Sommes-nous tous carencés en micronutriments? On entend souvent que la nourriture actuelle n'a plus les mêmes apports qu'autrefois et que nous manquons de micronutriments essentiels. Mais que sont exactement ces micronutriments? Pour répondre à cette question, nous devons nous intéresser à la micronutrition, une approche puissante pour améliorer la santé, que vous cherchiez à vous sentir mieux au quotidien ou à optimiser vos performances sportives. Dans cet épisode, nous avons la chance de recevoir le Dr Laurent Simar, médecin spécialisé en micronutrition, pour découvrir comment cette approche peut enrichir votre quotidien. Nous aborderons également son expérience avec les joueurs de l'équipe nationale de rugby belge, qu'il suit attentivement.
Le Dr Laurent Simar est un médecin généraliste de formation, spécialisé en micronutrition et médecine du sport. Avec une carrière diversifiée, il a exploré diverses orientations et techniques thérapeutiques avant de se concentrer sur la nutrition et la micronutrition depuis une quinzaine d'années. Depuis 11 ans, il est le médecin de l'équipe nationale belge de rugby, les accompagnant sur le terrain et formant les équipes à la prise en charge des joueurs. En consultation, il reçoit aussi bien des sportifs que des non-sportifs, apportant une expertise unique en nutrition et micronutrition pour améliorer la santé et les performances de chacun.
La micronutrition est une approche de la nutrition qui se concentre sur l'importance des micronutriments tels que les vitamines, les minéraux et les acides gras essentiels. Contrairement à la macronutrition, qui s'intéresse aux protéines, aux glucides et aux lipides, la micronutrition se penche sur les éléments nutritionnels en plus petites quantités mais essentiels pour le bon fonctionnement de l'organisme. Cette discipline vise à optimiser la santé et le bien-être en identifiant et en corrigeant les carences spécifiques à chaque individu. Elle est particulièrement utile pour améliorer l'énergie, la clarté mentale, la santé digestive, et même les performances sportives.
Les carences en micronutriments sont courantes et peuvent avoir des effets significatifs sur la santé. Le Dr. Laurent Simar explique que de nombreuses personnes souffrent de carences en magnésium, vitamine D, zinc, et oméga-3, souvent dues à une alimentation moderne pauvre en nutriments. Ces carences peuvent entraîner divers problèmes de santé, tels que la fatigue chronique, les troubles digestifs, l'ostéoporose, et les maladies cardiovasculaires. Il est essentiel de diagnostiquer ces carences avec des analyses sanguines, des analyses de la flore intestinale, et des questionnaires spécialisés pour un traitement approprié.
La complémentation est parfois nécessaire pour combler les carences importantes en micronutriments. Le Dr. Simar insiste sur l'importance de choisir des compléments de qualité, idéalement certifiés par des labels de durabilité et de pureté. Il souligne que, bien que l'alimentation soit primordiale, certains nutriments comme les oméga-3 peuvent être difficiles à obtenir en quantité suffisante uniquement par l'alimentation, en particulier pour ceux qui ne consomment pas de poisson gras. Dans ces cas, les compléments alimentaires peuvent être une solution viable pour éviter les carences.
Le Dr. Simar met en garde contre la consommation excessive de sucre, de graisses saturées, et d'aliments transformés. Il souligne que ces composants sont omniprésents dans l'alimentation moderne et peuvent entraîner des problèmes de santé chroniques comme le diabète, l'obésité, et les maladies cardiovasculaires. Il recommande d'éviter les aliments ultra-transformés et de privilégier les sources alimentaires brutes et locales. Transformer les aliments à la maison permet de mieux contrôler leur qualité nutritionnelle et d'éviter les additifs et conservateurs nocifs.
Pour ceux qui choisissent de suivre un régime végétarien, le Dr. Simar conseille de se concentrer sur des sources alimentaires brutes plutôt que des produits végétariens industrialisés. Il recommande de cuisiner des légumineuses comme les pois chiches et les haricots blancs à la maison pour obtenir des protéines de qualité. Il met en garde contre les substituts de viande transformés, qui, bien que végétariens, peuvent encore contenir des additifs et des conservateurs. Il est également important de surveiller les nutriments spécifiques comme le fer, le zinc, et la vitamine B12, surtout pour les femmes qui ont leurs règles.
Les protéines animales, présentes dans la viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers, sont souvent considérées comme des sources complètes de protéines car elles contiennent tous les acides aminés essentiels. Cependant, en plus de leur impact écologique, elles contiennent souvent des graisses saturées ayant un effet délétère sur le microbiote intestinal.
Les protéines végétales, sont une très bonne alternative. Présentes dans les légumineuses, les céréales complètes, les noix et les graines, il est facile d’atteindre les 1 à 2 grammes de protéines par Kg de masse corporelle conseillé par le Dr. Simar. Cependant, pour obtenir tous les acides aminés essentiels à partir de protéines végétales, il est important de combiner différentes sources de protéines car elles ne contienent pas toutes les mêmes types d’acides aminés. Par exemple, associer des légumineuses (comme les lentilles) avec des céréales (comme le riz) ou des noix et graines avec des légumineuses peut fournir un profil complet d'acides aminés.
Les BCAA (acides aminés à chaîne ramifiée), la créatine et le collagène sont des suppléments souvent discutés parmi les sportifs. Cependant, le Dr Simar est plus prudent quant à leur utilisation. Il explique que, bien que ces suppléments puissent être populaires, ils ne sont pas toujours nécessaires et peuvent même être superflus dans certains cas. L’utilité des BCAA par rapport à une dose supplémentaire de protéines reste à prouver, et le collagène en dehors de la traumatologie n'a pas démontré de bénéfices significatifs. La créatine peut être intéressante mais principalement dans un objectif de performance pure. De plus, si on ne connaît pas bien les labels ou les marques, on s’expose à un risque de contamination par des produits dopants qui peuvent se trouver dans certains de ces produits.
Selon lui, une alimentation équilibrée et bien planifiée est généralement suffisante pour la plupart des besoins nutritionnels des sportifs. Il souligne l'importance de consulter un professionnel de la santé avant de commencer à prendre ces suppléments pour s'assurer qu'ils sont vraiment nécessaires et adaptés à vos besoins spécifiques.
La micronutrition est une approche puissante pour améliorer la santé et le bien-être en se concentrant sur les micronutriments essentiels. Que ce soit pour se sentir mieux au quotidien, gérer des pathologies ou optimiser les performances sportives, une compréhension et une gestion personnalisée des besoins en micronutriments sont essentielles. Un diagnostic précis et une approche individualisée peuvent grandement améliorer la qualité de vie des personnes affectées.
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Au départ, on doit définir son objectif. Est-ce que l'objectif, c'est simplement, et c'est déjà très bien, se sentir mieux? Est-ce que l'objectif, c'est de déterminer si on a un moyen d'action avec la micronutrition dans une pathologie? Et le troisième objectif, ça pourrait être pour un sportif, par exemple, de mieux récupérer, d'aller plus vite dans la guérison d'une blessure, ou même, et là, il faut parfois être un peu prudent, parce qu'on risque vite de basculer du côté obscur de la force, même dans l'optimisation des performances. Bienvenue dans le podcast Simp Biologie, Santé, Nutrition.
(0:39 - 1:03)
Le podcast où nous discutons avec des experts de ce que notre corps et notre biologie nous disent à propos de notre santé et nos besoins en nutrition. Je suis Nicolas Ballompera, le fondateur de Simp, et je serai votre hôte tout au long de ce podcast. Chez Simp, nous vous permettons de réaliser des analyses biologiques, ciblées selon vos inconforts, pour comprendre leurs causes et les soulager, avec une nutrition personnalisée adaptée à vos besoins.
(1:05 - 1:32)
Sommes-nous tous carencés en micronutriments? On entend souvent que la nourriture actuelle n'a plus les mêmes apports qu'à l'époque, et que nous manquons de micronutriments. Mais que sont les micronutriments? Pour répondre à cette question, nous devons nous intéresser à la micronutrition, une approche puissante pour améliorer la santé, que vous cherchiez à vous sentir mieux au quotidien, ou optimiser vos performances sportives. Pour cet épisode, nous avons la chance de recevoir le Dr Laurent Simard, médecin spécialisé en micronutrition, pour découvrir comment cette approche peut enrichir votre quotidien.
(1:32 - 2:08)
Nous aborderons également son expérience avec les joueurs de l'équipe nationale de rugby belge, qu'il suit attentivement. Bonjour Dr Laurent Simard, merci de nous recevoir ici au Lacan Medical Center, où tu consultes en partie, mais tu consultes aussi en dehors de la ville, si on est à Bruxelles, tu consultes en dehors de Bruxelles aussi. Peut-être pour nos auditeurs qui ne te connaissent pas, faire un petit récap sur ton parcours et sur tout ce que tu fais au quotidien, à quoi ressemble, parce que tu travailles aussi avec l'équipe nationale de rugby, on reviendra là-dessus après.
(2:08 - 2:40)
Voilà, donner un petit aperçu de qui est le Dr Laurent Simard. De formation, je suis
médecin généraliste à la base et j'ai fait quand même pas mal de choses, j'ai testé pas mal d'orientations et de techniques thérapeutiques et de choses qui m'intéressaient, jusqu'à aller faire une formation en hypnose et je n'ai pas du tout été hypnothérapeute, je n'ai pas du tout pratiqué l'hypnose, mais c'était intéressant. Et puis, depuis une quinzaine d'années maintenant, c'est essentiellement la médecine du sport, ça reste beaucoup de nutrition, de micronutrition.
(2:41 - 2:57)
Et puis, depuis maintenant 11 ans, je suis le médecin de l'équipe nationale de rugby. Je les suis, c'est moi qui suis au bord du terrain, en tout cas, la plupart du temps. Et puis, j'ai aussi une activité de formation, donc je donne pas mal de formation pour voir le rugby, justement dans la prise en charge des joueurs sur le terrain.
(2:58 - 3:19)
Ça, c'est un volet beaucoup plus traumato et beaucoup plus formation. Oui, donc du coup, c'est ça, tu as une partie vraiment au-dessus de la micronutrition. On expliquera ce que c'est que la micronutrition en consultation et là, tu reçois des sportifs et des non sportifs, un peu de tout.
(3:19 - 3:46)
Oui, tout à fait, j'ai gardé une activité sans être une activité de médecine générale, mais une activité généraliste, c'est-à-dire que je vois des patients qui viennent pour toute une série de problèmes et pas seulement pour le sport. Et puis, vraiment une empreinte sur le sport en consultation aussi avec le côté nutritionnel et micronutritionnel clairement. Du coup, le côté nutritionnel et micronutritionnel, on va rentrer directement dans le vif du sujet.
(3:47 - 4:08)
Je crois que la première question, c'est qu'est-ce que la micronutrition et peut-être en quoi est-ce que c'est différent de la nutrition de manière générale? Je pense qu'il ne faut pas le voir comme quelque chose de différent, mais quelque chose d'intégré et c'est intégré à la nutrition générale. On a la chance de parler français et les termes sont importants, donc micronutrition, c'est ce qui s'occupe des micronutriments. En fait, il n'y a rien de très compliqué.
(4:09 - 4:28)
Du coup, il faut définir ce que c'est un micronutriment par rapport au macronutriment. Les macronutriments, c'est les protéines, c'est les sucres, c'est les lipides. Donc, c'est essentiellement tout ce qui va amener l'énergie et la protéine de structure et des lipides qui permettent aussi la structure.
(4:28 - 4:48)
Et puis, à côté de ça, on a tous les micronutriments, les vitamines, les minéraux, les acides gras plus essentiels qui sont dans les lipides, mais qui sont aussi un petit peu toujours des zones qui sont un peu à cheval. Certains acides aminés qui sont à cheval sur les protéines, mais qui sont aussi assez importants en micronutrition. Donc, c'est une part de la nutrition.
(4:48 - 4:56)
En fait, c'est la part finalement. Moi, j'ai toujours tendance à dire que c'est la part la plus facile. La macronutrition, je trouve ça très, très compliqué.
(4:57 - 5:19)
Et en général, je laisse ça à des gens qui font beaucoup mieux que moi et à des diététiciens et des gens qui font des programmes alimentaires très bien faits, très précis, notamment avec les sportifs. C'est parfois très compliqué et surtout très compliqué de le faire accepter parce que parfois, on a des très jolis programmes et ils ne les suivent pas du tout. Donc, ça, c'est la partie plus compliquée pour moi, en tout cas.
(5:19 - 5:40)
Puis, moi, je m'occupe de la partie simple, c'est-à-dire vraiment ces micronutriments et avec l'aide de biologie, d'examens ou des questionnaires, on peut faire du bon boulot. C'est quoi un peu les grands principes de la micronutrition ? Donc, comme tu pourras voir en macronutrition, j'imagine qu'il y a des grands principes sur la répartition de l'assiette. Après, tu peux rentrer en détail pour des objectifs spécifiques.
(5:41 - 6:41)
Comment est-ce que tu peux transvaser ça à la micronutrition ? Je pense qu'on va le voir de manière un petit peu plus clinique et médicale dans le sens où, au départ, on doit définir son objectif. Est-ce que l'objectif, c'est simplement, et c'est déjà très bien, se sentir mieux ? Est-ce que l'objectif, c'est de déterminer si on a un moyen d'action avec la micronutrition dans une pathologie ? Et le troisième objectif, ça pourrait être pour un sportif, par exemple, de mieux récupérer, d'aller plus vite dans la guérison d'une blessure ou même, et là, il faut parfois être un peu prudent parce qu'on risque vite de basculer du côté obscur de la force. Même dans l'optimisation des performances où on sait très bien que, par exemple, pour avoir des sportifs qui sont avec un système nerveux qui fonctionne bien, avec un intestin qui fonctionne bien, la micronutrition avec les oméga-3, avec la flore intestinale, des objectifs qui sont importants en termes de performance aussi.
(6:41 - 7:20)
Donc, c'est un peu dépendant de ce que les gens apportent sur le bureau. Ils vous disent, ben voilà, moi, j'ai envie de me sentir mieux. Moi, j'ai envie de guérir plus vite parce que j'accumule les blessures et je ne comprends pas pourquoi.
Ou bien, j'ai simplement envie de gagner un petit centième sur ma course ou des choses de ce type-là. On reviendra un petit peu sur l'aspect plus sportif, optimisation au niveau de performance. Maintenant, tu as aussi des personnes qui viennent te voir en consultation, qui ont plutôt des plaintes d'inconfort chronique, qui viennent en disant, j'imagine, j'ai des problèmes digestifs depuis des années, je suis épuisé.
(7:21 - 7:37)
Par quoi est-ce que tu commences avec ces personnes-là et quels sont un petit peu les grands principes pour toi ou les étapes pour prendre quelqu'un comme ça en charge ? Je crois qu'il y a un grand principe qu'il ne faut pas perdre, c'est qu'on fait de la médecine. Donc, il faut interroger les gens vraiment de manière assez détaillée. On prend du temps pour ça.
(7:37 - 7:54)
Examiner les gens, je trouve que c'est quelque chose. Après, je vais peut-être faire un peu le vieux médecin un peu aigri, mais je trouve qu'on examine plus correctement les gens. Donc, examiner les gens et examiner les gens de manière générale, on ne se focalise pas juste sur leur articulation qui fait mal.
(7:55 - 8:18)
Ça peut parfois venir d'autre chose. Donc, on examine un ventre, on regarde ce qui se passe. Et puis après, on décide s'il faut, si on a assez d'informations, si on veut plus d'informations, on peut passer par des questionnaires et notamment, on va revenir chaque fois à la médecine du sport, mais il y a des questionnaires de surentraînement ou des questionnaires de déficit d'énergie relatif.
(8:18 - 8:35)
Donc, les REDS, c'est très à la mode pour l'instant. Ou bien alors, on se dit là, on va avoir besoin de la biologie parce qu'on n'a pas de réponse. Il y a quelque chose qui coince et là, il faut faire un dosage sanguin, un dosage salivaire, une analyse de flore et on doit aller un petit peu plus loin dans l'examen ou alors des imageries.
(8:35 - 9:11)
Et on revient à la médecine plus classique, plus pure, plus habituelle, disons en tout cas. Je le disais un petit peu dans l'intro, on entend souvent que l'alimentation d'aujourd'hui n'est plus la même qu'elle était avant et que du coup, la nourriture ne nous apporte plus
l'administrement qu'il fallait. Quelles sont pour toi un peu les grandes carences, les choses que tu vois de manière générale ? Les carences générales qui sont alimentaires, je pense qu'on n'a plus nécessairement les mêmes nutriments non plus.
(9:11 - 9:29)
Donc, on mange beaucoup de céréales, mais ce n'est plus les mêmes céréales qu'il y a très longtemps. Et comme dans notre évolution, c'est vraiment une imprégnation assez courte. Ça fait quelques dizaines, quelques décennies, voire quelques centaines d'années qu'on a ces modifications vraiment très, très importantes.
(9:30 - 10:12)
On n'a pas su s'adapter, on n'a pas su se modifier, se transformer. Les carences qu'on voit, alors la question vient de est ce que c'est alimentaire ou pas ? Les carences qu'on voit tout le temps, c'est magnésium, vitamine D, zinc, les oméga 3, c'est une catastrophe. C'est vraiment une catastrophe parce que c'est vraiment quasi impossible en vivant au 21ème siècle en Belgique d'avoir un apport en oméga 3 suffisant parce que les gens n'aiment pas trop le poisson gras, parce que c'est des grandes quantités, parce que c'est cher, parce que c'est difficile à trouver parfois, parce qu'on a un peu peur aussi des oméga 3 ou des poissons gras à cause de la pollution et sans doute à raison.
(10:12 - 10:37)
Donc c'est les carences qu'on voit le plus quand on fait des analyses. Je n'ai pas vu beaucoup d'analyses qui revenaient avec des oméga 3 qui étaient parfaits. Pour quelqu'un qui est végétarien par exemple ou qui consomme peu de poissons gras ou j'imagine certaines populations à l'époque aussi qui n'avaient peut-être pas accès aux poissons, comment est-ce qu'ils font ? À l'époque, il n'y avait pas de complément alimentaire.
(10:37 - 11:13)
Il n'y avait pas de complément et on ne pouvait pas voyager autant et l'aliment ne voyageait pas autant. Donc les carences en iodes par exemple, c'était des carences montagnardes, donc on a eu ça de tout temps. Mais quelle était la question, pardon ? Comment est-ce que quelqu'un comme ça peut du coup supplémenter, peut-être même sans passer par des compléments alimentaires, mais comment est-ce que dans l'alimentation on peut retrouver ces oméga 3 hors poisson gras ? Alors, je pense que de toute façon, il faut passer par l'alimentation, il ne faut pas la négliger, même s'il y a des choses qui sont plus difficiles à faire aujourd'hui pour toute une série de raisons.
(11:14 - 11:50)
Je pense que ces conseils alimentaires restent vraiment importants et même si je botte
en touche sur le côté macronutriments, il y a quand même un conseil alimentaire qui est important, c'est d'éviter les aliments surtransformés, la bouffe industrielle, il faut mettre ça au pied possible, c'est d'avoir des sources alimentaires qui sont bien choisies. Et aujourd'hui, il faut mettre de l'écologie dans l'assiette aussi, il faut se dire, on ne va pas non plus acheter des machins qui doivent prendre l'avion pour venir dans mon assiette, ce n'est pas très intéressant. Donc, essayer d'avoir des circuits courts, des choses qui sont bien construites.
(11:51 - 13:32)
Un oeuf, il est construit par la poule avec son bec, donc ce qu'on donne à la poule, ça va conditionner la qualité de l'oeuf, donc c'est toute une réflexion qui doit, il y a des labels qui existent, on peut se diriger vers ça. Pour la question précise d'Omega 3, au niveau alimentaire, on peut le faire, on peut manger 400, 500 grammes de poisson gras par semaine, c'est possible, on peut manger des sardines, on peut manger du mackerel, du thon, faire attention au thon parce que bientôt il va disparaître. Le saumon, c'est du saumon industriel, on ne sait pas très bien parfois la qualité, le goût, ce n'est pas non plus nécessairement quelque chose de, enfin, tu manges un saumon fumé, parfois ça goûte le bâton fumé, ce n'est pas bon, donc c'est plus difficile, mais il y a moyen au niveau alimentaire, et puis sinon, il n'y a malheureusement que le complément qui permet de contrecarrer un petit peu les carences quand, en soi, les gens peuvent ne pas aimer le poisson gras, ce n'est pas un problème en soi, ou peuvent décider de ne pas en manger pour toutes ces raisons-là aussi, il y a des raisons philosophiques, et là, il y a le complémentation, et nous aussi, on a une réflexion par rapport à la complémentation, c'est-à-dire, la surpêche, ça fait que le thon va peut-être disparaître, donc on va plutôt aller vers des compléments alimentaires qui nous certifient que c'est sur une pêche raisonnée, ou bien qui sont maintenant les nouveaux omégas-3, ce sont des sources, ce sont des algues qui les produisent, et donc ça, ça grandit dans des tubes d'eau salée, essentiellement, et c'est renouvelable, et ça coûte juste de l'énergie, entre guillemets, déjà beaucoup, mais ça coûte juste de l'énergie, et on fait des omégas-3 de bonne qualité avec ça.
(13:33 - 15:41)
Donc il y a toute une réflexion aussi sur la complémentation que nous on peut avoir pour conseiller les patients. Après, ils font ce qu'ils veulent aussi, hein, mais... Comment est- ce qu'on choisit, du coup, son complément ? C'est-à-dire qu'il peut y avoir des compléments de bonne qualité, et comment est-ce qu'on fait la différence, nous, parce que j'ai l'impression qu'aujourd'hui, les compléments, j'ouvre mon téléphone, je vais sur un réseau social, c'est-à-dire, ça a 40 pubs de différents laboratoires de compléments alimentaires, comment est-ce qu'on fait pour s'y retrouver là-dedans ? Voilà, disons que je mange pas de poisson, je sais que je manque d'oméga-3, comment est-ce que je vais aller choisir un bon complément ? C'est effectivement assez difficile, parce qu'il y a
beaucoup de marketing derrière, c'est un énorme marché, il y a des enjeux qui sont derrière, qui font que, si les gens ne sont pas extrêmement, extrêmement rigoureux, on peut glisser, puis finalement, faire des petits arrangements, et puis se dire, bon, finalement, la qualité, c'est pas top, mais au moins, le prix est bon. Et donc, c'est difficile.
Il faut avoir confiance dans la firme avec laquelle vous discutez, poser les bonnes questions, éventuellement, s'appuyer sur des labels. Je te parlais de label pêche durable, c'est un label. Je parlais des labels sur les œufs, il y a des labels de composition en oméga-3, ou par exemple, il y a des viandes aussi qui ont des labels oméga-3.
Donc, c'est autant sur le complément que sur les aliments, c'est s'appuyer sur des choses qui paraissent de bonne qualité, et on est piégé de temps en temps, il faut l'accepter, et s'appuyer sur des labels qui, eux, sont un peu contrôlés, quand même. Et ça, c'est une petite... Le bio, c'est très très bien, mais c'est pas un gage de qualité nutritionnelle. C'est juste un gage de... La chose a été produite de manière biologique, avec un cahier de charge très très rigoureux et très sévère, mais c'est pas un gage de qualité nutritionnelle.
Si vous mangez, à tous les repas, du sucre bio, vous ferez un diabète bio. Donc, c'est pas parce que c'est bio, que je peux en manger, que ça va. Il faut quand même une réflexion derrière.
(15:46 - 18:05)
Toi, dans ta consultation, il y a aussi beaucoup... Forcément, quand on s'intéresse à la nutrition, il y a tout un aspect préventif. Est-ce que tu as des personnes qui viennent te voir juste pour faire de la prévention, où tout va bien, qui se disent, voilà, je veux rester en forme. Pas spécialement des sportifs qui veulent optimiser leur performance, mais des personnes qui se disent, je veux faire de la prévention, et généralement, qu'est-ce que tu fais avec ces personnes-là? Il y a les deux, en fait.
Il y a ceux qui viennent avec la demande de prévention. Ceux-là, il faut parfois les freiner un petit peu, parce que souvent, c'est des gens qui sont un peu stressés, anxieux, par leur santé. Donc, parfois, il faut commencer par les rassurer, et puis les freiner un petit peu.
S'ils veulent prendre plein de machins, c'est parfois pas nécessaire. Donc, ça commence par le conseil alimentaire. C'est vraiment la base.
Les compléments, c'est en complément. Encore une fois, le français, il est bien fructueux. Et puis, après, on voit aussi quelle est l'intensité qu'ils veulent mettre dans leur prévention, parce que ça reste aussi parfois des consultations.
Il faut payer la consultation. Je ne dis pas que de podcast, pas celui-ci, en tout cas. Il faut
des consultations.
Il faut des analyses qui coûtent cher, parce qu'ils ne sont pas remboursés, mais qui coûtent cher. Donc, il faut voir quel est le niveau qu'ils ont envie de mettre. Parfois, c'est juste une prise de sang tout à fait classique et simple.
On garde la vitamine D, le fer, la vitamine B12. C'est surtout chez les gens qui sont végétariens. Tu en parlais tout à l'heure.
On va regarder. Alors, il y a une gradation. On peut proposer de faire un dosage sur les oméga-3, parce que là, on sait que c'est important pour le contrôle de l'inflammation, pour le côté neurologique.
Et ça ne coûte pas trop cher. Et on ne va pas le faire toutes les semaines. Et puis après, on peut aller chercher dans les antioxydants.
Et puis après, on peut aller... Donc, on construit l'analyse par rapport à ça. Et puis parfois, il y a des gens qui disent, moi, je veux tout faire, un grand coup. Et puis, là, c'est facile.
On coche un peu toutes les cases. Et puis, on se voit avec les résultats. Et là, on explique.
Et on explique comment il faut changer sa façon de manger. Et souvent, on a fait un questionnaire alimentaire où tout est joli. Et puis, on se rend compte, dans la prise de sang, qu'il y a des acides gras trans qui sont explosés.
(18:07 - 19:42)
Donc, ça, ça veut dire quand même que la bouffe industrielle, elle est venue un peu... Oui, mais enfin, c'est que... Et puis, c'est que en grignotage. Et puis, une fois de temps en temps, elle dit non. La prise de sang, elle dit non.
Donc là, on corrige. On guide. Et puis, quand on a parlé de tout ça, et s'il y a des choses qui ne peuvent pas être réglées par l'alimentation, là, on prescrit les complémentations.
Ça, c'est dans le côté préventif qu'on s'est amené. Il arrive parfois aussi que... Là, j'ai en tête une sportive qui était venue toute jeune, 18 ans, 19 ans, de haut niveau déjà, qui était venue pour des troubles digestifs. Ça, c'était la base.
Et en fait, sur ce trouble digestif, elle a une petite dysbiose qui se traite relativement facilement. Mais dans son profil de flore, elle avait une flore pro-inflammatoire, des antécédents familiaux de maladies inflammatoires du trouble digestif. Et là, une flore qui est potentiellement, en tout cas avec des bactéries, qui présente un risque accru de développer un cancer plus tard.
Donc là, ça... Il y a un côté thérapeutique parce qu'elle ne se sentait pas bien, elle n'arrivait pas à performer, et elle avait une espèce de plafond de verre. Donc, il fallait l'aider de ce côté-là. Et aussi de... Attention, vous avez des antécédents de maladies inflammatoires, vous avez une flore qui vous y prédispose.
Il va falloir que vous fassiez quelque chose pour cette flore. Et donc, là, on fait de la prévention parce que ça nous... Les analyses et les éléments nous y amènent. Quand tu dis flore, tu parles du microbiote.
(19:42 - 23:14)
Le microbiote, oui. Je ne suis pas encore traduit en langage du 21e siècle, c'est pour ça. Non, parce qu'il y en a beaucoup qui comprennent bon, mais je me dis peut-être d'autres qui nous entendent parler du microbiote.
Oui, c'est ça. Je me suis dit, est-ce qu'on met un sous-titre ou est-ce que j'interviens ? En fait, il veut dire microbiote. C'est clair.
Oui, c'est ça, un gros travail de prévention qui peut se faire petit à petit, qui se fait en un coup et où parfois certaines personnes viennent en disant que tout va bien, mais derrière, on se rend compte que tout va bien, mais peut-être qu'un jour ça va glisser, peut-être qu'un jour... Et on peut le préparer, on peut le prévenir. On ne va pas protéger tout le monde du cancer du côlon ou tout le monde des maladies inflammataires, mais en tout cas, on peut réduire ce risque ou conscientiser et dire aux gens, attention, si vous continuez à avoir ce type d'alimentation-là, votre flore va se comporter comme ça, ce qui vous donne un risque de développer un cancer ou une maladie inflammatoire de votre côlon. Et après, vous décidez.
Les gens sont grands, à partir du moment où ils ont l'information, ils décident de faire quelque chose ou pas. Oui, et comme tu disais, ici, ce n'est pas spécialement quelqu'un qui a une mauvaise hygiène de vie. Pas nécessairement.
On tombe parfois sur des gens qui ont dû prendre des antibiotiques parce qu'il y a eu une succession d'infections ou bien qui ont l'impression d'avoir une bonne hygiène de vie. En fait, il y a des petites erreurs qui font que... Et puis, des petits arrangements, encore une fois. Les gens, ils prennent des boissons édulcorées parce que ce n'est pas du sucre et c'est mieux.
Pour la flore, ce n'est pas non plus hyper top. Ou bien qu'ils mangent avec beaucoup de conservateurs, alors que c'est étiqueté Nutri-Score A, mais Nutri-Score A avec des conservateurs et avec des choses qui ne sont pas nécessairement adéquates pour la flore, pour la microbiote. C'est ça.
Oui, parce que c'est vrai que d'un côté, on nous voit tellement... Tu te balades dans la rue, tu descends la rue ici, tu as quatre fast-food à gauche, six fast-food à droite. Tu
rentres dans un supermarché, tu as plein de choses étiquetées Nutri-Score A ou labellisées comme ça. Et parfois, l'extrême, on regarde un peu l'image du fast-food américain qui est l'extrême.
Parfois, on a l'impression d'être au mieux ou d'être même du bon côté, alors qu'en fait, on n'est pas spécialement dans une nourriture saine ou quelque chose qui convient à notre corps. Un petit exemple que j'aime bien, c'est aussi les gens qui... Franchement, c'est une bonne chose. J'encourage les gens à devenir plus végétariens, pas nécessairement végétaliens, mais en tout cas à inclure plus de végétaux dans leur alimentation et donc des sources de protéines végétales.
J'encourage les gens à le faire. Mais parfois, il y a des gens qui veulent le faire, qui sont mal conseillés et qui vont s'acheter des produits végétariens industrialisés. Je ne sais pas si c'est vraiment une très bonne idée parce que des machins végétariens industrialisés, ça reste de la bouffe industrielle.
Ce sont genre les fouets pâtés, c'est ça ? Du fouet jambon, du fouet pâté, du fouet bazar. En soi, une fois de temps en temps, s'ils ont envie vraiment de faire un petit peu comme si c'était avant et qu'ils mangeaient du jambon. Mais en soi, ça reste de la bouffe industrielle.
Et donc, l'objectif au départ, c'était de se sentir mieux et d'avoir une nutrition plus adaptée et d'accord et 100% et il faut y aller. Mais avec des outils qui sont parfois, encore une fois, par le marketing et la présentation qui est sur l'étiquette, c'est tout joli. C'est tout vert, c'est tout biologique et en fait, c'est de la bouffe industrielle.
(23:15 - 24:50)
Quels sont tes conseils pour quelqu'un qui vient de voir en disant « je veux devenir végétarien quelqu'un qui mange raisonnablement bien, mais qui mangeait de la viande comme source, peut-être souvent principale de protéines ». Qu'est-ce que tu vas faire avec une personne comme ça pour s'assurer qu'elle va faire ça correctement ? Je pense que c'est le même principe et le même conseil qu'à quelqu'un qui mange avec de la viande. Le principe et le conseil, le principal, et c'est celui que je répète et que je répète, c'est de transformer à la maison. Acheter de la bouffe brute et transformer à la maison.
Là, au moins, vous savez ce que vous mettez dedans. Et parfois, on met dedans des choses qui sont un petit peu cuisinées. Donc, on met de la sauce soja.
Ce n'est pas vous qui la faites, mais là, on peut lire un peu l'étiquette. Mais au moins, ce n'est pas de la bouffe transformée. Et pour les végétariens, c'est la même chose.
C'est n'acheter pas de la bouffe végétarienne transformée. Ça n'a aucun sens. Si vous voulez devenir végétarien et c'est une très bonne chose, apprenez à cuisiner des pois chiches et faites des houmous, faites des falafels, faites plein de choses qui sont très
très bonnes.
Faites des haricots blancs, c'est la même teneur en protéines qu'un steak, allez-y. Mais faites des haricots blancs, pas un jambon qui a été fait à partir de haricots blancs. Là, on est dans un truc où on n'est plus dans une bouffe adéquate, on est dans un truc qui a glissé et l'industriel qui s'est pris à accaparer le truc.
Tout le monde a envie de manger végétarien. Ok, on va faire un truc végétarien, on va leur vendre et ce sera très très bien. En fait, non.
(24:50 - 35:52)
Pour le microbiote, ce n'est pas bien. Pour la planète, ce n'est pas bien. Pour plein de choses, ce n'est pas bien.
Donc, c'est acheter brute, transformer à la maison et manger varié. Il n'y a pas de secret. Après, on peut les guider et là, du coup, ça bascule relativement vite chez la diététicienne ou le diététicien parce que là, je n'ai plus les outils et je ne fais pas ça.
Enfin, quand je ne fais pas les choses suffisamment bien, en général, je passe la main. Mais c'est ça, le grand principe, transformer à la maison. Faites-le, mais faites-le vous- même.
Oui, transformer à la maison. Et ça peut être simple, on ne doit pas faire des trucs qui sont compliqués. Simplement, vous faites cuire, apprenez à faire cuire.
Oui, les lentilles, ce n'est pas bon, je ne les digère pas. Apprenez à faire cuire. C'est toujours le même goût.
Vous mangez avant des pâtes blanches, c'est toujours le même goût aussi. Qu'est-ce que vous faites pour changer le goût des pâtes ? Je mets de la sauce. Pourquoi vous ne mettez pas de la sauce sur les haricots blancs ? Bah oui, intéressant.
Ça, c'est la formation d'hypnote qui revient comme ça. Et donc, voilà, c'est ça le principe. C'est de se dire, il faut garder ces lignes-là pour qu'on puisse faire une alimentation qui est bien construite, qu'on soit végétarien ou pas.
Pas d'absolu. Toutes les alimentations sont bonnes, sauf celles qui sont vraiment très déviantes. Toutes les alimentations sont bonnes.
Il faut juste préparer continuellement. Et c'est souvent une grande question qui revient, ou des choses qu'on entend qui disent, oui, mais tu vas manquer de certains nutriments. Est-ce qu'il y a quelque chose auquel il faut faire attention ? Ou c'est vraiment, non, faites comme vous faisiez normalement, mais en changeant la sauce de la protéine.
Ou est-ce qu'il y a quand même certaines choses auxquelles il faut faire attention ? Il y a
des choses où il faut faire attention. Il y a des choses où il faut faire attention, et c'est plus... On fera plus attention chez les patients, eux, parce que ça peut être une carence en fer. Et donc, chez les garçons, en général, ça va parce qu'ils ne perdent pas de fer tous les mois.
Chez les filles, elles perdent du fer tous les mois. Et donc, si le côté alimentaire ne vient pas suppléer, là, il faut être un peu prudent. Donc, le contrôler.
Et puis, trouver des sources de fer, soit alimentaires, soit en complément. Le zinc est un facteur aussi qui peut parfois manquer. Et puis, la B12, parce que là, effectivement, c'est plutôt viande, viande blanche, produits étiers.
Et donc, c'est des choses... C'est pas absolu. Tous les végétariens ne vont pas devenir carencés en fer ou en B12 ou en zinc, mais c'est quelque chose qu'il faut surveiller. Et en général, ce qu'on fait, c'est le surveiller... Enfin, ce que moi, je fais.
Je ne sais pas si c'est ce qu'il faut faire. En tout cas, ce que moi, je fais, c'est je les surveille pendant un ou deux ans, en faisant une prise de sang tous les ans, pendant un ou deux ans. Si le fer, le zinc, la vitamine B12 ne bougent pas, il y a quand même peu de chances que ça arrive par la suite.
S'ils bougent, conseille. Parfois, revoir un petit peu, parce que les gens n'ont pas nécessairement envie ou besoin d'être full végétalien ou full vegan. Parfois, ils se disent, ah bah oui, si la B12 diminue un peu, je vais rajouter un petit peu de poulet, je vais rajouter un petit peu de... Des sources qui sont alimentaires.
Parfois, ce n'est pas possible, et puis on rajoute un peu de compléments. C'est ça, oui. Donc, de manière générale, en fait, c'est un peu un mythe de dire que si on passe végétarien, on va manquer de carences.
Il faut juste s'assurer qu'on ait des protéines qui viennent d'autre part, qu'on ne transforme pas nos aliments. Pour les femmes qui ont leurs règles, faire attention à avoir suffisamment de fer. Et puis après, oui, le zinc et la B12, à surveiller, mais ce n'est pas absolu.
Tu parlais un petit peu de régime des viands. Est-ce que tu avais un exemple particulier en tête? J'ai eu une ou deux questions pour toi, mais je me demandais... Les régimes des viands, aujourd'hui, en tout cas, c'est les régimes trop, trop sucrés. Ça, c'est vraiment 80-85% de la population, parce qu'il y a du sucre dans tout aussi.
On hérite de ce qui vient des Etats-Unis avec un petit retard. Et quand tu bouffes aux Etats-Unis, en fait, quelques fois, le pain est sucré, les cornichons sont sucrés. En fait, tout est sucré.
C'est vraiment un enfer. Donc, trop sucré. Ça, c'est clair.
On bouffe trop. Je pense que l'idée de faire de temps en temps une petite pause, et donc je ne parle pas de jeûner pendant 15 jours, mais de temps en temps, de faire une journée de jeûne, ce n'est pas mal. Ça réapprend aussi ce que c'est la vraie faim.
On n'a pas faim en un jour. C'est juste l'impression d'avoir l'estomac un peu vide. Donc oui, c'est essentiellement des trop.
Mais vraiment, le pavé, le pâté actuel, c'est trop sucré. Je ne sais pas de chiffres et je ne sais pas étayer du tout, mais pour provoquer un peu les gens, je dis souvent, si vous fermez Tire-le-Mont ou les industries du sucre, je vais me faire des ennemis, vous fermez les industries du sucre, vous mettez au chômage la moitié des médecins, vous réglez la pénurie de médecins, parce que ça règle toute une série de problèmes de maladies chroniques, d'inflammations chroniques, d'obésité. On est vraiment intoxiqué, empoisonné par le sucre, là aujourd'hui.
C'est 80%. Après, il y a parfois des orthorexies alimentaires. Là, ce n'est pas de la pathologie alimentaire, c'est plus de la pathologie psychiatrique, psychologie, avec des troubles d'image de soie, avec des troubles de comportement alimentaire qui vont soit vers la boulimie, l'anorexie.
Donc ça, c'est vraiment une zone particulière. Donc voilà, on bouffe trop et on bouffe trop sucré. J'en profite qu'on continue dans cette discussion pour m'écarter encore un petit peu plus.
On reviendra après sur le sujet des sportifs et peut-être on terminera avec les compléments alimentaires aussi, mais tant qu'on y est. Toi, ça t'est déjà arrivé d'avoir des patients qui sont arrivés, qui mangeaient trop sucré et qui ont coupé le sucre et sont repartis soignés presque ? J'ai eu pire. J'ai eu une patiente, c'est vraiment un cas extrême, et c'est vraiment une réussite personnelle de la patiente, pas de moi.
Moi, j'ai juste dit il faut arrêter, il faut faire ça, enfin que je fais d'habitude. Mais elle, elle a pris l'info. Je pense qu'elle a eu la frousse de sa vie d'avoir sa prise de sang diabétique.
Donc glycémie, je ne sais plus, elle était à 150, un truc comme ça, âge, avec une hemoglobine glycée qui était vraiment élevée. Je lui ai dit médicaments parce que là, on ne peut pas. Non, je ne veux pas prendre de médicaments.
J'ai dit médicaments. Si vous voulez ne pas prendre de médicaments toute votre vie, on peut tenter un truc. Vous mangez, comme je vous dis, vous perdez 15 kilos, vous vous mettez au sport, vous commencez le médicament.
Mais je suis d'accord de, de temps en temps, tester la diminution du médicament. Ça, on trouve un compromis. Elle fait une partie du chemin, la grosse partie du chemin, et moi je fais une petite partie du chemin aussi.
Et elle a eu tellement la frousse, qu'elle a perdu ses 15 kilos, elle en a perdu 20, qu'elle s'est mise au sport, elle fait 5 heures de sport par semaine sur un vélo, puis à la salle, puis, que de son médicament 3 fois par jour, on est passé à son médicament 2 fois par jour, et puis on est passé à son médicament 1 fois par jour. Bon maintenant, on a gardé une petite dose 1 fois par jour pour quand même un peu entretenir. Elle l'a accepté parce qu'elle n'a pas trop d'effets secondaires et que ça l'a aidé à perdre du poids.
Mais ça, c'est pas possible tout le temps. Parce que les gens souvent, ils amènent le problème, ils te le posent sur la table, ils disent voilà, j'ai 20 kilos de gras en trop, je le pose là, débarrassez-moi de ça. Et c'est rare quand même, les gens qui sont impliqués dans leur démarche, il faut, il faut faire tout ce chemin-là.
Et parfois c'est un chemin très très long, parfois c'est compliqué, parfois on perd les patients parce que c'est comme ça, on leur donne des outils et ça ne leur parle pas. Et puis parfois, il doit y avoir 3 personnes, 4 personnes, 5 personnes qui leur disent plus ou moins la même chose. Et puis pour finir par comprendre et faire leur chemin.
Parfois pas, et ils prennent 3, 4, 5 médicaments différents. Maintenant, heureusement, on a un médicament très efficace qui fonctionne vraiment très très bien. Mais il y a moyen.
Cette patiente, c'est, je la cite toujours en exemple maintenant, c'est les gens justement qui sont un peu, vous êtes sûr, je peux plus manger ça, écoutez. C'est ça où vous allez vers le médicament. Il y a un moment où il ne faut pas tergiverser parce que sinon les gens sont perdus.
C'est donner des objectifs clairs, comme dans le sport. Vous y allez ou vous n'y allez pas, moi ma vie elle ne va pas changer. Vous avez votre temps de consultation, à la fin de la consultation, ça change, c'est une autre personne.
Et ce soir, je ne pense plus à vous. Par contre vous, ce soir, vous êtes devant votre miroir et vous allez devoir vous dire dans le miroir, je n'ai pas envie, je ne veux pas, je vais prendre et puis... Les gens doivent être face à leur propre décision. D'ailleurs, pour les auditeurs, on a fait un épisode sur le sucre et les aliments transformés avec le docteur Ballon-Perrin.
Vous pouvez le retrouver sur la chaîne. Et quand cet épisode sera sorti, je pense que l'épisode avec Patrick Pinteville, qui est un personnel trainer, qui justement donne des conseils pour se mettre au sport, pour des personnes qui veulent se mettre au sport, comment, par quoi on commence. Voilà, je vous invite à aller écouter ces deux épisodes.
C'est parfait parce que l'autre problème, c'est la surbouffe et le sursucre. Oui, c'est aussi la carence, la sédentarité, la carence d'exercice. Si on pouvait doser l'exercice, c'est relativement facile à faire, doser l'exercice, mais si on pouvait le doser dans une prise de
sang, franchement, ce serait encore plus que toutes les carences dont on a parlé sur les oméga-3, sur le zinc.
La carence en exercice, c'est une catastrophe. Et là aussi, on a des excès, donc des gens qui en font trop, mais on a surtout une énorme quantité de gens qui n'en font pas assez. Et c'est très, très difficile de les amener à l'exercice parce qu'il y a toute une série de freins.
C'est toujours le dernier truc qu'on fait. Il y a toujours les enfants, le boulot, les deux boulots parfois, parce qu'il y a des gens qui font deux boulots, et du coup, il y a effectivement peu de temps. Mais quand au bout de dix ans, ils sont rincés, épuisés, ils font un burn-out, là, ils sont bien obligés.
Quand je suis des patients qui sont dans un burn-out, l'exercice, c'est incontournable. C'est même pas une option thérapeutique possible. C'est vous faites de l'exercice ou vous n'allez pas mieux, point.
Décidez, mais vous faites de l'exercice ou vous n'irez pas mieux. Oui, et du coup, on en parle avec Patrick, écoute, comment commencer, parce que tu ne peux pas commencer non plus à 100% quand on est déjà épuisé, il faut y aller progressivement. Et puis, on ne peut pas commencer à 100% chez des gens qui sont déjà un peu réticents à faire de l'exercice.
(35:52 - 36:12)
Le lendemain, ils vont avoir des courbatures. Le surlendemain, ils vont se dire, bon, je n'y vais plus. Et donc, non, il faut une gradation.
Il faut qu'ils soient bien conscients du bénéfice qu'ils vont avoir à long terme, mais aussi du bénéfice dans le moment. Et c'est un des problèmes de notre société aussi, on n'est plus dans le moment. Les gens ne sont plus dans, je suis en train de faire de l'exercice.
(36:12 - 36:52)
Ils font de l'exercice avec leur tablette ou avec, ils sont dans un autre truc. Et donc, parfois, en soi, ça peut être bien de faire du vélo devant une plateforme de vidéo, je ne sais pas si je peux donner le nom. Faire du vélo devant Netflix, ça peut être intéressant, parce que justement, ça les occupe et ils sont sur le vélo en attendant.
Mais en soi, c'est intéressant aussi d'être dans le moment et d'aller courir dans le bois et vraiment d'avoir une expérience aussi par rapport à ça. Un peu de pleine conscience sur le sport, ça peut être intéressant. On en parle beaucoup et parfois, je le presquise sur l'alimentation.
(36:53 - 36:59)
Sur le sport, ça peut être vraiment intéressant. On fera sûrement un épisode sur la pleine conscience plus tard. Très intéressant aussi.
(36:59 - 37:07)
Très important, même au niveau de la façon de manger. Oui, clairement. Dernière petite question, tant qu'on est là et puis après, on passe au sportif.
(37:07 - 37:28)
Qu'est-ce qui se passe quand on mange trop ? C'est trop d'énergie et la nature déteste l'énergie inutile qui circule pour rien. Elle va stocker, donc on va faire du gras. Il va y avoir une surutilisation d'énergie aussi.
(37:28 - 37:39)
Ça va stimuler le fonctionnement de toutes les chaudières. Il va y avoir une surproduction de plein d'oxydants. On va avoir un organisme qui fonctionne de manière un peu plus ralentie au fur et à mesure.
(37:39 - 37:59)
On va devenir de moins en moins sensible à l'insuline. Et comme cette sensibilité à l'insuline va devenir de plus en plus compliquée, le sucre va augmenter dans le sang en plus de tous les autres problèmes d'oxydation, d'inflammation. Et puis, on va finir par avoir des maladies métaboliques en plus de les maladies articulaires.
(38:00 - 38:12)
On va surcharger ses genoux, ses chevilles, sa colonne. Donc, c'est une équation où il n'y a pas d'inconnu. On sait les gens qui mangent trop, trop sucré, trop gras.
(38:12 - 38:18)
On sait vers où ils vont. Encore une fois, c'est de la médecine. Donc, 100% des gens ne vont pas mourir d'un diabète épouvantable.
(38:19 - 38:36)
Mais ça met un facteur de risque vraiment très, très intense, très important sur le métabolisme et sur la résistance de l'organisme. Donc, ce sont des gens qui sont fatigués, blessés plus facilement, qui perdront du poids de plus en plus compliqué, de plus en plus difficilement. Je vais peut-être essayer de parler français.
(38:37 - 38:45)
Qui auront toute une série de petits problèmes, des petits problèmes articulaires, des
petits problèmes. Ça peut être des problèmes digestifs aussi. On parlait de microbiote.
(38:46 - 38:57)
C'est nourrir un microbiote de manière inadéquate. Ça veut dire que le microbiote est dysfonctionnel aussi. Il ne donne pas les bonnes vitamines, il ne donne pas les bons neurotransmetteurs, il ne donne pas les bons signaux au cerveau.
(38:58 - 39:06)
Et donc, c'est tout un ensemble. C'est ça qui est complexe aussi. C'est qu'on ne peut pas résumer à si on mange trop, trop grave et on aura trop de cholestérol dans le sang.
(39:07 - 39:18)
Un peu, parce que oui, ça peut donner un peu. Mais la majeure partie du problème de cholestérol, c'est génétique. Les gens qui ont 300 de cholestérol, c'est parce que dans leur famille, ils ont 300 de cholestérol.
(39:18 - 39:29)
C'est relativement peu alimentaire. Mais par contre, ça met toute une série de cascades dans l'organisme qui sont extrêmement compliquées de régulation. L'un a une influence sur l'autre.
(39:29 - 39:44)
L'inflammation va faire qu'on a plus de résistance à l'insuline qui fait qu'on dit beaucoup que l'obésité est une maladie inflammatoire. On dit que la dépression est une maladie inflammatoire. Vous augmentez l'inflammation, vous avez tous ces trois problèmes-là qui se passent en cascade.
(39:44 - 39:57)
La flore, on parle beaucoup maintenant de microbiote gut-brain axis. On a fait d'ailleurs un épisode là-dessus aussi. Je vous invite à l'écouter.
(39:57 - 40:07)
Il y a des axes. Il y en a sept, huit, neuf, dix maintenant. Il y a gut-joint, gut-muscle, gut- tendon, gut-brain, gut-inflammation.
(40:07 - 40:25)
Toutes ces inflammations qu'on a dans notre microbiote peut partir et causer... Tout ça vient du microbiote qui est un espèce de régulateur de tout ça. Et quand le microbiote est en déséquilibre, soit il donne des informations erronées, c'est-à-dire il y a de
l'inflammation, faites gaffe, il y a de l'inflammation. Soit il ne donne pas la bonne information, ce qui est parfois encore pire.
(40:25 - 40:44)
Il ne donne pas la sérotonine pour que le cerveau se sente bien. Il ne donne pas certaines acides gras qui sont issus de la fermentation et qui nourrissent d'autres bactéries ou les cellules de la muqueuse intestinale. Donc c'est un équilibre très complexe.
(40:44 - 40:56)
Et tout ça se modifie quand on mal bouffe. Ou quand on mange trop. Ça a été la question initiale qui nous a permis de faire un tour à 360, mais c'est très bien, c'est toujours bien de se rappeler.
(40:57 - 41:08)
Les sportifs. Donc ça, on a fait un peu un des deux volets de ta pratique. Maintenant, tu as aussi un deuxième volet, ton autre passion qui est le sport, les sportifs, notamment avec le rugby.
(41:09 - 41:31)
Comment est-ce que tu as amené la micronutrition là-dedans ? J'imagine que c'est quelque chose qui... Chez les sportifs, on est toujours à la recherche d'optimisation. Mais à quoi ressemble ta pratique plutôt avec les sportifs par rapport à la pratique un peu plus générale qu'on a abordée ici ? En consultation, c'est relativement simple. Parce que là, pour le coup, c'est une population qui est attentive et qui est réceptive à ça.
(41:32 - 41:44)
Donc quand on leur dit qu'il faudrait modifier un petit peu l'alimentation, on sait qu'ils sont un peu plus enclins à le faire. En tout cas au départ. Parfois, quand on vérifie s'ils l'ont bien fait, c'est un peu différent.
(41:44 - 41:57)
Mais il y a des sports où les sportifs restent adolescents longtemps, disons. Mais en général, ils sont plutôt au départ enclins à le faire. Très, très fort dans les sports individuels, par exemple.
(41:58 - 42:13)
Où là, c'est vraiment de l'optimisation de l'alimentation, de l'entraînement, des périodisations. Donc c'est vraiment tous les petits détails qui sont importants pour des
sportifs individuels. Parfois même pas nécessairement de très, très haut niveau. (42:13 - 42:24)
Il y a des sportifs qui ont envie de se dépasser. Il y a des patients qui font des marathons les uns à la suite des autres. Qui ne font pas des temps magnifiques.
(42:24 - 42:29)
Mais ils enchaînent. Et pour enchaîner des marathons, il faut être en bonne santé. Parce que sinon, ça ne va pas.
(42:30 - 42:37)
Pour le reste, en consultation, c'est relativement simple. Avec l'équipe nationale de rugby, c'est plus compliqué. Parce que c'est une sélection.
(42:38 - 42:50)
Et donc moi, je ne vois les joueurs, sauf ceux qui sont en club, qui sont en Belgique, où je les vois un peu plus. Mais pour l'instant, pas beaucoup. Parce que j'ai d'autres activités, disons.
(42:50 - 42:57)
Donc j'ai un peu délaissé le rugby en Belgique. Mais c'est une sélection. Donc je vois les joueurs arriver.
(42:57 - 43:06)
Ils ont en général leur club, leur prépa physique. Parfois leur nutritionniste, leur diététicienne. Et donc ils sont suivis souvent de manière très correcte.
(43:06 - 43:23)
D'ailleurs, on a quelques joueurs français, en tout cas qui évoluent en France. Et dans ces clubs-là, c'est une prise en charge très professionnelle. Donc c'est un médecin, un déquiné, une diététicienne, ou un diététicien.
(43:25 - 43:40)
Et parfois avec une orientation nutritionniste. Et donc, en équipe nationale, je le fais assez peu. En équipe nationale, on fait plus un peu du maternage avec les joueurs qui n'ont pas trop l'habitude de manger correctement.
(43:40 - 43:51)
Et on les surveille un peu au buffet. On leur dit, attention, là je pense que ton assiette
est un peu déséquilibrée. Parce qu'ils mangent des plâtrées de pâtes, mais ils négligent un petit peu tout ce qui est un peu vert, orange, rouge.
(43:52 - 44:01)
Ou alors, ils se concentrent beaucoup sur le buffet-dessert en ayant un peu négligé le reste. Donc ceux-là, il faut parfois les recadrer un petit peu. C'est plutôt de la macro- nutrition.
(44:02 - 44:21)
Mais on a aussi une... Enfin, en tout cas, moi, j'ai une responsabilité aussi de conseiller. C'est-à-dire qu'il y a parfois des joueurs qui arrivent avec leur complémentation qui leur a été prescrite. Ou pas.
Parce que parfois, c'est aussi... Je l'ai eu à la salle de sport. On m'a dit que ça, c'était super et que je pouvais en prendre et que j'allais avoir des muscles comme ça. Ou que j'allais devenir vraiment très fort.
(44:21 - 44:35)
Et où il faut avoir un conseil, autant dans la pertinence du truc que dans le danger qu'on court. Parce qu'on sait qu'entre 10 et 20% des compléments alimentaires sont contaminés par des produits dopants. Donc c'est quand même... Il faut être prudent par rapport à ça.
(44:36 - 44:52)
Donc là, il y a un rôle de conseil de dire aux joueurs, ça, effectivement, c'est intéressant. La dose me paraît trop petite ou trop grande. Ou alors ça, écoute, ils t'ont vendu ça, c'est bien gentil, mais tu ne verras pas de grosse différence.
(44:53 - 45:01)
Ils prennent ou ils ne prennent pas. Très souvent, quand ils prennent, après, ils disent, tiens, tu m'avais dit que c'était pas terrible. Effectivement, je n'ai pas senti vraiment d'efficacité.
(45:02 - 45:10)
Ça, c'est bien. Mais donc, voilà, ça, c'est ce qu'on fait à la consultation. J'ai des joueurs de rugby à la consultation aussi.
(45:11 - 45:30)
Ou en équipe nationale, où c'est quand même un peu particulier, puisque c'est une sélection. Du coup, là, tu as des objectifs aussi, j'imagine précis, dans la demande, que
ce soit en club ou en consultation. Tu imagines que tu as des personnes qui viennent te voir pour mieux récupérer ou avoir plus d'énergie ou être plus endurant.
(45:33 - 45:53)
Quel est ce panel d'objectifs ou de demandes ? C'est finalement à peu près le même panel que les gens, les patients, j'allais dire normaux, mais ce n'est pas un terme adéquat. C'est les gens lambda qui arrivent à la consultation qui n'ont pas une demande sportive. Finalement, c'est plus ou moins la même chose.
(45:54 - 47:57)
Soit ils ont un objectif de prévention, soit ils ont un objectif, j'ai une pathologie, je veux continuer à faire du sport, comment on fait pour, avec l'outil micronutrition, j'ai mon traitement, j'ai mon... Comment on fait avec l'outil micronutrition pour faire encore un petit peu mieux ? Et là, on peut faire des choses. Ou bien, j'ai un trouble, on a beau faire des tests, des examens où je n'ai jamais trouvé quelqu'un qui me permettait de mettre le doigt dessus, on m'a dit que peut-être c'était mon microbiote qui était en déséquilibre ou on m'a dit que c'était peut-être parce que je mangeais trop de gras ou peut-être parce que je ne mangeais pas trop de légumes ou trop d'œufs. Et qu'est-ce qu'on fait avec ça ? Ou alors, c'est, mais ça c'est la particularité des sportifs, c'est je me sens bien, mais j'ai l'impression que je suis un peu bloqué à un moment parce qu'au bout d'un certain temps je n'ai plus d'énergie ou parce qu'il m'arrive ça quand je suis en déplacement et donc je ne peux pas performer dans les championnats ou j'ai des difficultés digestives ou des choses comme ça.
Et donc, là, c'est vraiment performance. Là où il faut être prudent, c'est que c'est l'autre volet où le dopage n'est pas très très loin, en nutrition en tout cas, c'est qu'il ne faut pas avoir un comportement en dopant. Il ne faut pas être dans une logique je vais te donner plein de bazar dans un grand bol et comme ça tu vas performer et là le risque c'est qu'au fur et à mesure ils intègrent ça comme une espèce de formule magique ça devient un comportement dopant mais plutôt vraiment dans un accompagnement d'un sportif qui veut manger convenablement, se supplémenter là où il y en a besoin et avoir quelque chose d'intelligent et de démontrer aussi parce qu'il y a parfois des prescriptions qui viennent d'ailleurs et on ne comprend pas très bien ça n'a aucun sens en soi il n'y a rien qui a été publié dans ce sens là ou tout ce qui a été publié est assez banal et négatif et donc parfois il faut recadrer aussi ces choses là.
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Quels sont un peu les j'imagine que c'est souvent les mêmes compléments qui reviennent pour la performance sportive quand on a couvert les besoins nutritionnels de base quels sont ces compléments ? Je pense que sur des gens qui ont une activité physique de haut niveau c'est du volume d'activité donc là on considère souvent que
même s'ils augmentent leurs apports alimentaires ça va être difficile d'amener toutes les vitamines et tous les minéraux malgré tout et ça tient aussi un petit peu au changement de composition alimentaire dû au XXIème siècle et donc là on va simplement prescrire déjà une multivitamine bien adaptée et bien complète parce que 1. les besoins sont augmentés sur une masse musculaire plus importante en tout cas pour beaucoup de sportifs ils ont une masse musculaire plus importante donc ils consomment plus et 2. parce que l'alimentation a un petit peu de mal à en donner et si on donnait une alimentation qui amène tous ses nutriments on risque aussi d'être en excès de calories, ce qu'on ne veut pas. Les sportifs ils aiment bien rester dans leur catégorie de poids, il y a des sports où c'est moins important mais ils aiment bien rester quand même dans un bon ratio entre leur puissance et le poids qu'ils doivent transporter et donc c'est une préoccupation, on ne va pas leur faire prendre 5 kilos juste parce qu'il faut un peu plus de zinc dans les céréales complètes donc ça, une multivitamine ça c'est vraiment la base et ça ça peut être avec des sportifs amateurs aussi, il y a des sportifs amateurs qui font 6, 7, 8 heures de sport par semaine multivitamine ensuite c'est les enquêtes alimentaires comment vous mangez, est-ce que vous avez l'intention de changer votre alimentation oui, on change l'alimentation non après on peut aller un petit peu plus loin et voir les raisons et essayer de les amener vers un changement mais si vraiment il n'y a pas moyen de changer l'alimentation, des gens qui ne mangent pas de poisson gras, on va mettre des oméga 3 des gens qui sont sur-stressés qui ont des symptômes, on va donner du magnésium on va donner du zinc parce qu'on a trouvé une carence dans la prise de sang, des choses comme ça et vraiment tout ce qui est un petit peu plus muscu on entend souvent parler des protéines, j'ajuste la prise de protéines on entend parler parfois des BCAA oui et je crois que la créatinine aussi c'est le dosage pour voir si ça fonctionne la créatinine c'est le complément alimentaire alors dans le les protéines, oui dans une optique d'optimisation de ton entraînement si tu as 1,2 g de protéines par kilo et par jour tu auras une prise de masse musculaire qui est peut-être à ce niveau là si tu prends 1,5 1,6, plus que 2 au delà c'est vraiment pas intéressant pas dangereux mais c'est pas intéressant tu vas avoir une prise de masse musculaire qui est à ce niveau là qui gâpe une amélioration t'auras pas zéro prise de masse musculaire si tu prends pas des compléments de protéines mais tu vas améliorer d'un pourcentage la prise de masse musculaire donc ça c'est intéressant et tant qu'on est sur la protéine il y a une différence entre les protéines végétales et les protéines animales ou est-ce que le résultat va être le même ? Il y a une petite différence où il faut être un peu prudent c'est que si on fait l'alimentation avec des protéines végétales brutes, c'est-à-dire dans ton assiette il y a des protéines où il y a un acide aminé qui est un peu moins représenté les légumineuses et il y a d'autres protéines végétales où un autre acide aminé est un peu moins représenté, les céréales complètes moralité on dit aux gens de manger des céréales complètes avec des légumineuses et donc on corrige le déficit de l'un par la présence dans l'autre et le déficit de l'autre par la présence dans l'un. Donc c'est pas insurmontable.
Après ce qu'il faut regarder c'est les aminogrammes dans toutes les protéines qui sont disponibles pour la complémentation, donc les protéines en poudre on peut obtenir l'aminogramme c'est-à-dire la composition en acide aminé et bien vérifier que tous les acides aminés sont représentés parce que pour faire du muscle, oui, il y a besoin surtout de certains acides aminés C'est lesquels ? C'est le syn, le isoleucine, le bronché donc ceux-là ou les BCA c'est pour ça que les BCA sont utilisés on sait pas trop suivant les publications actuelles, on sait pas trop si c'est au-dessus de juste l'optimisation de la prise de protéines ou s'il y a vraiment un effet particulier de prendre des BCA isolés donc peut-être que l'effet bénéfique des BCA est identique à l'effet d'augmenter la quantité de protéines Bonjour, en ce moment, vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet épisode si c'est le cas, je vous invite à le lui partager je vous remercie pour votre soutien et je vous souhaite une bonne écoute moi je prends de la protéine de petits pois, est-ce que j'ai tout ce qu'il faut là-dedans ? est-ce que c'est la même chose qu'une protéine animale en shaker ? C'est une protéine végétale donc il faut vérifier dans quelle classe on est c'est une légumineuse pour être tout à fait précis il faudrait voir l'aminogramme c'est une légumineuse donc vraisemblablement il y a quand même un manque dans un acide aminé et donc tu peux continuer à prendre ta protéine de petits pois, c'est une très bonne source de protéines si tu la digères très bien, il n'y a pas de soucis mais par contre pour contrecarrer ce petit manque d'un acide aminé tu peux prendre des céréales complètes dans ton alimentation, de manière un petit peu plus présente, et comme ça qu'on peut compenser puisque dans les céréales complètes tu auras un manque d'un autre acide aminé Ah oui donc dans la céréale complète il y a des protéines ? Dans les céréales complètes il y a des protéines aussi qui sont complémentaires de celles qui sont présentes dans les légumineuses puisque tu as un manque d'un acide aminé dans les légumineuses et un manque d'un autre acide aminé dans la céréale complète. Et est-ce que ces deux là sont encore des autres acides aminés que ce qu'on va trouver dans la viande par exemple ? En fait dans la viande il n'y a pas ces carences entre guillemets, dans les protéines animales au sens large c'est plus facile parce que là il y a les acides aminés dont on a besoin, on est des animaux et on n'est pas même s'il y a une tendance végétarienne on n'est pas que des herbivores on ne sait pas transformer la cellulose par exemple, on n'a pas la possibilité donc on n'est pas des herbivores, on devrait pouvoir avoir accès à une alimentation omnivore. Aujourd'hui toute une série de choses font que on aimerait bien aller vers plus de végétaux et c'est très bien, mais en soi ça reste une alimentation où il faut faire un peu attention on en parlait tout à l'heure de carences mais ça peut être aussi en composition des protéines où les légumineuses, il y a un acide aminé qui est légèrement en carence les céréales complètes, un autre donc on associe les deux.
C'est ça, donc si moi je prends ma protéine de petit pois et sur le côté je mange des pâtes complètes ou du pain de céréales complètes bio on leur dit je crois dans chaque podcast l'importance de la céréale complète bio Tout à fait Par contre c'est important si tu es végétarien, tout à fait si tu as une source alimentaire de protéines plus animale, ça
contre-carocie ça compense donc ça c'est une question aussi d'équilibre dans ton alimentation. Et dans la céréale complète, quel est le pourcentage de protéines qu'on retrouve pour 100 grammes de céréale complète on est à combien ? Ça doit être un petit peu moins que la viande, on doit être aux alentours de 15, 10 15 grammes, grand maximum 20 un petit peu moins que la viande mais c'est quand même présent une viande c'est le 20-25 c'est ça ? Oui c'est ça et les légumineuses, les haricots blancs c'est 20 donc t'as finalement une quantité de protéines dans ces végétaux qui est tout à fait correct sans devoir manger des brouettes tous les jours. Et les BCAA du coup ça c'est d'autres acides aminés ? Ce sont des acides aminés particuliers c'est des acides aminés branchés Et quel est l'intérêt de prendre ? Est-ce qu'il y a un intérêt à prendre des BCAA en plus ? C'est là où on n'a pas encore enfin où on avait une réponse mais qui est un peu contredite par des études récentes où dans les études récentes le fait de donner des BCAA en termes de gain musculaire est au même niveau que le fait de donner des protéines complètes donc pour l'instant c'est pas encore vraiment tranché mais vraisemblablement c'est parce que dans la protéine complète il y a des BCAA et donc le fait de prendre toute la protéine a un effet intéressant sur la prise de masse musculaire peut-être que les BCAA tout seuls pas tant que ça et donc ça veut dire que dans une logique aujourd'hui où on essaie de prescrire des compléments alimentaires qui ont vraiment une utilité, du sens parce qu'on est aussi avec une difficulté c'est que les compléments alimentaires sont quand même pas mal contaminés par des produits dopants donc il y a entre 10 et 20% suivant les continents et les études il y a entre 10 et 20% des compléments alimentaires qui sont contaminés par des produits dopants soit de manière volontaire c'est à dire que la firme c'est une escroquerie, ils mettent un produit dopant pour que ça colle à l'étiquette gain de masse musculaire ben on met un peu de produit anabolisant comme ça il y a un gain de masse musculaire et on dit que c'est grâce à la feuille d'artichaut ou alors parce que c'est une contamination sur la chaîne de production mais donc il faut être prudent quand on prescrit quelque chose c'est l'avoir fait avec les études qui sont derrière, avec du sens et en essayant aussi de prescrire des choses qui sont labellisées antidopage il y a des labels antidopage on en a un en tête mais il y en a plusieurs c'est sport protect et on peut vérifier quand on décide de prendre ce complément alimentaire on peut décider d'aller voir sur le site de sport protect est-ce qu'il est labellisé ou pas c'est dingue ça donc si j'achète des compléments en ligne si tu achètes des compléments en ligne sans regarder il se peut dedans qu'il y ait des produits dopants, à la limite pour moi c'est peut-être pas si grave que ça si tu n'es pas soumis au contrôle antidopage maintenant si tu vas dans une salle de sport tu es soumis au contrôle antidopage ah oui à partir de depuis quelques années on peut avoir le contrôle antidopage qui débarque dans une salle de musculation imagine disons prenez au hasard vous vous faites pipi dans le petit pot qu'est-ce qui se passe tu peux plus te réinscrire dans des fédérations de sport tu es condamné pour dopage et donc il y a tu ne pourras plus t'inscrire dans une fédération sportive je ne savais pas du tout on va faire attention faut faire attention du coup peut-être un autre sujet qui est assez controversé ou sur lequel les gens ne savent pas trop et ont peut-être un peu peur c'est
la créatine oui la créatine c'est un produit dopant c'est pas inscrit dans les produits dopants c'est un produit qui améliore la performance, qui améliore plusieurs facteurs de la performance mais c'est vraiment quand on cherche vraiment les petits pourcentages c'est pas non plus je suis dans mon canapé et puis j'ai envie d'aller faire le marathon, je prends la créatine je vais pouvoir courir le marathon jusqu'au 42ème kilomètre c'est pas ça c'est je cours le marathon en autant de temps et j'ai un objectif de 15 minutes de moins ou plutôt le marathon c'est un mauvais exemple mais c'est plus sur des efforts un peu explosifs ça fait quoi la créatine il y a une amélioration sur les efforts explosifs donc il y a une meilleure un meilleur transport de l'énergie dans le muscle donc c'est essentiellement l'effet clinique, on parle pas d'effet dans l'étude et l'essai, mais l'effet clinique c'est essentiellement sur les sports explosifs et sur la récupération et il y a un domaine maintenant qui est un peu on en parle beaucoup pour l'instant surtout dans le rugby, mais dans les autres sports aussi ça commence, il y a des protocoles maintenant qui intègrent la créatine dans la récupération donc voilà ça c'est un autre la créatine en soi c'est pas inscrit dans les produits d'opam il y a une amélioration des performances mais il n'y a pas de danger on doit pas avoir peur de la créatine maintenant ça fait tellement longtemps il y a des papiers à ne plus savoir qu'en faire, la sécurité elle est c'est sûr par contre il faut prendre le bon dosage mais c'est des gros dosages déjà il y a des protocoles avec des prises de créatine en charge qui est 20 grammes par jour grande quantité et puis en entretien de 5 grammes par jour mais la créatine c'est quelque chose c'est un complément qui est sûr peut-être pas utile pour tous pas utile pour tous, ça permet de s'entraîner un peu plus fort donc c'est même utile pour des gens qui sont pas nécessairement dans une recherche de performance mais ça permet de s'entraîner un peu plus fort de se sentir mieux à la salle sur les efforts un peu explosifs, de récupérer au niveau musculaire pour la récupération aussi on en parlait tout à l'heure hors antenne et on a peut-être oublié de faire le lien avec la protéine tu disais qu'il y avait aussi dans cet effort de récupération qu'il y avait quelque chose à faire vraiment au moment où on termine son son sport tu parlais de la protéine et du sucre aussi je pense c'est quand c'est un effort musculaire intense donc quand tu as été à la salle de muscu et que c'était le jour où tu chargeais un peu là il y a des dégâts musculaires c'est comme ça qu'on prend de la masse musculaire quand on est jeune disons c'est vraiment tu casses une fibre et puis tu il y a des cellules qui viennent pour les remplacer et il y a deux fibres qui sont produites donc il y a une masse musculaire qui augmente donc pour faire ça il faut des protéines en suffisance parce que tu vas construire de la viande donc il faut des protéines en suffisance et ce qu'on rajoute aussi les études ont montré qu'il y a une fenêtre après le sport de 30-45 minutes où si tu prends une source de protéines plus une source de sucre rapide ben un tu vas récupérer l'énergie musculaire donc le glycogène musculaire va remonter deux tu vas produire de l'insuline et l'insuline a un effet un peu positif sur la croissance musculaire elle va faire rentrer du sucre notamment ça coûte cher de faire du sucre en termes d'énergie donc il faut de l'énergie pour ça ça va faire rentrer les acides aminés aussi et alors de la protéine donc sucre, protéines après un entraînement musculaire intense ça permet de mieux récupérer ça c'est, alors
on peut le faire avec des poudres, il y a des poudres de récupération qui contiennent de la protéine ça c'est certain parfois il faut être bien sûr qu'il y ait du sucre parfois il faut rajouter du sucre c'est le seul moment où je vais dire qu'il faut prendre du sucre rapide notez le bien c'est le seul moment où c'est intéressant mais il y a aussi des compléments de récupération avec la protéine, le sucre puis il y a parfois aussi un peu de trucs cosmétiques qui mettent un peu de vitamine, un peu de minéraux un peu de magnésium parce que c'est bien mais sinon on peut le faire aussi sans devoir acheter des trucs vraiment très compliqués très chers, tu prends un lait chocolaté ou tu prends un yaourt à boire c'est de la protéine bon il faut digérer les protéines de lait hein et de lactose, c'est de la protéine c'est du sucre donc c'est un une boisson de récupération qui est aussi bien que certains trucs vendus pour et peut-être un dernier truc aussi, je ne sais pas si ça touche à la récupération non plus mais on parle beaucoup en tout cas c'est un peu le truc à la mode, du collagène oui est-ce qu'il y a des études sur le collagène et dans quel sens est-ce qu'elle vend ? il y en a de plus en plus, si on avait fait ça il y a 10 ans je te l'aurais dit, pour l'instant je le prescrivais assez peu, à ce moment là je le prescrivais surtout chez les jeunes avec de l'arthrose parce que c'était une arthrose vraiment très particulière de surutilisation chez les sportifs vraiment, chez les footballeurs les sportifs qui ont vraiment impacté leur genou très très fort aujourd'hui il y a de plus en plus de papiers qui montrent que le collagène est intéressant sur toutes les arthroses est intéressant je le prescris maintenant aussi pas d'emblée pas en première intention dans les tendinopathies le traitement de la tendinopathie en gros c'est le mouvement c'est tiré sur le tendon pour le renforcer de manière contrôlée c'est pour ça qu'il faut faire appel à un kiné pour le faire c'est tiré sur le tendon par contre il y a des gens ils font une tendinopathie d'achilles une tendinopathie de l'épaule une épicondylalgie donc on se dit il doit y avoir une faiblesse quelque part on peut la chercher ailleurs, on peut regarder plein de choses mais je pense que là le collagène peut être intéressant ne fût-ce que pour aider à la cicatrisation la tendinopathie c'est pas une maladie inflammatoire on a besoin d'un peu d'inflammation dans le tendon et parfois c'est ça qui fait mal dans le tendon mais on a besoin de cette inflammation la tendinopathie c'est une pathologie qui est microtraumatique donc c'est, on casse des fibres et on dépasse notre capacité à les réparer, simple donc on va moins casser de fibres mettre au repos ce n'est pas au repos devant la télé avec la télécommande c'est autoriser une contraction qui ne provoque pas de douleur et puis on va réaugmenter l'intensité de la contraction pour renforcer le tendon dans ce processus là, il y a beaucoup de cicatrisation qui se font dans le tendon et là le collagène peut être intéressant donc du coup pour le sport aussi est-ce que tu le recommandes parfois ou est-ce que c'est plutôt lié à des troubles pour l'instant et actuellement, en tout cas je ne le recommande pas à tous les sportifs en disant ça c'est le truc qu'il faut prendre il y a peu de compléments que je recommande à tous les sportifs et ça c'est le truc qu'il faut prendre à part une multivitamine donc non, actuellement c'est pas le complément à prendre par tout le monde et qui va faire que tout le monde va avoir des genoux en béton jusqu'à 55 ans c'est vraiment ciblé c'est vraiment plus thérapeutique pour l'instant il n'y a pas d'indices qui disent prendre
beaucoup de collagène c'est intéressant pour prévenir il n'y a aucun indice qui dise actuellement, à ma connaissance sur 1000 sportifs qui n'ont pas pris de collagène il y a 200 tendinopathies et sur 1000 sportifs qui ont pris du collagène il n'y en a que 12 là je commencerais à prescrire du collagène peut-être chez tout le monde ou en tout cas en ciblant peut-être les sports mais aujourd'hui il n'y a pas ces indices là c'est plutôt thérapeutique ça le collagène il y a des firmes qui font du marketing qui présentent ça quand on leur dit donnez moi quelque chose qui va aller dans ce sens là, ils sortent des études in vitro c'est bien ça commence par ça mais il y a quand même un intérêt important à faire des études cliniques qui le démontrent chez des vrais humains qui font du vrai sport et parfois on est étonné parce que parfois c'est joli dans le tube et ça parait être un principe évident et en fait dans la vraie vie c'est pas du tout le cas parce que l'être humain c'est un machin très très compliqué je pense qu'on a fait le tour de la question je ne sais pas si il y a quelque chose d'autre de plusieurs questions on a parlé un petit peu de ce qu'était la micronutrition l'impact de regarder ce qu'il se passe au niveau des nutriments vraiment par rapport à l'assiette de manière générale et puis au niveau des nutriments qu'on ne manque de rien qu'il n'y a pas certains déséquilibres lorsqu'on a des inconforts chroniques ou lorsqu'on va faire de la prévention puis on a parlé de l'importance de ne pas trop manger, de ne pas manger trop de sucre, ça peut paraître bête comme conseil mais en fait on se rend compte que c'est comme tu disais que ça mettrait beaucoup de médecins au chômage sans arrêter de manger du sucre je trouve ça assez impactant il faut parfois choquer un peu et puis le sport je pense que tout ce qu'on a dit sur les protéines ça va permettre à beaucoup de personnes de remettre un petit peu les pendules à l'heure ou de se fixer parce qu'on entend énormément de choses aujourd'hui et un peu de tout et tout le monde donc là c'est chouette d'avoir un professionnel expert dans le domaine qui recentre un petit peu tout ça je ne sais pas si tu as encore quelque chose à rajouter non pas plus à cette conclusion je pense qu'il faut rester il faut rester objectif et objectiver les choses je pense qu'il y a plein de choses qui pourraient paraître vraiment intéressantes et magiques mais confronté à la réalité il faut que ça ait effectivement un effet et on a encore parfois des trucs qui ne servent à rien, qui sont prescrits et où on a démontré que ça ne servait à rien donc ça ne sert plus à rien de les prescrire j'ai pas de problème avec le fait qu'on les a prescrits un jour on a tenté mais si ça n'a pas d'utilité, il ne faut pas diaboliser non plus, les protéines c'est bien c'est pas obligatoire il y a moyen de faire autrement mais quand on sait pas faire autrement on a recours à une poudre de protéines et c'est bien aussi, donc voilà c'était le mot de la fin, excellent écoute je te remercie beaucoup pour ton temps pour toutes ces informations qui je pense vont vous plaire beaucoup ceux qui nous écoutent d'ailleurs j'en profite pour vous remercier pour votre écoute et n'hésitez pas à partager cet épisode avec les personnes que vous connaissez qui pourraient bénéficier de son contenu ou bien à liker cet épisode à vous abonner à la chaîne, ça nous aide beaucoup dans cette aventure de création de podcast dans laquelle on prend beaucoup de plaisir mais c'est vrai qu'un petit soutien ça fait toujours du bien à Geoffrey en tout cas c'est gentil, c'est gentil, vous pouvez être abonné à la chaîne parfait, ben au
revoir tout le monde et au prochain épisode salut en ce moment vous pensez sûrement à une personne qui pourrait bénéficier du contenu de cet épisode si c'est le cas, je vous invite à le lui partager je vous remercie pour votre soutien