans ma séance je vais avoir de la manipulation vertébrale, je vais avoir un travail tissulaire puisque je vais aller mettre mes mains un petit peu sur les attaches de son estomac, je vais aller travailler sur son système nerveux, je vais aller voir le nervague, le pneumogastrique, l'estomac est quand même très très dépendant du pneumogastrique, c'est un air crânien, donc on va aller voir un petit peu les émergences, les sorties du nervague au niveau de l'occipute, au niveau de l'atlas, la première cervicale, donc en fait on va faire un traitement global quelque part parce qu'on va aller tester tous les relais articulaires, musculaires, neurologiques et vasculaires qui sont en lien avec la cause de sa douleur, ici dans ce cas là clairement son estomac, et c'est ça qui est intéressant finalement parce qu'en améliorant le fonctionnement général de son système, on va pouvoir dans certains cas, si c'est pas pour dire dans beaucoup de cas, diminuer les prises d'antiacides et tout doucement les supprimer. Bonjour, en ce moment vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet épisode.
(28:54 - 29:28)
Si c'est le cas, je vous invite à le lui partager. Je vous remercie pour votre soutien, et je vous souhaite une bonne écoute. J'ai deux questions justement par rapport à ça, parce qu'en un coup tu parles du nervague, et j'avais pas spécialement prévu d'en parler, est- ce que tu peux peut-être juste expliquer ce que c'est que le nervague ? C'est quelque chose qu'on entend énormément, en plus de ça, dans un des épisodes précédents, on en a parlé plutôt par ce fameux accent intestin-cerveau, on se rend compte que le nervague joue un gros rôle on parlait du microbiote et du cerveau, il y a énormément d'études là- dessus.
(29:29 - 29:55)
Donc on en a parlé, mais plutôt d'un point de vue nutritionnel, assez rapidement. Est-ce que toi tu peux expliquer d'un point de vue ostéopathique, ce qu'est que le nervague, à quoi il sert, et comment toi tu le travailles ? Alors, de manière générale si tu veux, le corps, on peut le résumer comme un compteur électrique. Il est dépendant de son système neurovégétatif, donc en gros c'est ton cerveau qui contrôle tout.
(29:56 - 30:36)
Ton cerveau c'est le ganglion numéro 1, on a l'hypophyse, on a l'hypothalamus, on connaît ça, ce sont des glandes qui sont au niveau de la selle thursique, en plein milieu du cerveau, et qui vont libérer des hormones, des hormones centrales, qui vont aller exciter des glandes, qui vont libérer d'autres hormones, et ainsi de suite. C'est comme ça qu'on fait passer un message. Ce système nerveux central, il a aussi d'autres types de glandes, qui vont donner la naissance à des nerfs, les nerfs crâniens.
(30:36 - 30:54)
Donc on a 12 paires de nerfs crâniens, on en a 12 à gauche, 12 à droite, et ces nerfs crâniens sont dépendants du système que tu ne contrôles pas, c'est du système végétatif. Donc ça c'est ton cerveau qui travaille. Le seuil du système neurovégétatif, végétatif, le seuil émotionnel, c'est l'hippocampe.
(30:54 - 31:36)
C'est une grosse glande qui gouverne un petit peu l'état de bien-être de tous ces circuits nerveux, et qui elle est dépendante de l'environnement, c'est-à-dire du stress extérieur. Est-ce que ça a un lien avec la partie de notre corps qui fait les choses sans qu'on s'en rende compte ? Le fait qu'on respire, qu'on ne réfléchit pas à comment on respire, comment on digère ? Exactement, c'est son système végétatif. Quand on dit d'une personne qu'elle est végétative, elle est dans une mort ou en tout cas dans un stand-by musculaire volontaire, en tout cas elle n'a plus d'action volontrice, donc elle n'a plus de cognition volontaire, elle n'est plus capable de se mouvoir avec des actions volontrices, pourtant son tube digestif fonctionne, c'est ça.
(31:36 - 32:15)
Et à côté de ça, on a un système autonome que tu contrôles, tu décides de parler, tu décides de bouger ton bras, et ces deux systèmes sont constamment en dualité tous les jours. L'un calme l'autre, l'un excite l'autre, et tout ça c'est dépendant de beaucoup de choses. Si tu es en train de manger, le sang doit aller dans le tube digestif, donc tu vas mettre au repos ta musculature volontaire, tu vas commencer à somnoler, tu passes dans une phase post-prandriale, donc tu commences à somnoler parce que le sang arrive dans le foie, dans l'intestin, ce sont des organes qui aiment bien le sang.
(32:16 - 32:41)
Et inversement, si je te mets dehors face à face avec un chien enragé, tu as deux possibilités, soit tu cours, soit tu te bats, mais il ne faut pas commencer à avoir envie d'aller à sel. Donc les deux systèmes sont constamment en communication toute la journée. L'un va s'exciter pendant la phase de digestion ou juste avant d'aller dormir, et l'autre va s'exciter quand on est soumis à un stress.
(32:42 - 32:53)
Ça c'est dans un monde idéal. Ça c'est dans une continuité biomécanique fonctionnelle, c'est chez tout le monde. Ensuite il va y avoir des facteurs, si tu veux, qui vont influencer ces deux systèmes.
(32:54 - 33:23)
Le stress environnemental, le mec qui est soumis toute la journée à un stress ambiant, lui son système orthosympathique, le système qui excite, il en surménage, il travaille trop. Le patient apétant qui est sous antidépresseur, qui a la fibromyalgie par exemple, lui son système végétatif, parasympathicotonique, il est plus fort. Donc le patient n'a pas envie, il est fatigué, il a mal de partout, etc.
(33:23 - 33:52)
Bien que dans le système orthosympathicotonique, le patient va avoir aussi mal. Attention, ce ne sont pas les mêmes zones. C'est pour ça que je disais, un petit peu dans un monde idéal, parce qu'aujourd'hui, je pense qu'avec tout le stress environnemental qu'on a, on ne passe peut-être pas assez de temps, j'avais entendu qu'on ne passait pas assez de temps dans cet état qui est supposé parasympathique pour la digestion, où on va manger alors qu'on est encore dans cet état de stress.
(33:52 - 34:03)
Et donc que ces fonctions ne peuvent pas se faire correctement. Complètement, c'est pour ça que je te dis, on est dans une dualité en fait. Et le système orthosympathicotonique, il est au-dessus dans la société actuelle.
(34:03 - 34:20)
Bien sûr, parce qu'on est soumis à un stress permanent. Il faut performer au travail, il faut performer à la maison, il faut bien éduquer ses enfants, il faut dormir le moins possible, parce qu'on n'a pas le temps. Et donc forcément, on est toujours soumis à une contrainte sympathique.
(34:20 - 34:35)
Et donc le corps réagit. Mais bien évidemment que si on avait plus de moments de confort, de moments de relâchement, de moments d'apaisement, et bien quelque part,
on arriverait aussi à équilibrer mieux ces deux systèmes. Parce que les deux sont nécessaires, de toute façon.
(34:36 - 35:13)
Pour revenir à ton air vague, dans ces deux systèmes, tu as des connexions. Comme je t'expliquais, ton ganglion central, ton cerveau, que ce soit tes ganglions qui contrôlent les nerfs crâniens, ou tes glandes qui sécrètent les hormones, ou tes cortexs qui vont te donner tes besoins cognitifs, de comprendre, d'apprendre, d'être inhibé, de voir, etc. vont être dépendants d'une commande nerveuse que tu ne contrôles pas pour le système parasympathique, mais que tu contrôles pour le système musculaire, orthosympathique.
(35:13 - 35:43)
Et bien le nervail, c'est la même chose. C'est un nerf qui part du cerveau, au niveau de la moelle allongée, du tronc, et qui va descendre, c'est l'un des plus grands, il fait partie de ces nerfs crâniens qui ont une action à l'extérieur du cerveau, et il va descendre, voilà, ici il y a du trou déchiré postérieur au niveau de l'occipite, et puis il va avoir un trajet au niveau cervical pour se jeter dans le médiastin, et il va descendre dans l'estomac. Et à partir de là, il va donner plein de relais dans tout le tube digestif.
(35:43 - 36:03)
Donc c'est vraiment le nerf par excellence de ton tube digestif. On l'appelle aussi le pneumo-gastrique, parce qu'il s'occupe aussi des poumons. Ton cerveau va l'utiliser pour envoyer une impulsion, donc il va envoyer un message par exemple à ton estomac, mais l'estomac va aussi utiliser le nervail pour envoyer une réponse.
(36:04 - 36:30)
Donc tu as une afférence et une efférence, tu as des informations qui montent et qui descendent. Si maintenant ton estomac envoie constamment des informations de souffrance, de nociception, des informations de douleur à ton cerveau, qu'est-ce qu'il fait ton cerveau ? Les nocicepteurs qui sont justement ça. Et bien il répond, exactement, il répond avec une réponse qui est censée être en accord avec l'information qui est envoyée par l'organe.
(36:30 - 37:08)
Donc contraction du muscle, relâchement, j'en sais rien, évacuation du contenu, chasse de la bile, etc. Et donc si le stress environnemental engendre constamment une tension digestif au patient, parce que le patient est stressé, et donc il met son stress dans son côlon par exemple, il met son stress dans son estomac, et bien l'estomac va imputer aussi un retour au système nerveux central qui répond en augmentant la tension. Et
donc le nerf vague, oui, c'est un nerf en fait qu'on travaille presque chez tout le monde quelque part.
(37:09 - 37:33)
En manipulant les cervicales supérieurs, C1, C2, C0, il est là, comme je t'avais dit, il descend dans la moelle allongée, donc il descend jusqu'à C2. En travaillant l'occipute, il sort ici d'un petit trou qui s'appelle le trou déchiré postérieur, il y a deux autres nerfs qui sont là aussi, crâniens, et qui vont s'occuper du trapèze, de ce muscle-là, c'est le nerf accessoire, purement moteur. Le nerf vague, il est moteur aussi, il est sensitif et moteur.
(37:33 - 37:53)
Et on a le douzième nerf crânien qui s'occupe de la déglutition, donc on peut avoir des gens qui ont du mal à déglutir parce qu'ils sont stressés. On a des gens qui perdent leur voix sur un stress important, c'est via ces relais-là. On a des gens qui commencent à faire du reflux ou qui ont cette toux de nervosité dès qu'ils sont stressés, c'est via ce nerf-là.
(37:53 - 38:07)
On a des gens qui font des malaises vagos, des malaises vagales quand il est stressé ou qu'il y a un événement... Tout s'éteint. Tout s'éteint. C'est une compression quelque part dans le circuit, dans le tronc de ce nerf, et pouf ! La réaction, c'est la syncope.
(38:07 - 38:21)
C'est le malaise vagal. Ok, super intéressant. Et en fait, c'est super intéressant pour ceux qui nous écoutent qui ne l'ont peut-être pas écouté, quand on parle justement de staxe intestin-cerveau, tu parlais des nocicepteurs, qui en fait sont les récepteurs à la douleur qui envoient cette information.
(38:22 - 38:41)
Là, on parle du stress, mais ils peuvent aussi être... C'est ça qu'on explique dans cet épisode. Du coup, j'invite les gens à aller l'écouter aussi. On parle de l'impact d'un déséquilibre du microbiote qui peut, que ce soit par une inflammation ou une surfermentation, venir activer ces récepteurs et du coup avoir le même impact que le stress va avoir sur ces récepteurs à la douleur.
(38:41 - 38:48)
Bien sûr, bien sûr. On a une innervation centrale, le système nerveux central, le cerveau. On a une innervation périphérique, via ces relais-là.
(38:48 - 39:15)
C'est le ganglion 2. Tout à l'heure, on parlait de ganglion 1. On a un ganglion 2 qui sont les nerfs spinaux, donc de la colonne. Et on a les ganglions 3 qui sont sur l'organe. Donc si l'organe, lui, par son innervation intrinsèque, par ses nocicepteurs, parce qu'il a en souffrance déséquilibre du microbiote, stress oxydatif chronique, tension membranaire, c'est des muscles, il ne faut pas oublier que le transit, c'est des muscles lisses qu'on ne contrôle pas volontairement, mais c'est le même principe.
(39:15 - 39:34)
Ça se contracte et ça se décontracte. Donc si ces muscles sont trop contractés parce qu'on est stressé, l'organe, la paroi, la membrane de l'organe, va être excité et ces récepteurs vont engendrer une information via le nerf vague au cerveau. Bien sûr, tu as entièrement raison.
(39:35 - 40:07)
Donc un patient qui a une souffrance intestinale sur un déséquilibre bactérien, sur une dysbiose, il va venir nous voir régulièrement parce qu'il a des maux de tête, parce qu'il a des tensions cervicales hautes, parce qu'il a mal au niveau des relais sympathiques, au niveau des ganglions sympathiques qui communiquent avec les vertèbres thoraciques entre la sixième et la neuvième très souvent. Les ganglions grandsplanchniques, ils s'appellent, ou métamériques lombaires. Donc on a aussi des niveaux lombaires qui communiquent avec les intestins, surtout les intestins bas.
(40:07 - 40:30)
Mais sur l'intestin grêle, on va plutôt être au niveau thoracique. Donc on a des patients qui arrivent avec des douleurs thoraciques causées bien sûr sur des problèmes intestinaux et ça c'est fréquent, bien sûr. Oui, donc tu as vraiment ici l'impact des problèmes digestifs, du déséquilibre plutôt du système digestif, l'impact du stress sur les problèmes de dos.
(40:31 - 40:46)
À l'inverse, qu'est-ce que les problèmes de dos peuvent causer sur le reste du corps ? Alors, le lien entre le contenant et le contenu. Oui, c'est ça, dans le sens inverse. Dans le sens inverse.
(40:46 - 41:17)
Maintenant tu as, je ne sais pas par exemple, quelqu'un qui fait de l'escalade de haut niveau, admettons. Je pense à ça, j'en ai eu un il n'y a pas longtemps là. Le patient fait de l'escalade et donc il monte en falaise régulièrement et donc il a des mouvements cervicales, des mouvements de grasping où il va chercher très très haut et ces mouvements cervicales sont quand même assez fréquents.
(41:17 - 41:29)
Vers le haut, vers l'arrière, dans des pistes articulaires de fin de course. Il va très très loin dans ses mouvements. Il reste souple, il a l'habitude, mais ça reste un mouvement irritatif, répétitif.
(41:29 - 42:04)
Si maintenant il vient, admettons, à perdre du mouvement sur la vertèbre cervicale supérieure, C1, parce qu'il est beaucoup en rotation dans ses mouvements, une perturbation locale de C1 au niveau structurel, donc vraiment mécanique, va engendrer une perturbation des tissus qui sont dans la zone, notamment le nervague. Si on lui donne une information à ce nervague qui n'est pas bonne, qui est une perturbation, qu'est-ce qu'il va faire ? Il va décharger. Il va décharger où ? Dans le tube digestif.
(42:04 - 42:18)
Et donc on va mettre une tension digestif à distance causée par un stress mécanique. C'est le lien entre le contenant et le contenu. Donc ça marche également dans le... C'est toujours pareil, c'est de savoir qui cause le symptôme.
(42:19 - 42:41)
Ça arrive des fois qu'on ait des patients qui arrivent avec de la constipation. Ça c'est quelque chose quand même, chez la femme, j'en ai encore une il y a quelques semaines, elle était constipée, la dame, depuis des mois et des mois. Alors voilà, lavement barité, elle prend des traitements, elle mange des fibres, elle boit beaucoup d'eau, elle fait de l'activité physique, elle en a marre, ça marche pas.
(42:42 - 42:57)
En fait, elle avait une dysfonction thoracique stricte, primaire, structurelle, qui embêtait son système qui commande le côlon. Et donc ça avait un peu inhibé, si tu veux, l'information neurologique, et son côlon, il devenait fainéant. Il n'avait pas envie.
(42:58 - 43:13)
Et on a manipulé, j'ai vu deux fois en dix jours, et elle a évacué, et elle m'a dit, j'ai jamais fait caca comme ça, on va reprendre la patiente. Donc il y a toujours un lien entre la structure et la fonction. De toute façon, entre le contenu et le contenant.
(43:13 - 43:33)
Donc, c'est la subtilité de l'ostéopathie. C'est de se dire, ok, par quelle voie je commence ? Par quelle voie je rentre ? Pour être le plus efficace et pour toucher le moins possible. Parce que l'idée c'est ça, c'est de donner une efficacité dans la manipulation qui va être
rapide, pour perturber le moins possible le système.
(43:33 - 44:03)
On en parlait tout à l'heure hors antenne, tu expliquais justement cette notion très intéressante de parfois toucher, mais dans la justesse, que tu expliquais, d'aller à l'essentiel, mais de ne pas déborder non plus, parce que tu peux causer certains déséquilibres à force de trop rééquilibrer, ce que tu m'expliquais tout à l'heure, trop rééquilibrer, que tu peux déséquilibrer aussi, ou en tout cas, créer d'autres perturbations. Je te laisse peut-être expliquer ce concept. Oui, oui, oui.
(44:05 - 44:34)
En fait, le patient, quand il vient nous voir, il est dans un état, dans un état d'équilibre, qui est vraisemblablement pas bon, parce qu'il a mal. Donc l'idée, c'est de se dire, OK, dans son équilibre à lui, qu'est-ce que je dois faire pour qu'il retrouve du confort, pour qu'il n'ait plus mal. Ça ne veut pas dire que je dois tout faire, parce que le patient, il a son vécu, il a ses antécédents traumatiques, chirurgicaux, il a ses anomalies génétiques, il a son état d'usure articulaire, que sais-je.
(44:35 - 45:07)
Donc, il va falloir trouver la zone, les zones, qu'il faut solliciter pour lui redonner son équilibre. C'est compliqué, parce que comme le patient, il est là, et qu'on le teste, on a envie de faire plein de choses, parce que forcément, il y a du vécu là-dessous, donc on se dit, ça lui ferait du bien, là, j'ai quand même un peu envie de solliciter cette zone-là, parce que ça ne bouge pas bien. La question, c'est, est-ce qu'il faut, est-ce que c'est nécessaire ? Et la subtilité de la manipulation vertébrale, de la prise en charge ostéopathique, c'est ça.
(45:08 - 45:26)
C'est de toucher au moins possible en étant le plus efficace. Ouais. Donc, on fait des bêtises, on en a fait, on essaie de plus en faire, des praticiens aussi en feront, plus ils sont jeunes, plus ils les font, parce que c'est un excès un petit peu de bien faire, de vouloir bien faire, en faisant trop.
(45:27 - 45:55)
Ouais, trop. Maintenant, du coup, comment est-ce qu'on peut prévenir un petit peu des problèmes lombaires, des problèmes de dos ? Est-ce que tu as un peu des... J'imagine que c'est très large, il y a énormément de choses à faire, surtout qu'on parlait tout à l'heure du nombre de facteurs qui peuvent impacter ça. Mais est-ce qu'il y a un petit peu des grands conseils de la prévention de son dos ? Parce qu'au final, on a un dos, on n'en a qu'un.
(45:56 - 46:08)
Il faut le tenir toute sa vie. Oui, bien sûr. Quels sont un petit peu les grands conseils pour prévenir la santé du dos ? des conseils généraux, c'est ça que tu me dis.
(46:08 - 46:43)
Oui, parce qu'après, quand on est hors problématique, quand on va bien, voilà, là je vais bien, ou je sens que j'ai de temps en temps des petits soucis au niveau du dos, mais je ne suis pas encore vraiment dans un problème qui nécessite une attention spécifique. Qu'est-ce que tu conseilles pour essayer de rester dans cet état ? Alors, si le patient n'a pas vu de praticien qui a pu quantifier un peu son problème, on va plutôt effectivement donner un conseil assez général, des conseils assez généraux. Bougez.
(46:43 - 47:04)
La première chose à faire, c'est qu'il faut rester mobile. Ça, c'est primordial parce qu'avec le temps, avec l'âge, la masse musculaire, la masse maigre, le métabolisme basal, le métabolisme de base, il diminue parce que la masse musculaire s'effondre. Et donc, c'est primordial pour le bon fonctionnement de l'organisme de garder un maximum sa masse musculaire.
(47:05 - 47:13)
Donc, il faut bouger. Il faut bouger un maximum. Il faut avoir une activité physique ou plusieurs et idéalement régulièrement.
(47:13 - 47:26)
Une marche quotidienne de 30 minutes, 45 minutes, c'est une activité physique. Essayez de varier les activités physiques. Comme ça, on va avoir un peu d'endurance, un peu de souplesse, un peu de renforcement musculaire.
(47:27 - 47:50)
Donc ça, c'est vraiment important parce que de toute façon, dans tous les soins, on va soigner à travers le mouvement. Que ce soit un mouvement d'une mitochondrie, un mouvement cellulaire, que ce soit un mouvement articulaire, que ce soit un mouvement d'un liquide, ce qui va faire en sorte que le corps se porte bien, c'est parce qu'il bouge. Donc ça, c'est le conseil vraiment important.
(47:50 - 48:21)
Le deuxième conseil que je donne beaucoup à mes patients, sans aucune prétention, c'est l'alimentation. On ne va pas rentrer dans des détails, mais quand même, je m'y intéresse parce qu'il y a beaucoup de problèmes qui peuvent être réglés aussi
simplement par l'hydratation du patient. Qu'est-ce qu'il boit ? Qu'est-ce qu'il ne boit pas ? Qu'est-ce qu'il boit trop ? Les excès alimentaires, toxines très souvent, certains aliments qu'il faut éviter dans certains problèmes, bien évidemment.
(48:21 - 48:31)
Donc ça, c'est quand même des pistes qu'il faut investiguer, conseiller. Donc l'hygiène alimentaire de manière générale et les heures de sommeil. Le repos, c'est déjà le premier des soins.
(48:31 - 48:46)
On a beaucoup de patients qui arrivent dans des états de stress articulaire, musculaire, avec des tensions. Tu as parlé un peu de la mitochondrie. C'est un sujet qu'on n'a peut- être pas encore vraiment... qu'on peut rattacher un petit peu au stress dont on parlait tantôt.
(48:48 - 49:16)
Quel est le lien vraiment entre quelqu'un d'épuisé, où ses cellules énergétiques ne fonctionnent plus, et les maux de dos, les lombologies ? Si on prend un patient qui va arriver dans un état d'épuisement métabolique, que ce soit hormonal, très souvent, un stress environnemental chronique, un patient qui est au bout du ravin, il ne faut pas grand-chose pour qu'il tombe, il va venir, clairement. Il va venir nous voir. Pourquoi ? Parce qu'il a mal au dos.
(49:16 - 49:36)
Très souvent dans le bas du dos et dans les cervicales hautes. C'est son système parasympathicotonique. C'est le système cervical supérieur, crânien, avec le tronc cérébral, donc occipite, atlas, axis, donc on est vraiment sur les cervicales très hautes, et le plexus hypogastrique inférieur, le sacrum, typique.
(49:37 - 49:54)
Donc c'est des patients qui arrivent très souvent avec des lombologies, des raideurs, des cervicalgies, qui sont en lien avec un épuisement métabolique, clairement. Cet épuisement métabolique va être causé par le système hormonal. On appelle ça la chaîne du stress en ostéopathie, mais en médecine aussi.
(49:55 - 50:11)
C'est les connexions entre les hormones centrales, hypothalamo-hypophysère, donc vraiment dans le cerveau, et la surrénale. Et donc là, nous, on a un champ d'action. Mais on a un champ d'action seulement si les tissus sont en mesure de réagir.
(50:12 - 50:29)
Seulement si le patient, il a encore suffisamment de choses dans son réservoir pour réagir. Parce qu'on a beau essayer d'exciter ce système, cette chaîne du stress, pour que le patient libère mieux du cortisol, libère plus d'adrénaline. Donc s'il a plus d'excitants et plus d'antidouleurs, il ira déjà mieux.
(50:30 - 51:07)
Si on excite un petit peu ses membranes de tension réciproque, donc si tu veux, tout son paquet cartilagineux du cerveau pour essayer de stimuler l'évacuation des hormones hypothalamaires dans le liquide céphalo-rachidien, dans cette chaîne du stress, on peut peut-être l'aider, bien sûr. Donc il y a un lien, clairement, toujours, une fois de plus, entre le métabolisme, l'état du métabolisme et le système musculo-squelettique, le système vasculaire et liquidien. Maintenant, si le patient, il n'a pas les réserves, parce qu'il est trop loin, c'est là où il faut absolument l'aider aussi au niveau métabolique.
(51:08 - 51:31)
Donc il va falloir qu'il prenne les compléments nécessaires en suffisance pour essayer de sortir la tête de l'eau, clairement. Oui, justement, c'est un épisode qu'on sortira un peu plus tard, justement sur ce qu'est ce cortisol dont tu parlais, cet axe hypothalamohypophyzaire et la production de cortisol via la surrénale. C'est un épisode qu'on sortira plus tard.
(51:33 - 52:01)
Mais du coup, je trouve ça très intéressant qu'on le rattache de nouveau un problème un petit peu périphérique qu'on peut croire déconnecté de ton problème de dos, mais qui en fait est de nouveau totalement lié. Bien sûr. Surtout dans la société actuelle, on a quand même tous les jours des patients qui arrivent dans un état de fatigabilité, dans un état d'épuisement surrénalien, thyroïdien aussi, carabiné, bien sûr.
(52:01 - 52:16)
Et donc, je suis désolé, je t'ai complètement coupé dans l'explication des choses auxquelles il faut faire attention pour la prévention. Ah oui, dans les conseils. Tu parlais de l'hygiène alimentaire, du mouvement, l'activité physique, l'hygiène alimentaire, du repos, du sommeil.
(52:17 - 52:30)
Voilà, ça c'est vraiment les grandes lignes. Donc, bien bouger en suffisance, essayer de s'alimenter quand même correctement et faire attention à ses heures de sommeil. Bon, là déjà, on a un bon combo pour aller bien entre nous.
(52:31 - 52:37)
Et ensuite, ce sera plutôt des conseils singuliers. Moi, je ne donne pas de conseils quand on ne les écoute pas. Je trouve que ça n'a aucun sens.
(52:38 - 53:04)
Si on donne les mêmes conseils à tout le monde, moi je suis patient, je vais me faire manipuler chez un confrère, je lui dis écoute, est-ce que je dois faire un truc, quelque chose pour aller mieux là, pour que ça tienne et qu'il commence à me sortir une liste de conseils qui n'ont pas de sens avec ma douleur, je ne vais pas les écouter. Donc, il faut donner un conseil qui soit ciblé par rapport aux besoins. Donc là, le conseil, ça va être le praticien qui va le donner au patient après la séance.
(53:05 - 54:05)
Est-ce que tu conseilles justement en prévention d'aller voir un ostéopathe de temps en temps ? Est-ce que c'est quelque chose qui à tes yeux peut avoir un intérêt ? Alors oui, d'office, une colonne, ça bouge toute l'année, c'est soumis à des contraintes mécaniques, environnementales, digestives, c'est soumis aussi à des stress sportifs, donc on emmène la voiture une fois par an au garage, je pense qu'on peut aussi emmener sa colonne une fois par an chez l'ostéo, ce n'est pas du tout une mauvaise idée. Justement parce qu'on va pouvoir prévenir, on va pouvoir peut-être anticiper un phénomène aigu, parce que le patient, très souvent, ce n'est pas parce qu'il a mal qu'il y a un problème, et ce n'est pas parce qu'il n'a pas mal qu'il n'y a pas de problème, donc ce n'est pas une douleur qu'on soigne, ça c'est un problème pour la médecine conventionnelle, la médecine conventionnelle a besoin de symptômes, de douleurs, pour donner une médication, très souvent. Nous en ostéopathie, ce qu'on soigne, c'est le patient, voilà, mais si le patient il ne vient pas, on ne peut pas l'aider.
(54:06 - 54:49)
Donc oui, je conseille clairement de venir une fois par an, une fois tous les deux ans, s'il n'y a pas spécialement de douleurs aiguës, et à la manifestation d'une douleur aiguë, il faut consulter, c'est parce que dans la démarche, dans la posture, le patient il est déjà trop loin, donc ça va devenir récurrent, ça va devenir de plus en plus problématique, donc de toute façon, tôt ou tard, il va consulter, au plus tôt au mieux, ouais. Parfait. Je pense qu'on a pas mal fait le tour du sujet, je ne sais pas si tu penses à quelque chose qu'on n'a pas adressé, qui serait intéressant de t'adresser, ou toi en tant que stéopathe, des questions que tu as souvent de tes patients, auxquelles tu aimerais profiter de ce moment.
(54:49 - 55:08)
Ah peut-être là, du podcast pour eux. Oui, on a des questions qui reviennent souvent,
clairement, est-ce que ce n'est pas dangereux de trop manipuler ? Comme je disais tout à l'heure, si la manipulation, elle est bien conduite et elle est sur le niveau qui en a besoin, non. À quelle fréquence ? J'en sais rien.
(55:08 - 55:23)
Ça, ça dépend du problème. On a des blocages articulaires des fois qui sont vraiment bien installés. Alors là, il faut répéter la manipulation, même deux fois par jour, trois fois, quatre fois, cinq fois sur la semaine, mais sur ce niveau-là, pas sur les autres.
(55:24 - 55:41)
Ça, c'est une question vraiment de palpation, d'affinité, et de qualité de palpation du praticien. C'est le praticien qui va être en mesure de dire non, non, ce n'est pas assez, il faut insister. Je vais te laisser tranquille un jour ou deux, tu reviens et je vais juste te manipuler deux minutes sur ce niveau-là.
(55:41 - 55:56)
Tu ne vas pas payer ta séance, tu reviens entre deux patients, mais j'ai besoin absolument de te remanipuler cette vertèbre, sinon mon traitement n'est pas fini. Ou là, toi, dans deux, trois semaines, tu reviens. On est bon pour de nouveau retravailler un petit peu ton homoplate parce que ce n'est pas assez.
(55:57 - 56:07)
Donc, il y a un besoin ou il n'y en a pas. Ce besoin, de toute façon, il sera quantifié par le praticien. Ce n'est pas par le patient et ce n'est pas par l'environnement du patient.
(56:08 - 56:15)
Oui, mais on m'a dit que ce n'était pas bon. Oui, mais ma grand-mère a dit d'arrêter de craquer les doigts, ce n'est pas bon. Oui, boire de l'alcool, ce n'est pas bon non plus.
(56:16 - 56:32)
Pourtant, si on boit un verre, ça ne tue personne. La question, c'est toujours le besoin. L'excès, de toute façon, sera nocif et peu importe ce qu'on fait, mais il arrive qu'en ostéopathie, dans certains niveaux et chez certains patients, il faille répéter les manipulations.
(56:33 - 56:47)
Donc, ça, il ne faut pas en avoir peur. Quand c'est bien conduit, ça sera de toute façon un soin nécessaire. D'autres questions qui reviennent aussi, pourquoi le praticien travaille à distance de la douleur ? ça, c'est quelque chose.
(56:48 - 57:01)
Oui, c'est ça, j'ai mal ici, mais tu viens de manipuler là. Voilà, j'ai mal dans le bas du dos, il a passé une demi-heure sur ma cheville. Donc, il faut poser la question au praticien, il ne faut pas être gêné en tant que patient et le praticien, il va vous expliquer.
(57:02 - 57:27)
Comme on en a parlé tout à l'heure, c'est les relais, c'est les niveaux, c'est les compensations, c'est les liens, tout simplement, entre le membre inférieur et le dos. Donc, voilà, une entorse de cheville mal soignée, une dysfonction du pied va engendrer un problème de dynamique de marche, de posture et qui peut, sur du long terme ou du moyen terme, faire mal dans le bas du dos, clairement. Donc, une fois de plus, ce qui intéresse le praticien, c'est la cause, pas la douleur.
(57:28 - 57:44)
Ça, c'est aussi des questions qui reviennent souvent. Est-ce qu'on peut soigner les bébés ? Oui. Quand ? Jour plus 1. Jusqu'à quand on peut soigner un patient en ostéopathie ? Jour moins 1. Il ne faut pas avoir peur, on a beaucoup de seniors, il n'y a pas d'âge pour manipuler.
(57:45 - 57:53)
On ne fait pas craquer une vertèbre quand il y a de l'arthrose. Ça, c'est des questions qui reviennent souvent, même de médecins. Oui.
(57:53 - 57:58)
Oui. Oui. Si c'est mal fait, ça peut être effectivement une contre-indication. (57:59 - 58:09)
L'arthrose, qu'à preuve du contraire, c'est un vieillissement du corps. C'est-à-dire que c'est un phénomène naturel. L'articulation vieillit, elle sulcère, ça fait des ostéophytoses ou pas.
(58:10 - 58:31)
Dans certains niveaux, notamment les cervicales hautes, il faut être méfiant, clairement, parce qu'il y a des becs de perroquets qui peuvent être dans le passage sur une manip. Donc ça peut être très dangereux et avoir des conséquences irréversibles. C'est quoi un bec de perroquet ? Un bec de perroquet, dans un phénomène d'arthrose, quand le cartilage va vieillir, il va passer par différentes étapes.
(58:31 - 58:49)
Il y a une des étapes où le cartilage devient vraiment affaissé. Les deux pièces osseuses vont se rapprocher et le corps va commencer à faire de l'os par un phénomène d'ulsération, si tu veux. Et ça va créer, si tu veux, des petits morceaux d'os qui poussent de manière un peu anarchique.
(58:50 - 59:01)
C'est ce qu'on appelle des ostéophytoses ou vulgairement des becs de perroquets. Et le problème des becs de perroquets, c'est justement que ça pousse de manière anarchique. Donc ça peut sortir et aller dans des endroits où ils ne sont pas censés être là.
(59:02 - 59:19)
Alors le corps est bien fait. La croissance osseuse liée à cette usure va aller là où elle a de la place, normalement. Maintenant, dans certains mouvements notamment en rotation, il faudrait faire attention que ce bec de perroquet ne soit pas dans le passage d'une artère, par exemple.
(59:20 - 59:46)
C'est vraiment la crainte principale en ostéopathie, c'est ces becs de perroquets sur les cervicales hautes ou les dilacérations vasculaires. C'est-à-dire qu'une artère qui est un petit peu pas suffisamment souple, courte on dit, sur un mouvement en tension, on pourrait venir l'abîmer et créer un micro saignement qui aura une manifestation quelques heures, quelques jours plus tard. Comme un AVC, comme un thrombus qui monte, par exemple, des choses comme ça.
(59:47 - 1:00:00)
Mais dans ces cas-là, généralement, l'ostéopathe le sait. Quand on palpe un patient, déjà il y a son âge, puis on a l'état d'usure sous la main, clairement. Donc on sent que le patient est déchargé un peu en arthrose.
(1:00:00 - 1:00:11)
Donc on ne va de toute façon pas utiliser de technique en rotation. Si on a besoin de redonner de la rotation, on va en donner ailleurs. Là où on sait qu'il n'y a pas de danger dans un premier temps pour qu'il reparte quand même avec de la rotation.
(1:00:12 - 1:00:21)
Je pense à la rotation parce que c'est vraiment le mouvement à éviter dans ces cas de figure. Et si on a le moindre doute, on peut demander une imagerie. Comme ça, on exclut tout problème structurel avant de manipuler.
(1:00:22 - 1:00:32)
Là, c'est vraiment des cas isolés mais il faut quand même faire attention parce que ça n'arrive pas qu'aux autres. Ça, c'est vraiment la crainte en ostéopathie. Pour tout le reste, il ne faut vraiment pas avoir peur de la manipulation vertébrale.
(1:00:32 - 1:00:42)
Quand elle est bien faite, elle n'est pas dangereuse parce qu'elle va être faite par nécessité. C'est-à-dire parce qu'il faut. On ne s'amuse pas à manipuler une vertèbre qui n'en a pas besoin.
(1:00:43 - 1:00:51)
On parlait tout à l'heure. Oui, si on manipule des vertèbres qui n'ont rien demandé, qui n'en ont pas besoin, on peut alors déstabiliser un système. On peut déclencher de l'inflammation.
(1:00:52 - 1:01:04)
Ça devient invasif. Ou alors, après des questions, on en a beaucoup. D'ailleurs, est-ce qu'on peut craquer nos doigts ou pas ? Si tu craques tes doigts, Nicolas, pour faire du bruit, tu peux.
(1:01:05 - 1:01:21)
Tu respectes par contre les axes. Je conseille de faire de l'extension ou de la flexion. On va éviter, par exemple, de faire de la torsion comme ça parce que le système capsulaire et ligamentaire respecte, si tu veux, les surfaces articulaires qui vont bouger comme ceci.
(1:01:22 - 1:01:47)
On a des petits baillements dans les interphalangiennes, c'est vrai, mais il faut éviter d'aller dans ce système et d'aller dans ces mouvements répétitifs de torsion parce que ça pourrait donner, avec le temps, un mouvement un peu trop prononcé sur la structure ligamentaire et ça peut donner de l'instabilité. Donc, ça pourrait, quelque part, si tu veux, engendrer un processus de vieillissement trop rapide, par exemple. Ça pourrait, entre guillemets, il faudrait regarder les études, mais déformer un peu le doigt.
(1:01:47 - 1:02:00)
J'y vais avec des pincettes. Voilà, ça reste plus de la prévention qu'autre chose puisque nous, en ostéopathie, débaillement sur des articulations, on en fait parce que c'est nécessaire. On ne le fait pas simplement pour se soulager ou pour faire du bruit.
(1:02:01 - 1:02:09)
Donc, si tu as envie de faire du bruit, fais-le mais en restant dans des axes plutôt en flexion, extension. Donc, tu peux. En plus, ça va te faire du bien, crois-moi.
(1:02:12 - 1:02:16)
Parfait. Écoute, je pense qu'on a fait le tour. On a fait le tour.
(1:02:17 - 1:02:20)
Je te remercie beaucoup avec plaisir. Merci à vous d'être venu. C'était cool. (1:02:20 - 1:02:35)
Très intéressant. Je pense que ça va plaire à beaucoup de personnes parce que c'est souvent quelque chose où c'est un petit peu compliqué de comprendre de l'extérieur que c'est un ostéopathe. Même de l'intérieur, tu sais, il y a des choses qui sont toujours compliquées à comprendre et qui le resteront.
(1:02:35 - 1:02:45)
C'est une belle profession l'ostéopathie. C'est un état d'esprit, en fait. Souvent, on nous associe à des craqueurs, à des marabouts, à des magiciens.
(1:02:46 - 1:02:59)
L'ostéopathie, ça existe depuis maintenant. En tout cas, ça a été institutionnalisé. Ça a été enseigné depuis, voilà, 1890, plus ou moins, 92, la première école stylienne aux États-Unis.
(1:02:59 - 1:03:09)
Mais ça existe depuis bien plus longtemps. On a des récits bibliques où les gens allaient se faire des ajustements vertébrals. On a tous connu les robouteux.
(1:03:10 - 1:03:25)
On a tous connu au Moyen-Âge un peu les gens qui manipulaient. Alors, ils manipulaient des axes sans doute beaucoup plus traumatiques qu'aujourd'hui avec des leviers plus grands. Mais ils essayaient déjà de libérer la structure parce qu'ils avaient compris que ça passait par là.
(1:03:25 - 1:03:33)
Donc, c'est quelque chose qui existe sans doute depuis la nuit des temps, la manipulation vertébrale. Elle a évolué dans le temps. Aujourd'hui, on a la science.
(1:03:33 - 1:03:45)
On a de plus en plus de littérature en ostéopathie parce qu'on a de plus en plus accès aux laboratoires. Donc, on arrive à mettre en place des choses. Et on a surtout réussi à avoir une ostéopathie plus complète parce qu'on a rajouté du métabolisme.
(1:03:45 - 1:04:03)
On a rajouté de la digestion. On a rajouté, bien évidemment, le fonctionnement interne primordial qu'on ne connaissait pas à l'époque de style dans les années 1900. Mais quelque part, à travers leur manipulation à l'époque, ils le faisaient quand même sans comprendre réellement ce qu'ils faisaient.
(1:04:04 - 1:04:12)
Et aujourd'hui, on a encore plein de barrières, notamment au niveau du crâne, les techniques crâniennes. Ça, c'est un sujet où on pourrait en parler pendant des heures. Mais ça ne bouge pas un crâne.
(1:04:12 - 1:04:17)
Oui, oui, oui. Je rejoins tout le monde. Si je prends ta tête et que je la mets par terre, elle ne va pas avancer toute seule.
(1:04:17 - 1:04:27)
Ça ne bouge pas. Par contre, ça vit un crâne. Ça vit, ça respire, ça a une motilité, c'est-à- dire un mouvement propre qui est gouverné par tes cortexs, par ton cerveau.
(1:04:27 - 1:04:33)
Donc, il y a beaucoup de choses qu'on peut faire en osteopathie sur un crâne, bien évidemment. Mais ça ne bouge pas. On est bien d'accord.
(1:04:33 - 1:04:50)
On n'est pas là pour faire bouger un squelette osseux. Bien que le viscérocrâne, les os propres du nez, l'orbite, le maxillaire, le palatin, ça se manipule en osteopathie. Mais la structure propre, surtout la structure vraiment de protection, ça ne bouge pas.
(1:04:51 - 1:05:07)
Qu'on s'entende bien, mais ça respire. Donc, il y a plein de choses qu'on est encore en train de découvrir, qu'on est en train de mettre en place et ça va continuer à évoluer. Donc, nous aussi en tant que praticiens, même si on est des praticiens avec un peu d'expérience, on découvre des choses tous les jours en fait.
(1:05:07 - 1:05:21)
Donc, c'est vraiment quelque chose d'assez extraordinaire. Et l'ostéopathie, pour moi, c'est vraiment une philosophie de vie avant toute chose. C'est un état dans lequel on doit s'imprégner, dans lequel on doit être pour pouvoir exercer.
(1:05:21 - 1:05:37)
Vraiment. Donc, si un jour vous avez besoin d'un ostéopathe, parlez-en à votre entourage, ça marche mieux toujours de bouche à oreille. Allez chez des praticiens qui pratiquent, vraiment, des praticiens et essayez, bien évidemment, de trouver un praticien qui vous correspond.
(1:05:37 - 1:05:50)
Parce que, comme tu disais tout à l'heure, il n'y a pour moi qu'une seule ostéopathie, mais il y a plusieurs praticiens. Donc, c'est un échange humain, de contact. Et donc, il faut trouver quelqu'un qui vous correspond, avec des techniques, bien sûr, qui vous correspondront.
(1:05:51 - 1:05:54)
Donc, voilà. Mais, oui, oui. C'était un bon mot de la fin. (1:05:55 - 1:06:17)
C'était un bon mot de la fin, voilà. Je te remercie toi, je remercie les personnes qui nous écoutent. J'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à partager ça, on parle de partager, d'en discuter avec son environnement, donc n'hésitez pas à partager cet épisode avec ceux qui pourraient bénéficier de son contenu, à liker l'épisode, à vous abonner à la chaîne pour recevoir les notifications qu'on sort des nouveaux épisodes.
(1:06:18 - 1:06:26)
Et voilà, c'est un petit geste qui pour nous, nous aide beaucoup dans cette aventure des podcasts. Tyler, encore une fois, merci beaucoup. Avec plaisir.
(1:06:27 - 1:06:36)
Et à bientôt tout le monde. Eh bien oui, à bientôt et merci, merci pour l'écoute. En ce moment, vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet épisode.
(1:06:36 - 1:06:41)
Si c'est le cas, je vous invite à le lui partager. Je vous remercie pour votre soutien.