Saviez-vous que des milliards de micro-organismes vivants en nous pourraient être la clé de la gestion du poids ?
Découvrez le monde caché du microbiote intestinal et son impact surprenant sur notre santé dans cet épisode passionnant de Symp | Biologie, Santé, Nutrition avec notre invité, Emma Djafer, Naturopathe.
De plus en plus d’études mettent en lumière le rôle significatif du microbiote intestinale dans la gestion du poids et dans la régulation du métabolisme et de l’appétit. Des recherches suggèrent que des déséquilibres dans la composition du microbiote peuvent être susceptibles d'être associés à de nombreux cas d'obésité.
Par exemple, une recherche réalisé par l'Université de Copenhague a révélé que les personnes obèses avaient un microbiote différent de celui des personnes ayant un poids “normal”.
Dans cet épisode, nous explorons les liens complexes entre le microbiote et la gestion du poids avec Emma Djafer, naturopathe et experte en santé naturelle. Emma nous convie dans son univers, partageant avec nous son voyage enrichissant en naturopathie et l'expérience accumulée auprès de sa clientèle. Sa fascination pour le microbiote illumine chaque aspect de sa consultation, soulignant son rôle crucial dans notre santé.
Chaque microbiote est unique, il nous raconte une histoire différente sur notre corps et notre santé," explique Emma. Elle souligne l'importance d'une approche personnalisée de la santé, où chaque individu est considéré dans sa globalité pour optimiser sa santé digestive et hormonale.”
Nous discutons également de la manière dont les déséquilibres du microbiote peuvent influencer non seulement notre métabolisme mais aussi notre santé globale. Emma illustre comment une compréhension approfondie du microbiote, combinée à des approches naturelles et holistique, peut mener à une meilleure santé.
En outre, l'épisode couvre des moyens pratiques de maintenir un microbiote sain, notamment à travers l'alimentation et la gestion du stress. Emma met en lumière le lien entre un microbiote équilibré et une meilleure santé mentale et physique, soulignant l'importance d'une approche holistique de la santé.
Un déséquilibre du microbiote intestinal a été lié à des troubles inflammatoires, à des maladies auto-immunes et à d'autres problèmes de santé physique.
En résumé, cet épisode offre des perspectives précieuses et des conseils pratiques pour ceux qui cherchent à comprendre et à améliorer leur santé par une meilleure connaissance de leur microbiote. Emma Djafer, avec son expertise et sa passion, fournit une ressource inestimable pour tous ceux qui s'intéressent à la naturopathie et à une approche naturelle de la santé.
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(0:00 - 0:05)
Bonjour Emma Djafer. Bonjour. Je suis très content de t'avoir ici pour ce nouvel épisode.
(0:05 - 0:07)
Moi aussi. Je suis ravie. Oui.
(0:08 - 0:20)
On a pas mal parlé. Ça fait un petit temps qu'on parle déjà, qu'on est en contact et puis qu'on parle de cette idée de faire un podcast ensemble parce que je sais que tu es une passionnée du microbiote. On en a déjà parlé et on y reviendra par après.
(0:21 - 0:51)
Je pense que le sujet du jour est un sujet qui va fortement intéresser nos auditeurs et personnellement, moi, j'ai hâte aussi d'en apprendre un peu plus sur ton parcours. Tu m'as toujours dit que tu avais un parcours un peu atypique, dis moi en un peu plus sur ce qu’est une séance de naturopathie. Mais juste avant ça, on a, ça c'est une surprise, je ne te l'ai pas dit avant le départ, j'aimerais faire un exercice auquel tous les invités doivent se plier, c'est l'exercice des questions rapides.
(0:51 - 1:07)
Donc, je vais te poser une série de questions rapides auxquelles tu peux prendre ton temps pour y répondre, mais tu ne peux répondre que par oui ou par non. Je sais que ce n'est pas facile et du coup, tu as le droit à un joker. Pour une des questions, tu as le droit à faire une phrase complète, mais une phrase, pas plus.
(1:12 - 1:38)
Est-ce qu'il est plus difficile pour certains de perdre du poids que d'autres? Est-ce que deux personnes qui mangent exactement la même chose vont perdre ou prendre du poids de la même manière? Non. Est-ce que perdre du poids veut dire se restreindre, calculer ce qu'on mange? Non. Est-ce que notre microbiote impacte notre façon de prendre du poids ou d'en perdre? Oui.
(1:38 - 1:47)
Est-ce qu'on peut modifier notre microbiote? Oui. Et est-ce qu'on peut influencer notre poids en travaillant sur notre microbiote? Oui. Superbe.
(1:48 - 1:56)
Aucun joker. Tu n'as même pas eu besoin de ton joker, c'est parfait. Donc Emma, tu es naturopathe, experte en santé naturelle.
(1:56 - 2:21)
Oui. Comment est-ce que tu en es arrivée là? Eh bien, comme je te l'ai dit, un parcours pas classique dans le sens où je n'ai pas fait l'école des naturopathes, comme il y en a plusieurs qui existent maintenant, tout simplement parce qu'à l'époque, je n'avais pas forcément l'argent nécessaire ni le temps. Il fallait que je conserve mon boulot alimentaire.
(2:21 - 2:42)
Donc du coup, j'ai décidé de faire une petite formation qui m'a posé les bases de la naturopathie. Mais à la fin de celle-ci, je n'étais pas capable de mener une consultation. Je n'avais pas, selon moi, les compétences nécessaires pour véritablement accompagner les gens de manière plus approfondie.
(2:43 - 3:23)
Et donc, j'ai fait un peu le pari fou de me lancer, de me former auprès de médecins compétents, des médecins fonctionnels qui ont envie d'aller plus loin dans leurs analyses, qui ont envie d'investiguer, de creuser et surtout de comprendre les causes des déséquilibres qu’ils rencontrent. Je me suis formée notamment avec ton père, le docteur Serge Balon-Perin, un grand spécialiste du microbiote. Et en fait, c'est vraiment un sujet qui m'a profondément passionnée puisque c'est quelque chose de relativement récent.
(3:23 - 4:03)
Le microbiote, ça fait plus d'un siècle qu'on connaît son existence, mais ça ne fait qu'une vingtaine d'années plus ou moins qu'on se rend compte de l'impact fondamental qu'il a sur notre santé. Super. Combien de temps ça t'a pris pour te dire maintenant, je me sens à mon aise de consulter en tant que naturopathe ? Ça m'a pris après l'examen peut-être 8 mois.
(4:03 - 4:19)
Donc, tu as quand même passé un examen ? Oui, il y avait quand même un examen à la fin de cette formation. Mais en fait, c'est moi qui me suis dit que je n'ai pas forcément les compétences maintenant pour le faire. Il y a des personnes que j'ai connues qui se sont quand même lancées.
(4:20 - 4:28)
Après, c'est propre à chacun. En fait, le métier de naturopathe n'est pas reconnu par l'État. Donc, toi, si tu veux, demain, tu ouvres un cabinet.
(4:28 - 4:39)
C'est ça que j'allais te demander un petit peu. C'est quoi naturopathe ? On entend souvent diététicien, naturopathe, nutritionniste. Je crois que c'est parfois un peu compliqué pour les gens de s'y retrouver là-dedans.
(4:39 - 5:24)
D'accord. Comment est-ce que toi, tu définis un naturopathe. Et puis, quelle est la plus-value pour toi de ce métier ? Ce qui nous différencie, c'est vraiment qu'en tant que naturopathe, on a cette vision qu'on appelle holistique, donc qui est vraiment globale. On a une lecture du corps vraiment très globale dans le sens où, en consultation, on va aussi bien s'intéresser à l'alimentation qu'à la santé digestive, voir au niveau intestinal comment tous ces micronutriments sont absorbés, sont métabolisés, à la sphère hormonale aussi, voir un petit peu comment ça se passe à ce niveau-là.
(5:25 - 5:52)
Au niveau du sommeil aussi, s'intéresser à la qualité, la quantité, etc. Et puis aussi, la sphère psycho-émotionnelle, puisque moi, je pense fondamentalement que le corps et l'esprit sont reliés et que ça ne sert plus à rien de faire de distinction entre les deux. Donc, ce qui nous différencie peut-être, c'est vraiment une vision globale de l'organisme tout en agissant dessus de manière très ciblée.
(5:52 - 6:26)
Exactement, oui. Oui, parce que c'est vrai qu'ici, toi, par exemple, tu es fort focus sur le microbiote, mais on en a parlé justement dans le podcast précédent de tout l'impact du microbiote sur la santé mentale et inversement. Donc, en effet, le but, c'est d'essayer de prendre tout ça en compte et d'essayer de bien comprendre quel est le milieu dans lequel une personne évolue pour voir tous les points sur lesquels vous pouvez jouer pour venir aider une personne avec une problématique qui peut paraître isolée.
(6:26 - 6:34)
Vous allez regarder tout ce qui y touche de près ou de loin. Complètement. Mais typiquement, aujourd'hui, on va parler de tout ce qui touche au poids.
(6:35 - 6:56)
J'ai énormément de personnes qui viennent en consultation avec pas beaucoup d'infos. « J'ai envie de perdre du poids, je ne comprends pas, je fais du sport, j'ai l'impression que je mange bien, mais je ne perds pas de poids. » Moi, ce qui m'intéresse, c'est d'aller chercher au niveau hormonologie, est-ce qu'il y a des déséquilibres ? Bien souvent, il y en a quelques-uns, notamment chez les femmes.
(6:56 - 7:35)
Et surtout, au niveau du microbiote, puisque moi, je pense fondamentalement que dès qu'il y a un déséquilibre au niveau du microbiote intestinal, ça influe sur toute la métabolisation et la synthétisation hormonale. Donc, c'est vraiment... Tu vois, avec une problématique, on va vraiment aller chercher les causes qui sont directement liées à ça et agir directement dessus, sur les causes. On y reviendra peut-être après, mais est-ce que tu peux, pour ceux qui nous écoutent, qui n'ont peut-être pas écouté le premier épisode, nous donner une petite définition du microbiote et du microbiote intestinal ? On sait qu'il y a une différence entre ce qu'on appelle le microbiote et le microbiote intestinal.
(7:35 - 7:56)
Souvent, on utilise le microbiote pour parler d'eux, mais... Complètement. Le microbiote, par définition, c'est un ensemble de micro-organismes vivants qui vivent au sein d'un écosystème qu'on appelle, pour le coup, le microbiote intestinal. Alors, ce qui est très intéressant à savoir, c'est qu'on a plusieurs microbiotes, en fait.
(7:56 - 8:22)
On a un microbiote cutané, on a un microbiote pulmonaire, on a un microbiote urinaire, vaginal chez les femmes, et le fameux microbiote intestinal. Alors, pourquoi est-ce qu'on parle d'autant plus de l'intestinal que des autres ? Eh bien, tout simplement parce qu'on se rend compte que c'est le plus riche, le plus varié et le plus diversifié, et celui qui impacte le plus notre santé. Parce qu'il va aussi, notamment, impacter les autres.
(8:23 - 8:37)
Oui, complètement. C'est quelque chose que tu as appris en cours, ça ? Ou c'est plutôt lors de tes formations post-cursus ? Formation post-cursus, ouais. Parce que c'est vrai que, du coup, tu te formes beaucoup sur le côté.
(8:37 - 8:55)
Tu m'avais même dit que, peut-être la semaine prochaine ou dans deux semaines, tu étais intéressée d'aller à Paris pour suivre encore une autre conférence. Du coup, on va probablement parler de ça, ce qui est top.
(8:56 - 9:19)
En fait, c'est hyper intéressant tout ce que tu me dis, parce que c'est vrai que, moi, ça fait un petit temps que, du coup, je parcours... Enfin, que je côtoie beaucoup de naturos aussi. Donc, je me suis rendu compte de ce que c'était un peu plus précisément. Mais c'est vrai que, parfois, on peut avoir l'impression ou certaines personnes me disent que la naturopathie, en fait, c'est surtout choisir la bonne tisane et choisir les bonnes plantes.
(9:19 - 9:27)
C'est un petit peu, je pense, un mythe qu'on a ou une image. En tout cas, en Belgique, je pense qu'en France, ça peut être encore un peu différent. Mais en Belgique, c'est une image qu'on a... En France, je pense que c'est encore plus ancré.
(9:28 - 9:39)
En vrai, on n'a pas forcément tort de penser ça. Moi, souvent, on me dit, ben quoi ? Tu manges des graines et tu guéris avec des plantes. Alors déjà, on ne guérit pas en naturopathie.
(9:39 - 9:54)
On accompagne le métabolisme à rétablir l'équilibre. En fait, on travaille avec des plantes, bien évidemment. Mais on n'est pas des mangeurs de graines et d'aliments fermentés.
(9:54 - 10:06)
Enfin, pas que ça, en tout cas. Surtout, moi, j'ai une vision qui est vraiment importante à mes yeux et que je mets beaucoup en avant, notamment sur mes réseaux sociaux. En fait, la naturopathie, c'est un équilibre de vie.
(10:07 - 10:31)
Donc, ça veut aussi bien dire faire attention à son alimentation, manger des plantes qui font du bien, des graines, des aliments fermentés, mais aussi boire un coup avec ses amis de temps en temps, manger un burger si on a envie de manger un burger de temps en temps. En fait, c'est vraiment un équilibre de vie. Alors, les plantes, évidemment, ça fait partie de nos outils pour aider le corps à rétablir un certain équilibre.
(10:31 - 10:44)
Mais pas seulement. Il y a l'alimentation, c'est un de nos piliers fondamentaux. Le sport, l'activité physique, parce que la sédentarité, maintenant, on est au courant de tous les dégâts que ça provoque.
(10:44 - 10:55)
La régulation du stress. Voilà, on a vraiment plusieurs piliers d'action. Et ça ressemble à quoi, une consultation naturopathie ? Viens me voir.
(10:58 - 11:11)
Chez moi, la première consultation dure une heure et demie. Ça peut paraître trop long. Mais en fait, c'est une conversation avec la personne qui vient, qui expose ses problématiques.
(11:12 - 11:56)
Et de là, moi, j'ai tout un protocole de questions à lui poser pour essayer déjà de comprendre comment fonctionne son métabolisme et quels sont les déséquilibres, quelles sont les causes de ces déséquilibres. Et alors, si besoin, la plupart du temps, moi, j'aime beaucoup travailler avec des analyses, que ce soit des bilans sanguins ou des analyses de selles en ce qui concerne le microbiote, et ça, on va en parler juste après. Mais l'enjeu d'une consultation, c'est vraiment de comprendre les causes des déséquilibres qui sont ressenties aujourd'hui et de bien garder en tête que les déséquilibres ressentis aujourd'hui, c'est le processus de plusieurs années de déséquilibre au niveau métabolique.
(11:57 - 12:38)
Pendant mes consultations, parce que moi, je dis à mes clients, dans six mois, je ne veux plus te voir, en fonction de la problématique qui est posée sur la table. Mais dans le sens où, je pense que ce qui est vraiment intéressant, c'est de donner toutes les clés en main à chacun pour être tracteur de sa santé. Essayer de rendre la personne un petit peu autonome, essayer de les aider un petit peu à identifier ce qui fait qu'ils en sont arrivés là et comment les aider à venir jouer là-dessus pour qu'après, ils soient autonomes et qu'ils ne doivent plus spécialement revenir te voir tout le temps.
(12:38 - 12:50)
Ou dépendre de médecins, de médicaments, etc. Et donc du coup, dans ta pratique, tu as une grosse partie, comme tu disais, où tu poses des questions, qui est ce qu'on appelle une anamnèse. Oui.
(12:51 - 13:21)
Est-ce que tu peux expliquer un petit peu ce que c'est qu'une anamnèse et comment tu la conduis ? Oui. Une anamnèse, c'est un interrogatoire, on va dire, où on essaie de récolter un maximum d'informations et surtout de mettre les informations qu'on récolte en lien. De faire des liens avec comment fonctionne l'organisme de la personne qu'on a en face de nous.
(13:22 - 13:42)
Essayer de comprendre pourquoi son métabolisme réagit comme ça et pourquoi on en est là jusque maintenant. On remonte jusqu'à la naissance. Typiquement, peut-être que ton père a parlé hier de la naissance du microbiote et de la manière dont l'enfant est mis au monde, que ce soit par césarienne ou par voix basse.
(13:42 - 14:00)
Déjà, à ce moment-là, il y a une formation du microbiote qui est très différente et qui va influer sur tout le reste de notre vie. Donc vraiment essayer de retourner un maximum dans la vie de ton client et avoir un maximum d'éléments pour pouvoir le prendre en charge. Oui, complètement.
(14:00 - 14:31)
Et c'est quoi les motifs d'une consultation en naturopathie ? J'imagine que ça doit être varié. Qu'est-ce qui revient peut-être le plus souvent ? Moi, après, je me suis spécialisée vraiment en hormonologie, en santé intestinale et en micronutrition. Donc ça tourne énormément autour de**...** Il peut y avoir déjà des maladies ou des pathologies déjà installées.
(14:32 - 14:42)
Par exemple, des gens qui ont la maladie de Crohn ou des syndromes de l'intestin irritable, par exemple, qui sortent de chez le gastro-entérologue. Et en fait, ils sont perdus. Ils ne savent pas trop comment s'alimenter.
(14:43 - 14:51)
On leur dit FODMAP. Oui, mais FODMAP, c'est hyper restrictif. Donc voilà, ils sont un peu perdus au niveau information.
(14:51 - 15:05)
Ou alors, j'ai énormément de déséquilibres hormonaux de plus en plus chez les femmes. Des cycles pas réguliers, des difficultés à tomber enceinte, des envies d'arrêt de pilules. Ça, j'ai beaucoup aussi en consultation.
(15:06 - 15:27)
Et je pense que le number one sur le gâteau qui revient très souvent, c'est soit un blocage de perte de poids, soit une prise de poids non expliquée. C'est marrant que tu parles de... Donc, tu as des femmes qui viennent chez toi en disant « J'ai envie d'arrêter la pilule. Je sais que ça va dérégler beaucoup de choses.
(15:27 - 15:41)
Comment est-ce qu'on m'accompagne sur le côté ? » C'est marrant ça. Et vraiment parce qu'ils ont entendu qu'il y avait une possibilité d'un dérèglement ? Complètement.
(15:42 - 15:56)
Après, les microbiotes, on commence à en parler de plus en plus. J'ai encore vu tout à l'heure sur mon téléphone la RTBF qui faisait un article sur... C'était quoi ? C'était le microbiote et les nouveau-nés. Bref, l'importance de transférer du coup un bon microbiote au nouveau-né.
(15:57 - 16:09)
Ah, j'aime bien. Et donc, je me demande, est-ce que c'est déjà un phénomène que tu observes aujourd'hui ? Des femmes qui viennent chez toi en disant « Je veux prendre soin de mon microbiote pour que mon enfant ait un bon microbiote » ou ça ne va pas jusque-là ? Non. C'est vraiment plutôt hormonal à ce moment-là ? Oui.
(16:09 - 16:31)
Et puis en fait, ces femmes-là, elles ne suspectent pas vraiment l'impact du microbiote à ce moment-là, mais c'est plutôt ce que je n'ai pas dit. J'ai parlé des gens qui ont des maladies déjà installées, mais il y a aussi beaucoup de gens qui ont des ballonnements, des gaz après les repas, des reflux gastro-osophagiens, tu vois, des inconforts. Des inconforts chroniques.
(16:32 - 16:40)
Oui. Et ils ne savent pas vraiment d'où ça vient. Ils font des... Parfois, ils ont fait des analyses, il n'y a rien qui sort et ils sont un peu en errance médicale.
(16:40 - 17:17)
Et donc, ils ont envie de creuser. Et à ce moment-là, c'est vrai qu'il y a l'aspect de prise de poids qui fait aussi partie de tes consultations. Est-ce que c'est souvent... Enfin, à quoi est-ce que ça ressemble ? Est-ce que c'est quelqu'un qui vient avec un nombre assez large de plaintes, y compris la prise de poids, ou est-ce que c'est plutôt des personnes qui viennent en disant j'ai envie de perdre du poids, je n'arrive pas à maintenir mon poids, j'ai envie de me sentir mieux dans mon corps et au passage, j'ai des gaz, j'ai des reflux, j'ai tout.
(17:18 - 18:07)
Ou est-ce que tu observes un peu un mix ? Ou comment est-ce que ça se passe une personne qui vient chez toi avec cette problématique ? J'ai les deux, mais je dirais quand même que ce sont plus des personnes qui ont des inconforts au niveau digestif et qui me disent hey by the way, j'ai pris du poids ou je n'arrive pas à me débarrasser de mes kilos en trop. Donc c'est plutôt des personnes, alors peut-être qu'inconsciemment elles font déjà le lien entre problème digestif et difficulté à perdre du poids, ça je ne sais pas te répondre. Tu es fascinée par le microbiote, on en a parlé au début, ça ne fait que revenir dans la discussion.
(18:08 - 18:37)
Je le sais aussi, parce que comme tu disais, parfois quand il y a certaines personnes qui viennent avec des inconforts digestifs et que tu sens que ça traîne un petit peu, tu veux leur faire faire une analyse pour savoir justement plus précisément ce qui se passe. Donc une analyse du microbiote, c'est que tu en recommandes à tes clients de les faire chez nous pour pouvoir avoir après un axe plus précis pour savoir est-ce qu'il faut justement faire un régime FODMAP ou au contraire, est-ce qu'il faut augmenter... Certaines fibres. Voilà, c'est ça.
(18:39 - 19:00)
Donc du coup, je sais que c'est quelque chose qui fait vraiment partie de ta pratique. Et on en reparlera peut-être un petit peu plus à la fin. Mais j'aimerais te demander du coup, comment est-ce que tu amènes le sujet du microbiote dans une consultation ? Parce que j'imagine que les personnes ne viennent pas chez toi en disant j'ai un problème de microbiote.
(19:00 - 19:12)
Non. Comment ça se passe ? Je ne sais pas, quels sont les signes d'un microbiote perturbé ? Est-ce que c'est un sujet que tu abordes directement ? Est-ce que tu abordes même le sujet du microbiote avec eux ? Systématiquement. Ouais.
(19:12 - 19:25)
Alors, moi, ils me connaissent pour leur rabâcher le microbiote et le microbiote. Souvent, ils ont entendu parler, ils connaissent le mot microbiote, mais ils ne savent pas vraiment ce que c'est. Et je mets un point d'honneur à leur expliquer.
(19:26 - 19:43)
Alors, très souvent, j'en parle quand on est au niveau alimentation ou alors quand on parle... Moi, dans mes consultations, j'adore parler caca. On passe beaucoup de temps à parler des selles, des gaz, etc. Parce qu'en fait, ça, c'est la partie un peu visible de l'iceberg.
(19:43 - 20:09)
Quand on a des problèmes digestifs. Après, il y a tout ce qui en découle derrière. Et donc, quand on est dans cette phase-là pendant la consultation, je leur explique ce qu'est le microbiote, ce qu'est la barrière intestinale, ce que c'est la porosité intestinale, ce que c'est la dysbiose intestinale pour les sensibiliser et leur faire comprendre l'impact, en fait, de leur alimentation, notamment au quotidien.
(20:10 - 20:14)
Mais pas que. Il y a plusieurs facteurs qui influent sur le microbiote. Je pense qu'on en parlera après.
(20:15 - 20:26)
Mais oui, c'est à ce moment-là que je leur explique. Et en fait, j'ai trouvé des mots simples, des manières simples, un peu schématiques, de leur expliquer. Et j'ai l'impression que ça, ça leur parle beaucoup.
(20:26 - 20:34)
Et alors, elles m'envoient... Je dis « elles » parce que j'ai beaucoup de femmes en consultation. Peut-être qu'on est plus sensible à prendre soin de soi. Mais j'ai aussi des hommes.
(20:34 - 21:01)
Mais souvent, alors, ils m'envoient la composition de leur assiette ou en disant « mon microbiote va un peu mieux ». C'est un mot qu'elles commencent à intégrer dans leur quotidien. Oui, et de comprendre, en fait, pourquoi on nous a toujours éduqués, en tout cas, ceux qui ont reçu une éducation peut-être un peu plus portée sur la nourriture saine. Parce que c'est vrai que ce n'est pas quelque chose de systématique.
(21:01 - 21:12)
Ça dépend. Moi, forcément, avec un père médecin nutritionniste, j'ai été sensibilisé à ça très tôt. Mais je vois bien autour de moi que ce n'est pas le cas de manière systématique.
(21:12 - 21:22)
Et donc, je trouve ça chouette de réussir à faire le lien, en fait, de pourquoi est-ce qu'on va nous demander de manger certains aliments. Parce que c'est vrai que, OK, c'est bon pour toi. Oui, d'accord.
(21:22 - 21:28)
Mais je pense que quand on percute, ah oui, mais en fait, ça a aidé ce mécanisme-là. Complètement. Je pense que c'est beaucoup plus motivant.
(21:28 - 21:49)
Et c'est pour ça que tu te retrouves avec des personnes qui t'envoient les photos de la recette qui vont jusque-là, Et qui sont hyper motivées. Mais tu vois, en fait, je travaille comme ça parce que si je ne le faisais pas comme ça pour moi, ça ne marcherait pas. Depuis que je suis toute petite, j'ai toujours été hyper curieuse, besoin de comprendre les choses.
(21:49 - 22:03)
C'est parce que ça ne m'a jamais suffi. Il fallait qu'on m'explique la cause, le pourquoi du comment des trucs. Et en fait, surtout pour l'alimentation, où on a tendance à avoir ces petites habitudes qui sont faciles et c'est un mécanisme.
(22:03 - 22:36)
Souvent, les gens me disent au supermarché, moi, je prends tout le temps les mêmes choses. Alors que si tu fais l'effort d'expliquer, en fait, cet aliment-là ou cette catégorie d'aliments va influer de telle manière sur ton métabolisme et notamment sur ton microbiote, en fait, ça donne envie d'y aller, de tester, de goûter de nouveaux trucs. C'est marrant, ça fait presque, sans faire exprès, un peu une pub pour Symp où on est vraiment dans l'explication de pourquoi tel déséquilibre va expliquer pour leur faire un lien avec pourquoi vous devez manger tel ou tel aliment.
(22:37 - 23:15)
Mais si j'étais quelqu'un en consultation qui n'a pas un père médecin nutritionniste, spécialiste du microbiote, j'en ai jamais entendu parler, tu peux m'expliquer justement ta façon d'expliquer la barrière intestinale et l'impact que vont avoir ces bonnes bactéries sur cette barrière intestinale. Comment est-ce que tu... Enfin, quelle est un petit peu ton explication sur laquelle tu reviens souvent ? Alors, c'est très schématique. Il y a beaucoup de raccourcis qui sont pris pour parler au plus grand nombre.
(23:15 - 23:37)
Mais en fait, j'ai tendance à expliquer que la barrière intestinale, donc les muqueuses de l'intestin, notre tube digestif, il est microperforé. Donc en fait, il y a plein de mini trous pour laisser passer les produits de la digestion. Et en fait, cette barrière intestinale, elle est très sensible à l'inflammation qui est causée par de l'acidité.
(23:38 - 23:58)
Alors l'acidité, elle vient de plusieurs facteurs, que ce soit la pollution, l'alimentation, le stress. Souvent dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, on dit oui, c'est le stress. Oui, d'accord, mais alors, comment ce stress influe dessus ? Eh bien, en premier lieu, en fait, nos bactéries intestinales, elles sont habituées à vivre à un certain pH, à une certaine acidité.
(23:59 - 24:21)
Dès lors que ce pH se modifie, eh bien, il y a certaines bactéries qui sont moins résistantes et qui vont mourir, et d'autres qui le sont plus et qui vont en profiter pour proliférer. Et en fait, c'est à ce moment-là qu'on a les premiers déséquilibres du microbiote, qu'on appelle dysbiose intestinale. Alors, c'est un gros mot pour dire déséquilibre du microbiote, au niveau des bactéries et du microbiote.
(24:22 - 24:57)
Et en fait, dès lors qu'il y a un déséquilibre, eh bien, il va y avoir plusieurs réactions en chaîne. Principalement, donc, au niveau de la muqueuse intestinale, si tu veux, on a... Bon, toi, tu le sais, mais... On a un mucus, en fait, qui protège cette barrière intestinale, qui fait un peu le rôle d'agent filtreur. Et donc, en fait, les toxines, les déchets métaboliques, etc., sont éliminés dans les selles et tout ce qui est micro-nutriments, les vitamines, les oligo-éléments, etc., arrivent à... Enfin, ils passent la barrière intestinale et puis on en bénéficie dans le sang, etc.
(24:57 - 25:13)
Sauf que, quand il y a de l'inflammation, eh bien, le mucus qui protège cette barrière, il est attaqué par l'acidité et il devient de plus en plus fin. Et donc, il fait moins bien son rôle d'agent filtreur. Et donc, en fait, si tu veux, les muqueuses de notre intestin, c'est des jonctions serrées.
(25:14 - 25:39)
Donc, moi, j'ai l'habitude de dire que c'est comme plein de petits bonhommes qui se donnent la main comme ça, tout collé et serré tout le temps. Et puis, au plus il y a de l'acidité, au plus il y a de l'inflammation, eh bien, ils vont se lâcher les doigts un par un jusqu'à se lâcher la main et, en fait, il y aura des trous plus grands que ce qu'ils ne devraient être. Et c'est à ce moment-là que certaines macromolécules, donc certains déchets, toxines, etc., arrivent à passer notre barrière intestinale.
(25:39 - 25:51)
Sauf qu'ils n'ont rien à faire de l'autre côté. Donc, on a une réaction du système immunitaire qui vient attaquer ces molécules qui n'ont rien à faire là. Et ça, ça crée d'autant plus d'inflammation intestinale.
(25:51 - 25:56)
C'est ça. Donc, en gros, c'est un petit peu comme si on avait un gros canal d'égout. Oui.
(25:57 - 26:04)
Il fallait que toutes les mauvaises choses sortent. Oui. Mais lorsqu'on a un déséquilibre, les boulons de cet égout se desserrent.
(26:04 - 26:13)
Et au lieu de juste laisser passer les nutriments**,** il y a aussi les substances toxiques qui sortent. Exactement. De ce nœud d'égout.
(26:13 - 26:29)
Oui. Et du coup, c'est hyper intéressant ce que tu dis par rapport à la réaction du système immunitaire parce que c'est vrai que souvent, on parle parfois et pendant le COVID, on a beaucoup parlé de ça, du système immunitaire qui s'emballe. En fait, c'est comme ça, une surréaction.
(26:30 - 26:58)
Donc, moi, la façon dont je l'ai compris, c'était qu'en fait, tu as un agent extérieur qui vient menacer ton système. Du coup, tu vas avoir une réaction immunitaire pour neutraliser les agents pathogènes, les agents infiltrés pathogènes, les méchants dans James Bond. Sauf que quand il y a une inflammation, il y a une surréaction.
(26:59 - 27:03)
Et donc, pour venir neutraliser un soldat, on envoie l'armée complète. Exactement. C'est ça.
(27:03 - 27:15)
Oui. OK. Et du coup, ça, c'est très intéressant parce que c'est quelque chose que tu tu associes souvent à une prise de poids.
(27:15 - 27:35)
Quels sont les signes ? Voilà, parce que là, on a parlé de la déséquilibre du microbiote de manière très exagérée, enfin, de manière très vulgarisée. Oui. On en découle sur le fait que ce déséquilibre, ça va générer énormément de problèmes un peu partout dans le corps.
(27:35 - 28:03)
Un de ces problèmes est cette inflammation. On parle souvent d'inflammation chronique des gens qui ont même des inflammations autre part qu'au niveau digestif et qui est en fait liée à ces substances qui passent par le canal des goûts. Quel est le lien maintenant si on revient un petit peu plus sur la prise de poids ? Comment est-ce que tu fais le lien ou comment est-ce que tu expliques le lien à tes clients ou tes clientes entre le déséquilibre du microbiote et prise de poids ou équilibre du microbiote et poids stable ? Oui.
(28:03 - 28:23)
La première chose que je leur explique c'est cette fameuse inflammation. Je leur explique que dès lors qu'il y a une inflammation, l'absorption des micronutriments ne se fera pas de manière suffisante. L'absorption et la métabolisation ne se fera pas de manière suffisante.
(28:23 - 29:19)
C'est quoi la métabolisation ? La métabolisation c'est la capacité de notre organisme à convertir certaines molécules en d'autres molécules qui vont l'aider à synthétiser donc à créer des hormones, des neurotransmetteurs, des choses utiles à l'organisme. Et du coup, pourquoi est-ce qu'on dit que quelqu'un qui a un bon métabolisme sait plus facilement maintenir un poids stable ? Eh bien, parce qu'en fait au niveau de l'assimilation des micronutriments, donc tout ce qui est vitamines, minéraux, oligos, éléments, eh bien, ça va mieux se faire. Et en fait, assimiler ces micronutriments-là, c'est fondamental pour synthétiser notamment les hormones essentielles.
(29:20 - 29:45)
Très souvent, une prise de poids est directement corrélée à un microbiote déséquilibré et quand ça fait un petit temps que le microbiote est déséquilibré, eh bien, on a des déséquilibres au niveau hormonal. Ouais, c'est comme ça que je leur explique. Donc, voilà, déséquilibre du microbiote vers un métabolisme qui fonctionne moins bien, c'est ça ? Oui.
(29:45 - 30:17)
Le métabolisme qui, comme tu l'expliquais, permet aussi de stabiliser ton poids. Comment est-ce que tu peux agir sur ton métabolisme aussi, peut-être en dehors du microbiote ? Donc, vraiment, la réaction clé que tu expliques, une des réactions clés, c'est la façon dont va fonctionner ton métabolisme, raison d'avoir un bon microbiote, c'est pour que ton métabolisme fonctionne correctement. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui jouent sur le métabolisme ? Ouais, complètement.
(30:17 - 30:39)
Le numéro un, le grand fléau, c'est la sédentarité. On est des êtres de mouvement, on doit mettre son corps en mouvement, on doit faire circuler les fluides, on doit s'oxygéner. Ça, c'est le numéro un pour booster son métabolisme, le mettre en mouvement, lui donner le mouvement nécessaire dont il a besoin pour fonctionner de manière optimale.
(30:39 - 31:27)
L'alimentation, certainement que ton père en a parlé hier ou dans d'autres podcasts, mais maintenant, de manière scientifique, il y a énormément d'études qui ont été faites sur l'impact de l'alimentation sur le microbiote intestinal. Donc, privilégier les fibres, en fait, qui vont nourrir certaines bactéries du microbiote intestinal qui vont les aider à proliférer. Notamment, il y a certaines bactéries, sans trop rentrer dans les détails, mais en fait, quand on va digérer certaines fibres, nos bactéries vont produire des acides gras à chaîne courte, notamment l'acétate et le butyrate qui sont de puissants anti-inflammatoires pour les muqueuses de l'intestin.
(31:28 - 32:04)
Donc, réduire cette inflammation et qui permettent la prolifération de bactéries saines au niveau intestinal. Et puis, typiquement, au niveau alimentation, il y a plein de choses qu'on peut mettre en place au quotidien pour, justement, nourrir ces bonnes bactéries et avoir un impact positif sur un tas de choses, mais aussi sur son poids. Parce que, c'est intéressant ce que tu dis de ces bonnes bactéries qui produisent ces acides gras à chaîne courte qui permettent de soigner la muqueuse ou d'éviter qu'elle s'enflamme.
(32:04 - 32:23)
J'avais lu aussi qu'elles avaient un impact sur, justement, ce fameux pH dont tu parlais, qu'elles permettaient de conserver un environnement qui était prolifique pour elles, mais qui n'était pas bon pour des bactéries plus inflammatoires. Oui, complètement. Donc, c'est aussi l'effet qu'elles ont.
(32:25 - 32:46)
Et, une des sources de nourriture de ces bonnes bactéries, ce sont les fibres. Une des sources. Est-ce que tu peux expliquer un petit peu ce que tu veux dire par fibres ? Comment est-ce que tu expliques toi, à tes clientes, ce que c'est que les fibres ? Où est-ce qu'elles peuvent en trouver ? Comment en trouver ? Après, il y a aussi tout ce qui est fibres et FODMAP.
(32:46 - 33:09)
On sait que dans certains déséquilibres du microbiote, il y a trop de bactéries de fermentation qui sont développées. Dans ce cas-là, il faut plutôt éviter les FODMAP, mais c'est super important de continuer à manger des fibres. Comment est-ce que tu décortiques tout ça pour tes clients ? Pour leur expliquer ? Comme tu dis, en fait, aussi en naturopathie, ce qui est très important, ce que je n'ai pas forcément dit tout à l'heure, c'est l'individualisation.
(33:10 - 33:35)
Typiquement, toi, tu vas venir avec un problème en disant, je vais perdre du poids, j'ai des soucis digestifs, etc. Mais, tu ne devras pas forcément manger la même chose que la personne qui a les mêmes problématiques que toi. Tout simplement, parce qu'encore une fois, on a tous un microbiote intestinal avec des bactéries qu'on retrouve chez la plupart des individus.
(33:35 - 33:50)
Mais on a surtout un microbiote propre à chacun. Et en fait, en fonction de ton alimentation que tu as eu, les années qui ont précédé, du stress, etc., tu vas avoir un déséquilibre vraiment très différent par rapport à quelqu'un d'autre. Et de la naissance aussi.
(33:50 - 34:25)
Et de la naissance, complètement. Donc, par exemple, les analyses de microbiote que tu proposes avec Symp, ça a tout son intérêt dans une vraie prise en charge ciblée, puisque il n'y a fondamentalement que comme ça qu'on peut savoir exactement sur quelles bactéries on doit agir de manière très ciblée, etc. Après, de manière générale, parce qu'en effet, tu as raison, c'est tout ce que nous, on fait l'individualisation, mais je pense que de manière générale, les fibres sont une source ultra importante pour tout le monde.
(34:26 - 35:03)
Après, certains, justement, il va falloir éviter plutôt les FODMAP que d'autres. Mais de manière générale, je ne pense pas qu'il y ait de cas où une personne doit éviter de manger des fibres. Est-ce que tu peux expliquer un petit peu plus ce que sont les fibres, dans quoi est-ce qu'on en retrouve et lesquelles, toi, tu privilégies dans le sens où elles sont facilement trouvables en Belgique ou en Europe, en tout cas, de là où on vient, qu'on va retrouver peut-être à différentes saisons parce qu'on essaie un maximum de manger avec les saisons ou on essaie d'éviter les pesticides aussi parce que, voilà, je ne vais pas trop te couper l'herbe sous le pied, mais on sait qu'on en retrouve beaucoup dans les céréales complètes.
(35:03 - 35:36)
Le problème, c'est que les céréales complètes, si elles ne sont pas bio, elles sont vraiment bourrées de pesticides. Comment est-ce que tu gères tout ça ou comment est-ce que tu aides tes clients à devenir autonomes là-dedans, dans le remplissage de leur panier, en fait ? Céest une question hyper pertinente parce que, souvent, moi, je leur dis privilégier le bio, alors, parfois, je leur donne des listes d'aliments qui sont moins touchés par les pesticides, etc., mais c'est vrai qu'on me dit mais le bio, c'est impayable, machin. Moi, je dis toujours, on fait au mieux avec ses moyens.
(35:37 - 36:21)
Le mieux, de toute façon, en 2024, c'est de consommer bio le plus possible, bien qu'il faut rester conscient que dans le bio, il y a quand même des pesticides. Notre terre, on l'a foutue en l'air, donc, il y aura toujours des traces, mais pour en revenir à ta question sur les fibres, alors, ça dépend de chacun, tu vois, il y en a qui viennent et qui ont une alimentation hyper portée sur, comme tu dis, les céréales complètes, manger varier, les fruits et légumes, etc., il y en a d'autres qui mangent beaucoup plus encore de viande que de fibres, donc, il faut vraiment s'adapter à chacun. Les fibres, on retrouve ça, généralement, dans les légumes, on va retrouver plus, et dans les céréales complètes.
(36:21 - 36:39)
Est-ce qu'à d'autres endroits, on retrouve des fibres ? Ouais, fibres, légumes, céréales complètes, légumineuses. Légumineuses. Ouais, donc, en fait, tout ce qui est riche, ouais, en polysaccharides, donc les sucres complexes qui vont nourrir les bonnes bactéries, donc, augmenter d'autant plus ces apports-là.
(36:41 - 37:11)
Donc, du coup, les légumes, ça, super, les légumes dans lesquels on retrouve des fibres, généralement, c'est pas quelque chose qui va nous faire grossir aussi, c'est quelque chose qu'on peut manger en grosse quantité. Comment est-ce que tu fais, justement, pour continuer à avoir un apport en protéines assez élevé ? Parce que, généralement, peut-être que tu peux en parler un petit peu, généralement, on essaie de dire qu'on veut perdre du poids, mais c'est intéressant d'essayer de manger peut-être plus protéiné. Ouais.
(37:11 - 37:54)
Comment est-ce que tu fais pour à la fois réduire, un petit peu, la consommation de viande, déjà, pour notre planète, pour le portefeuille, pour les animaux, et aussi, surtout, pour notre microbiote, parce qu'on sait qu'une alimentation trop riche en protéines animales, ou en graisse animale saturée, ou même en viande rouge, va avoir un impact sur nos bactéries, va permettre la prolifération de certaines bactéries plus inflammatoires, parce que, par définition, dans la viande, il y a zéro fibre. C'est pas le seul problème. Il y a d'autres substances, mais en plus de ça, par définition, il y a zéro fibre.
(37:55 - 38:31)
Comment est-ce que tu fais pour créer une assiette qui est riche en protéines, qui n'est pas trop riche en viande, pas qu'il faut arrêter... Bien sûr. Je ne suis pas en train de dire qu'il faut tous arrêter de manger de la viande, mais, si on veut en diminuer, comment est-ce qu'on fait pour, en fait, c'est ma question, comment est-ce qu'on fait pour diminuer, peut-être, la viande, augmenter les fibres, tout en augmentant l'apport protéiné ? Eh bien, moi, je parle beaucoup des protéines végétales. Ma vision des choses, c'est qu'il y a... Voilà.
(38:32 - 39:02)
En tout cas, moi, je pense vraiment qu'on est des omnivores et que c'est bien de manger tout sans en abuser. Donc, je pense que c'est nécessaire d'avoir de l'apport en viande, enfin, en protéines animales et de l'apport en protéines végétales. Mais dans ce cas de figure-là, je vais plutôt privilégier les protéines végétales, les sensibiliser à l'impact des protéines animales sur le microbiote et surtout, en fait, réduire l'apport en céréales, enfin, en féculents, qui est beaucoup trop présent dans notre alimentation.
(39:02 - 39:25)
Par féculents, tu veux dire, dans quoi sont... C'est quoi les féculents ? Les féculents, c'est tout ce qui est pâtes, pommes de terre, riz et privilégier tout ce qui est céréales un peu plus complètes, bio. Je mets un point d'honneur à chaque fois, comme tu l'as souligné tout à l'heure. Donc, le quinoa, le camout, le sarrasin, l'Épeautre, le petit Épeautre, etc.
(39:25 - 39:51)
Et vraiment, venir réduire cet apport-là parce qu'on se rend compte que dans notre alimentation, on a beaucoup plus de céréales que de légumes, par exemple, de fruits et de protéines au quotidien. On y a un tout petit peu touché. C'est quoi les ennemis d'un microbiote en bonne santé ? Alors, number one de number one, les antibios.
(39:52 - 40:03)
Alors, les antibios sont absolument nécessaires. On ne remet pas du tout ça en question. En revanche, il y a les fameuses pubs où les antibiotiques, c'est pas automatique.
(40:03 - 40:21)
C'est pas pour rien qu'il y a eu une énorme campagne lancée sur ça. Tout simplement parce que les antibios, alors, quand on soupçonne une infection bactérienne, généralement, on ne sait pas vraiment quelles bactéries sont responsables. Donc, en fait, on va taper assez large et on va prescrire des antibios à large spectre.
(40:21 - 40:45)
Et en fait, oui, ça va attaquer ces mauvaises bactéries et rétablir l'équilibre, mais ça va aussi attaquer des bonnes bactéries du microbiote intestinal. Et ça, on veut absolument éviter. Donc, mon meilleur conseil, c'est quand vous avez une prise d’antibio, évidemment, on prend les antibiotiques parce qu'il faut les prendre, mais en parallèle, on fait une cure de probiotiques.
(40:45 - 41:02)
Alors, juste après, je vais expliquer un peu ce que c'est, peut-être. Mais, les probiotiques vont permettre de renflouer un peu le microbiote intestinal de bonnes bactéries. Voilà, on les prend espacées de 3 heures des antibiotiques pendant toute la prise antibiotique jusqu'à 2 semaines après.
(41:02 - 41:23)
Et là, on est tranquille pour éviter les diarrhées qu'on a tendance à avoir après les antibiotiques, les ballonnements, les gaz, etc. Chez les femmes, beaucoup de mycoses vaginales après la prise d’ antibios puisque, chez nous, le vaginal et l'intestinal sont physiologiquement liés. Donc, numéro 1, les antibios.
(41:23 - 41:39)
Numéro 2, les aliments ultra transformés. Ça, c'est un poison pour notre microbiote intestinal. Les sucres raffinés, ça décime notre microbiote intestinal, ça permet la prolifération de, finalement, mauvaises ****bactéries.
(41:39 - 42:00)
On parle souvent des Candida albicans quand on a une candidose qui peut être responsable, par exemple, chez les femmes de mycoses vaginales à répétition. En fait, c'est une prolifération aux Candida albicans. Donc, c'est une famille de bactéries qui sont propres à notre équilibre microbiotique, mais qui se nourrissent de sucre.
(42:01 - 42:27)
Et donc, plus on va avoir une alimentation sucrée, et bien, plus ces Candida vont en profiter pour proliférer. Et donc, c'est ce candida qui est même un champignon, c'est ça ? ouais. Qui, qu'on a tous, oui, mais qui se prolifère de manière excessive chez beaucoup de gens, même, je sais qu'il y a une grosse étude qui est sortie dessus.
(42:27 - 42:47)
Il y a du sucre partout. Voilà, on disait, c'est du misdiagnosis, en anglais, c'était que, voilà, c'est quelque chose qui avait été mal diagnostiqué depuis des années, où on dit, en fait, vous êtes intolérant au gluten. Donc, énormément de personnes pensent être intolérants au gluten, alors qu'en fait, c'est plutôt la présence d'une candida.
(42:47 - 42:52)
Un trop de sucre, ouais. C'est ça. Et donc, du coup, ce champignon se nourrit de glucides raffinés.
(42:52 - 42:58)
Oui. Mais les glucides raffinés, c'est quoi ? On en retrouve partout, maintenant. Absolument partout.
(42:59 - 43:16)
On a du sucre partout et on ne s'en rend même pas compte. Moi, j'aime bien un peu, tu vois, sensibiliser et puis choquer en même temps juste pour que ça reste en tête, mais une baguette de pain, c'est l'équivalent de quatre canettes de coca. Personne ne nous dit ça.
(43:16 - 43:20)
Pain blanc. Oui, oui, pain blanc, pain blanc. Et personne ne nous dit ça.
(43:20 - 43:28)
Et quand on se prend un sandwich, on s'enfile deux canettes de coca. Et puis, généralement, il y a un petit soda qui va avec. Oui, donc on est à trois.
(43:28 - 43:51)
C'est absolument hallucinant. Donc, le sucre, il y en a partout, partout, Et tout ce qui est aussi les conservateurs, les additifs, les colorants, etc., ça, ça décime le microbiote. Il y a énormément d'études qui ont fait le lien justement entre tous ces conservateurs et la prolifération de mauvaises bactéries.
(43:51 - 44:07)
Donc, tu as dit les aliments ultra transformés, pardon, les antibiotiques, les aliments ultra transformés, le sucre raffiné, enfin, les glucides raffinés. Donc, on va retrouver aussi dans le pain blanc, les pâtes blanches. Bah, le gluten.
(44:08 - 44:16)
L'alcool. C'est ça. Gluten, mais où justement, on se rend compte en fait que c'est plutôt lié au sucre.
(44:16 - 44:24)
Oui, c'est ça. Le lactose aussi, très riche en sucre. Et, ces quatre-là.
(44:24 - 44:30)
Et puis, les conservateurs aussi. Les conservateurs et le stress. Ennemis du microbiote.
(44:33 - 44:50)
Voilà, un grand fléau en consultation de plus en plus de personnes en burn-out, en dépression, etc. Bah, le lien maintenant commence à être véritablement établi avec de grosses études par rapport aux microbiotes. Dans un sens comme dans l'autre.
(44:50 - 45:05)
Complètement. Oui, c'est pour ça qu'on parle de deuxième cerveau maintenant. Puisqu'en fait, les chercheurs se sont rendus compte qu'il y avait des... Déjà, on a énormément de neurones dans notre intestin.
(45:05 - 45:32)
Et qu'en fait, il y avait véritablement un axe intestin-cerveau et plus seulement cerveau-intestin. Et, il y a énormément d'informations qui émanent des intestins et qui montent... Et donc, du coup, en plus du point de vue esthétique de la perte de poids, le fait d'avoir un microbiote en pleine forme, ça permet de rester en bonne santé. Ah bah ouais, complètement.
(45:32 - 45:56)
Et sur tous les points. Bah, on va certainement pas épiloguer là-dessus aujourd'hui, mais tout ce qui est maladies inflammatoires, maladies chroniques, le diabète, l'obésité, bah maintenant, il y a vraiment des études solides qui montrent le lien direct entre un microbiote déséquilibré et le développement de ces maladies-là. Même les maladies neurodégénératives.
(45:57 - 46:03)
Encore plus de formée là-dessus dans deux semaines. Top. Voilà.
(46:06 - 46:34)
Quels sont... À quoi ressemble ton assiette, toi, de manière générale ? Après, généralement, on dit que c'est un peu un test tricky. Moi, j'aime beaucoup... Alors, sans jamais être dans le contrôle, c'est une valeur aussi que j'essaie d'apporter un max pendant mes consultations. Je n'ai pas de plan alimentaire précis, machin, on se fait plaisir, voilà. Mais mon assiette, moi, j'aime bien une assiette bien colorée.
(46:35 - 46:47)
Je suis assez cliché naturel, en fait, je crois. Bien colorée, féculents à indice glycémique bas. L'indice glycémique bas, en gros, c'est la charge de sucre que contient un aliment.
(46:47 - 46:59)
Donc, tantôt, là, on parlait des féculents. Eh bien, c'est limiter ce sucre pour, justement, le bien-être de nos bactéries intestinales. Donc, c'est tout ce qui est, pour la plupart, des grains anciens.
(46:59 - 47:11)
Le quinoa, le sarrasin, l'épeautre, etc. Et donc, du coup, ce n'est pas la même chose que le fait de compter les calories. Enfin, peut-être, je te laisse terminer ton assiette et puis on revient là-dessus.
(47:12 - 47:46)
Comme tu veux, il y a des choses, je pense, de super importants pour comprendre un petit peu les mécanismes de la perte de poids et pourquoi certains régimes fonctionnent, peut-être, sur du court terme et ne fonctionnent pas sur du long terme. C'est quoi la différence entre les calories ? On va dire, voilà, il faut essayer de, par calorie que tu ingères, il faut brûler autant de calories. Je sais que c'est un peu une méthode ancienne de pensée parce qu'on se rend bien compte qu'une calorie dans un aliment riche en fibres ou une calorie dans un aliment où il n'y a pas de fibres, ce n'est pas du tout la même chose.
(47:46 - 48:02)
Non, ça ne vaut rien. Et quel est le lien avec par exemple la dysglycémie ? Comment est-ce que tu peux nous expliquer peut-être ces concepts de manière facile ? Oui. Moi, je vais peut-être un peu te décevoir dans le sens où l'apport calorique, ça ne me parle pas.
(48:03 - 48:37)
Je suis incapable de te dire dans un burger, il y a tant de calories, dans un steak, il y a tant de calories parce que comme tu as dit, c'est un peu ancien, c'est un peu obsolète pour moi et ça n'a aucun impact sur la perte de poids. Tout simplement pourquoi ? Puisque très souvent, les personnes qui veulent perdre du poids, elles font des régimes X, Y, Z. Mais en fait, ce qu'on se rend compte, c'est qu'elles sont en carence micro nutritionnelle. Carence micro nutritionnelle, ça veut juste dire qu'elles manquent de certains micro nutriments.
(48:38 - 49:07)
Et ces micronutriments ont un impact direct déjà en fonction de ce qu'on ingère sur ce fameux microbiote et aussi sur toute l'essence. En fait, tout ce qu'on va fabriquer dans notre corps. Et donc, je ne peux pas vraiment te répondre en fonction des calories, mais ce qui est certain, c'est qu'on a besoin d'avoir des apports suffisants en oméga 3, en fibres, en protéines, en féculents.
(49:07 - 49:14)
On doit avoir des assiettes les plus complètes possible. Toi, tu ne comptes pas une assiette par son apport en calories. Non.
(49:14 - 49:21)
Tu la comptes plutôt par son apport micro nutritionnel. Exactement. Et aussi, du coup, on a une dysglycémie.
(49:21 - 49:32)
Bien sûr. Donc, je te laisse revenir à ton assiette maintenant. Mais c'était important pour moi de faire cette pause sur ce concept où on refera évidemment un podcast nous là-dessus.
(49:32 - 49:39)
Peut-être qu'on en refera un aussi ensemble là-dessus parce que c'est un sujet où on peut en parler des heures. Oui, c'est clair. Ton assiette.
(49:40 - 49:45)
Donc du coup, colorée. Mon assiette. Une dysglycémie basse au niveau des féculents que tu vas choisir.
(49:45 - 49:51)
Oui. J'aime bien mettre un, deux ou trois légumes. Voilà, vraiment.
(49:52 - 50:02)
Voilà, ça dépend de mon envie du moment. Et une protéine. Alors, mon combat de tous les jours, c'est avoir un apport en protéines suffisant.
(50:03 - 50:16)
Beaucoup de gens ne consomment pas suffisamment de protéines. Ça ne veut pas dire manger un steak et du poisson. C'est quoi un apport suffisant en protéines ? En exemple, imaginons que je mange du poulet.
(50:16 - 50:24)
Oui. Ça ressemble à quoi mon morceau de poulet ? Et puis de l'autre côté, je mange, je ne sais pas justement, des légumineuses riches en protéines. Oui.
(50:24 - 50:32)
Au niveau quantité, comment est-ce que tu fais le rapport généralement ? Eh bien, typiquement, tu pèses combien ? 90. 90. C'est la dernière fois que je me suis posé.
(50:33 - 50:58)
Mais t'as un bon microbiote, donc ça ne doit pas... 90 kilos, eh bien, pour une personne pas forcément sportive, avec pas de soutien hormonaux, ou voilà, une personne saine, on va dire, toi, tu devrais consommer plus ou moins 90 grammes de protéines par jour. Donc en fait, on part du principe que c'est plus ou moins 1 gramme de protéines par kilogramme de poids.
(50:59 - 51:12)
90 grammes de protéines, on n'y arrive pas comme ça. Dans le sens où, ça ne veut pas dire 90 grammes de viande, par exemple. De mémoire, comme ça, 100 grammes de viande rouge, c'est 20 grammes de protéines.
(51:13 - 51:19)
Deux œufs, c'est 18 grammes. Donc, tu vois, on n'y arrive pas vraiment comme ça. 100 grammes de lentilles, je crois que c'est 18 grammes aussi.
(51:20 - 51:31)
Ah oui, donc il y a un rapport quand même assez élevé en protéines dans des lentilles. Ah oui, complètement. On est presque au même équivalent que 100 grammes de viande.
(51:31 - 51:45)
Ah oui, oui, complètement. Les protéines végétales ne sont pas moins protéinées que les protéines animales. Le steak, moi, j'ai créé un tableau des féculents que je remets à mes clients à la suite de la consultation.
(51:45 - 51:59)
Ils sont genre au milieu. Au-dessus, il y a tout ce qui est le tofu, le seitan, le tempeh, la spiruline, la poudre verte, les algues vertes qui font partie des aliments les plus protéinés. Après, il faut savoir les cuisiner.
(52:00 - 52:17)
C'est un peu le problème, si tu mets un steak dans ta poêle, normalement, si tu aimes bien la viande, ce sera bon. Tu mets des lentilles dans une poêle, si tu n'assaisonnes pas, à mon avis, tu ne vas pas prendre le même plaisir. C'est vrai, mais ce qui est intéressant, c'est que tu peux intégrer des épices bonnes pour ton microbiote intestinal.
(52:18 - 52:32)
Exactement. Le curcuma, hyper anti-inflammatoire, le gingembre qui va l'activer, le poivre. Tu donnes un peu des... Je sais que ton compagnon a été chef pendant longtemps, donc j'imagine que tu cuisines bien.
(52:33 - 53:12)
Il cuisine bien. Donc tu sais ce qu'il faut mettre dans une assiette pour que ce soit goûtu. Est-ce que tu donnes un petit peu ses conseils en consultation ? Comment est-ce que tu fais ? Quelqu'un qui te dit « Moi, je mange des pâtes blanches avec un steak tous les soirs avec de la compote sur le côté».
Forcément, au niveau apport micro nutritionnel, c'est un peu light. Comment est-ce que tu vas lui apprendre à changer ? Parce que c'est une chose de comprendre qu'il faut manger autrement, de vouloir manger autrement, mais puis après, de savoir manger autrement. Comment est-ce que ça se passe ? C'est une très, très bonne question parce que ça, tous les jours, ça m'arrive en consultation.
(53:12 - 53:28)
En fait, tu as des habitudes de vie qui sont ancrées depuis des années et c'est super difficile de les changer. Alors moi, ce que je dis tout le temps, c'est on y va step by step. Donc à son rythme, tu as l'habitude de manger ton steak, tes pâtes blanches et ta compote de pommes le soir.
(53:28 - 53:49)
Eh bien déjà, on va essayer un soir sur deux d'intégrer des pâtes complètes ou des pâtes sans gluten, par exemple. On va essayer d'intégrer un légume supplémentaire, de réduire un peu la part des pâtes et d'intégrer un légume. Le lendemain, on va essayer de ne pas manger du steak, mais de manger un bout de poisson.
(53:49 - 54:22)
Tu vois, donc vraiment, en fait, c'est hyper individualisé. Tu vois, ça rejoint un peu ce que je disais tantôt, c'est que je ne travaille pas avec un plan alimentaire précis, parce qu'en fait, c'est restrictif, c'est chiant et tu vas peut-être le tenir un mois, trois mois et puis, tu vas m'appeler en disant « Eh bien, moi j'arrête tout parce que j'en ai marre, je veux retrouver mon steak et mes pâtes et ma compote. » Tu vois, donc c'est vraiment, voilà, petit à petit, on intègre de nouvelles habitudes et en fait, à l'issue de la consultation, je remets ce qu'on appelle en naturopathie le protocole d'hygiène vitale.
(54:22 - 55:02)
En fait, c'est le compte rendu de tout ce qui a été dit, tout ce qui a été dit pendant la consultation, plus des conseils spécifiques à mettre en place dans leur quotidien. Et en fait, à chaque fois, je vais parler soit de catégories d'aliments ou alors d'aliments bien précis, mais toujours en fait en faisant le lien avec comment ça influe sur leur métabolisme et puis leur dire, ben, tu vois, une assiette, le matin, comme petit-déj, hop, je vais te donner des exemples, tu peux faire ci, ça, ça, ça. N'oublie pas, tu as tout ce qui est épices, herbes aromatiques qui vont t'aider à réduire l'inflammation, tu vois, à soutenir ton microbiote.
(55:03 - 55:24)
Donc, petit à petit, du coup, au bout de six mois, en fait, t'es passé du steak, pâtes blanche et compote à quelque chose de beaucoup plus diversifié et riche en micro nutriments sans que ce soit un effort, sans que ce soit du jour au lendemain. C'est au bout de six mois que t'arrives à cette assiette-là avec une assiette que la personne aime. Et ça lui fait plaisir.
(55:24 - 55:31)
c'est se construire et c'est continuer à vivre. Et de temps en temps, le vendredi soir, elle va se refaire son assiette-pâte compote et elle va être aux anges. Et elle va profiter deux fois plus.
(55:32 - 55:34)
Evidemment. Quoique parfois, même les goûts changent. Oui, c'est vrai.
(55:35 - 55:44)
Ça modifie petit à petit. Oui, complètement. Donc, pour résumer, je vais essayer de résumer tout ce qu'on a dit et tu me corriges.
(55:45 - 56:07)
Donc, la naturopathie, ce n'est pas juste recommander des plantes. Ça en fait partie, mais ce n'est pas juste ça. En tant que naturopathe, tu regardes vraiment un petit peu tout l'environnement de la personne. Son activité physique, son stress, son alimentation, ses problèmes qu'elle a eu tout au long de sa vie.
(56:08 - 56:23)
Pour essayer au final de sortir un plan qui est ultra personnalisé. Complètement. Que la personne va pouvoir introduire petit à petit afin de finalement être autonome parce qu'elle a compris l'impact que ça a sur son milieu.
(56:23 - 56:36)
Donc on a dit que le microbiote avait un gros impact aussi sur la façon dont ton poids allait se réguler. Notamment parce qu'il a un impact sur ton métabolisme. Mais pas que.
(56:36 - 57:08)
On a aussi parlé de tous les impacts que peut avoir un microbiote déséquilibré qui, pour rappel, lorsque ce tuyau d'égout est déboulonné à certains endroits et laisse passer certaines choses indésirables qui vont causer des problèmes métabolismes mais aussi tout autre problème y compris au niveau plutôt de la santé mentale. Donc ça, on en a parlé dans un autre podcast. Et donc, du coup, le but, c'est d'essayer de trouver une assiette qui va être bonne pour le microbiote.
(57:08 - 57:48)
Après, parfois, tu fais aussi certaines analyses. Notamment l'analyse de celles du microbiote pour identifier des perturbations précises et pouvoir agir de manière précise là-dessus. Et pour, au final, arriver sur une assiette riche en fibres, riche en protéines, sans spécialement avoir trop de graisse animale saturée, trop de protéines animales pour, en fait, avoir un microbiote qui fonctionne bien, un métabolisme qui fonctionne bien et, du coup, une personne qui va pouvoir se stabiliser au niveau de son poids mais aussi rester en bonne santé parce que ce n'est pas que la face visible de l'iceberg ou l'esthétique.
(57:49 - 58:02)
C'est aussi tous les autres enjeux de santé mentale. C'est aussi la santé qui, petit à petit, se crée à cause d'un déséquilibre, en partie à cause d'un déséquilibre qui vient du microbiote. Je pense qu'on a fait le tour.
(58:03 - 58:11)
Je ne sais pas si tu as un mot pour la fin. Merci. Merci pour ce podcast.
(58:12 - 58:30)
J'espère que ça va éclairer plusieurs personnes, essayer de leur faire un peu plus comprendre des grands concepts qu'on entend partout et qu'on ne comprend pas forcément tout. Je pense qu'on a bien vulgarisé, bien démocratisé aujourd'hui, le langage. Et c'est important de prendre soin de soi, de s'écouter.
(58:31 - 58:39)
Voilà, peut-être le message à faire passer est que, ce n'est pas normal d'avoir des ballonnements après les repas. Ce n'est pas normal de se sentir gonflé dans son jean après avoir mangé.
(58:40 - 58:57)
Ce n'est pas normal de ne pas aller tous les jours à la selle, d'avoir des selles pas consistantes, d'alterner entre diarrhée et constipation. Ça, ce sont des signes d'un microbiote qui est déséquilibré. Et comme on l'a dit tantôt, c'est la partie visible de l'iceberg.
(58:58 - 59:12)
En fait, il y a tout ce qui en découle qu'on ne voit pas et qui est profondément inquiétant dans un sens pour l'équilibre de l'organisme. Je pense que c'est un bon mot pour la fin. Prenez soin de votre microbiote.
(59:12 - 59:12)
Oui.