Dans cet épisode, nous explorons le rôle clé du microbiote vaginal et ses liens avec le microbiote intestinal, les cystites, la dysbiose et la fertilité.
Le Dr Vanessa Dablemont partage ses conseils pour comprendre et protéger cette flore fragile grâce à une alimentation adaptée, des probiotiques ciblés et une hygiène respectueuse.
Le Dr Vanessa Dablemont, médecin généraliste passionnée par la nutrition et les microbiotes, accompagne les femmes pour restaurer leur flore vaginale et mieux prévenir les cystites et troubles de la fertilité.
Le microbiote vaginal est un écosystème fragile mais essentiel à la santé intime féminine. Il est composé majoritairement de lactobacilles, ces bonnes bactéries qui maintiennent un pH acide et protègent des infections.
Comparé au microbiote intestinal, il est moins diversifié, mais les deux sont étroitement liés : un déséquilibre digestif peut impacter la flore vaginale.
Les scientifiques ont identifié plusieurs communautés bactériennes vaginales, certaines très protectrices (comme le Lactobacillus crispatus) et d’autres moins efficaces, ce qui expose certaines femmes à plus de cystites, de vaginoses ou de candidoses.
On le sait moins, mais l’intestin est le réservoir naturel des lactobacilles. Un microbiote intestinal appauvri, une flore déséquilibrée ou une digestion difficile peuvent réduire l’apport de bonnes bactéries au vagin. Travailler d’abord sur l’intestin est donc une clé pour rétablir un microbiote vaginal sain.
Une alimentation pauvre en fibres, trop transformée ou un manque de diversité alimentaire fragilisent la flore. Le tabac, le stress chronique, certains médicaments (comme les antibiotiques) peuvent aussi créer une dysbiose.
Le vagin est auto-nettoyant : trop de lavage, l’utilisation de gels parfumés ou de douches vaginales déséquilibrent la flore. Mieux vaut utiliser un savon doux, non parfumé, et laver uniquement l’extérieur.
Une flore affaiblie laisse place aux germes opportunistes : les cystites deviennent fréquentes, surtout après des rapports ou à certaines périodes du cycle.
Une perte de lactobacilles favorise l’installation de bactéries indésirables (Gardnerella, Prevotella…) ou de levures comme le Candida albicans. Cela provoque pertes, démangeaisons, inflammations.
Un microbiote vaginal déséquilibré peut compliquer une grossesse ou nuire à l’implantation embryonnaire lors de FIV. D’où l’importance de surveiller et renforcer cette flore.
Tout part de l’intestin : plus il est diversifié et équilibré, plus il alimente la flore vaginale. Privilégiez une alimentation riche en fibres, légumes variés, céréales complètes et aliments fermentés.
Certains probiotiques contiennent des souches spécifiques (Crispatus, Rhamnosus, Reuteri) qui aident à rééquilibrer la flore vaginale. Les consommer par voie orale suffit, grâce à la connexion intestin – périnée – vagin.
Les prébiotiques comme le lactulose ou les fibres fermentescibles nourrissent les bonnes bactéries sans stimuler les pathogènes. Ils complètent l’action des probiotiques.
Faire un bilan de sa flore permet d’agir à la source : identifier la présence (ou non) de lactobacilles, détecter une éventuelle dysbiose et mettre en place une stratégie nutritionnelle adaptée.
Comment savoir si mon microbiote vaginal est déséquilibré ?
Pertes inhabituelles, démangeaisons, cystites fréquentes sont des signaux d’alerte.
Quel lien entre microbiote intestinal et vaginal ?
Le réservoir de lactobacilles est l’intestin : un intestin déséquilibré peut appauvrir la flore vaginale.
Quels aliments privilégier pour ma flore ?
Fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, aliments fermentés (kéfir, yaourt nature…).
Quels probiotiques choisir ?
Des souches ciblées comme Lactobacillus crispatus, rhamnosus, reuteri, associées à une alimentation riche en prébiotiques.
Que faire en cas de cystites fréquentes ?
Identifier les facteurs de risque, corriger la flore intestinale et vaginale, limiter la prise répétée d’antibiotiques, adopter une bonne hygiène.
Je trouve ça assez interpellant de se dire qu'une femme sur deux d'origine caucasienne va avoir
un microbiote maginal qui est moins protecteur. Nous vous permettons de réaliser des
analyses biologiques ciblées selon vos inconforts pour comprendre leurs causes et les soulager
avec une nutrition personnalisée adaptée à vos besoins. Bonjour Docteur Vanessa d'Ablemont,
merci d'être parmi nous de venir dans cet épisode.
On est ici de nouveau au centre Lacan Medical Center, avenue Louise. Aujourd'hui on va parler
du microbiote vaginal qui est un des sujets qui te passionne beaucoup. Mais pour nos
auditeurs, est-ce que tu peux peut-être te présenter en quelques mots ? Alors moi je me
présente, je suis donc médecin généraliste, passionnée de nutrition très rapidement après le
début de mes études et aussi passionnée par les microbiotes et entre autres par le microbiote
vaginal sur lequel j'ai pas mal travaillé les derniers mois.
Je vais en profiter pour entrer directement dans le sujet, qu'est-ce que c'est que le microbiote
vaginal et pourquoi est-ce que c'est si crucial pour la santé féminine ? Alors le microbiote
vaginal il est beaucoup moins diversifié que le microbiote intestinal, il y a beaucoup moins de
bactéries mais on est quand même à 100 millions à 1 milliard de bactéries par millilitre de
sécrétion vaginale. En fait il a été décrit déjà il y a très très longtemps, donc il y avait ce fameux
gynécologue le docteur Doderlein qui je pense en 1892 a décrit cette fameuse flore
lactobacillaire, donc c'est lactobacille, donc il y a très longtemps et donc ça a été pendant
longtemps appelée la flore de Doderlein. Et puis ça a été bien sûr suite aux premières
recherches sur le microbiote intestinal de manière générale, des spécialistes comme Jacques
Ravel se sont intéressés bien sûr d'autres équipes au microbiote vaginal, des premières études
sont sorties, des grosses études sont sorties en 2010 donc il n'y a quand même pas si
longtemps.
Donc le microbiote vaginal il est représenté par 60 à 80 % de lactobacilles et puis il y a d'autres
espèces bactériennes, donc des bactéries qu'on appelle anaerobies essentiellement et puis des
germes aérobies. Un aérobie qui ne pousse pas au contact de l'air. Voilà exactement.
C'est un microbiote qui est dynamique et résilient, dynamique puisque finalement il évolue
quand même au fil du temps chez la femme puisqu'il est essentiellement sous l'influence des
oestrogènes. En fait les oestrogènes qui bien sûr vont commencer à être produits par la femme
au moment de la puberté vont en faire enrichir l'épithélium vaginal en glycogène qui est le
substrat énergétique pour les lactobacilles. Donc c'est vraiment au moment de la puberté que
les lactobacilles vont se développer et que finalement on passe d'une diversité plus importante
à une diversité moins importante à ce moment-là.(3:41 - 11:01)
Puis bien sûr à la ménopause, vu le climat à ce moment-là de la femme avec une raréfaction
des oestrogènes, on va avoir... Alors je ne sais pas chez toutes les femmes, il y a des études qui
montrent qu'il y a 50% des femmes qui vont quand même continuer à avoir des lactobacilles.
Bien sûr il y a aussi des femmes qui prennent un traitement hormonal que ça soit pérose ou
transdermique ou même en intravaginale, mais le fait de maintenir quand même un climat
oestrogénique va de toute façon quand même avoir un effet favorable puisqu'on le sait et ça
c'est connu depuis longtemps que les femmes ménopausées sont plus sensibles à des cystites
récidivantes entre autres liées à l'atrophie du vagin et à la perte de ces lactobacilles. C'est ça
donc c'est une série de bactéries qui sont moins nombreuses que celles qu'on retrouve au
niveau du microbiote vaginal, mais qui sont aussi plus spécifiques à ce microbiote-là.
Qu'est-ce qui se passe lorsque ce microbiote est perturbé, lorsqu'on n'a pas assez de ces
lactobacilles ? Comme on dit, la nature n'aime pas le vide, donc dès qu'il y a une raréfaction des
lactobacilles, qui sont vraiment... Alors pas pour tous, on reviendra en détail plus tard, mais il y
a certains lactobacilles qui sont protecteurs, et dès que ces lactobacilles disparaissent ou se
raréfient, on va voir des germes qui vont venir se développer entre autres des bactéries
anaerobiques, et la patiente va passer d'un état de dysbiose à éventuellement une vaginose par
exemple bactérienne, va être à risque d'infection opportuniste, comme la fameuse candidose
vaginale, et clairement, on le sait, les études du monde, va être plus à risque d'infections
sexuellement transmissibles, et d'autres aussi complications. Et quelles sont un peu les causes
principales de ce changement au niveau du microbiote ? On a parlé de l'impact des
oestrogènes, le lien entre la production d'oestrogènes et l'équilibre ou en tout cas la
composition du microbiote vaginale, quels sont les facteurs qui peuvent déséquilibrer ce
microbiote vaginale ? Alors des facteurs, il y en a plein, bien sûr la prise de médicaments, on
pense tout de suite aux antibiotiques, et puis il y a d'autres médicaments aussi, le tabac,
l'alimentation, il y a eu une grosse étude en Belgique qui s'appelle l'étude Isala, où ils ont en
effet à nouveau mis en évidence que les femmes qui consommaient plus de poissons, plus de
fibres, avaient un microbiote différent, donc l'alimentation, le comportement sexuel, la
fréquence des rapports, le nombre de partenaires, l'hygiène aussi, et la surhygiène, il faut
savoir que le vagin il est auto-nettoyant et que se laver trois fois par jour, faire des douches
intravaginales, utiliser peut-être de l'isobétadine, des parfums, des gels qui sont, enfin des
savons qui sont pas appropriés, voilà ça c'est pas bon du tout. L'épilation aussi, en fait on
estime, il y a un spécialiste français, le docteur Bobotte, qui est andrologue, qui lui dit que pour
lui les poils permettent au lactobacille du rectum de voyager comme sur un tapis roulant vers le
vagin, puisque, je l'ai pas dit, mais le réservoir des lactobacilles entre autres vient aussi du
rectum, et donc il y a bien sûr une influence assez importante du microbiote intestinal sur le
microbiote vaginal.
Ce microbiote vaginal il est interconnecté, il est au carrefour de plusieurs microbiotes, le
microbiote intestinal, le microbiote périnéal, le microbiote de l'endomètre vésical, voilà donc
bien sûr que des perturbations de ces autres microbiotes peuvent aussi venir perturber lemicrobiote vaginal. Oui parce que c'est vrai que les six sites à répétition c'est vraiment quelque
chose qu'on entend énormément autour de nous, j'ai l'impression que dès que je discute avec
ma femme ou avec ses amis, c'est vraiment un sujet qui touche un pourcentage, j'ai pas de
chiffre, mais énorme de la population, et souvent j'ai l'impression qu'elles ont souvent entendu
les mêmes conseils, un petit peu voilà, faites attention à boire assez d'eau et à vous nettoyer
après les rapports, mais j'ai l'impression qu'en fait on a quelque chose qui peut expliquer ça
plus en profondeur, et que même parfois, comme tu dis, la surhygiène, j'imagine que ça peut
être assez traumatisant, des six sites à répétition, et je pense que dire parfois juste l'hygiène
après les rapports c'est la seule chose à laquelle faire attention, ça peut même mener à des
comportements qui sont pas spécifiquement intéressants pour le microbiote vaginal, parce
qu'elles vont du coup sur nettoyer, et je sais pas du coup peut-être avoir une perte de, enfin
qu'est-ce qui dans le, ma question c'est peut-être, qu'est-ce qui dans la surhygiène va
provoquer une dysbiose au niveau vaginal ? Donc on va peut-être, voilà, utiliser des produits
parfumés qui sont pas adaptés, qui peuvent nuire à la présence des lactobacilles, on va, si on
nettoie, on va aussi peut-être un peu entre guillemets stériliser le microbiote périnéal, on va
peut-être faire des douches aussi qui clairement vont venir décaper les lactobacilles, donc voilà,
après pour les six titres, le vagin peut être un réservoir de pathogènes, et donc il y a des études
qui montrent bien, et le meilleur exemple à nouveau c'est la femme ménopausée, les femmes
ménopausées elles font à nouveau des six titres, qu'on explique par l'atrophie vaginale et donc
des rapports qui sont plus, on va dire, plus traumatiques, mais voilà, l'atrophie vaginale est
essentiellement expliquée par la disparition des oestrogènes, et puis cette atrophie vaginale est
associée à une raréfaction des lactobacilles. Il y a eu des études sur les femmes ménopausées
où les femmes ménopausées qui n'avaient plus ou très peu de lactobacilles avaient plus de
symptômes d'atrophie, de vulvodynie, de douleurs pendant les rapports, etc., et donc plus
d'infections urinaires que celles qui avaient un microbiote vaginal avec une certaine encore
prédominance de lactobacilles.
(11:03 - 16:11)
Par rapport aux six titres encore, aujourd'hui le traitement classique est un antibiotique, en fait,
et tu disais justement avant, un des facteurs qui va déséquilibrer le microbiote vaginal c'est la
prise d'antibiotiques. Comment est-ce qu'on fait quand on se retrouve dans cette situation où
on a des sites à répétition, il faut prendre cet antibiotique parce que c'est pas soutenable, c'est
la seule chose qui peut calmer, j'ai l'impression, chez certaines personnes. Comment est-ce
qu'on fait pour trouver un équilibre entre gérer le feu et derrière résoudre le problème ?
Idéalement, en premier choix, lorsqu'on efface une patiente qui a une cystite, on va dire simple,
le premier choix c'est un antibiotique de courte durée, et comme je l'ai dit, le microbiote vaginal
est résilient.
Bien sûr, si pour une cystite simple, alors que c'est pas tout à fait adapté, on va aller donner 7
jours, 10 jours d'antibiotérapie, c'est quelque chose qui se faisait plus à l'époque. On a prescrit
pendant une série d'années énormément d'antibiotiques qui étaient clairement pas très bons
pour le microbiote. Maintenant, si on se réfère au premier choix qui devrait exister, l'impact surle microbiote vaginal devrait être limité.
Maintenant, c'est un peu comme aussi dans la vaginose bactérienne, on a tendance à, c'est vrai,
comme tu dis clairement, on tape avec des antibiotiques, mais on réfléchit pas forcément à ce
qui pourrait être corrigé et sur quoi d'autre on pourrait agir. Donc, bien sûr, si on donne des
antibiotiques, on va donner toujours des probiotiques, même par voie orale, on sait que les
lactobacilles, étant donné que de toute façon, le réservoir naturel des lactobacilles, c'est le
rectum, même si on les donne par voie orale, ça aura aussi un effet au niveau vaginal. Mais il
faut, quand on est face à une patiente qui a une cystite ou une vaginose répétitive, passer aussi
à essayer de voir quel est le facteur de risque.
Peut-être qu'elle fume, peut-être qu'elle ne s'alimente pas très bien, peut-être qu'elle a un
comportement sexuel un peu inadéquat. Enfin, voilà, il y a tous ces facteurs de risque dont il
faut prendre en charge et ne pas se dire, voilà, dysbiose égale antibiotérapie, parce que ça,
malheureusement, ce n'est pas une approche globale comme il faudrait avoir. Est-ce qu'on sait
s'il y a une différence dans le type de dysbiose entre une vaginose et une vaginose bactérienne
et des cystites à répétition, ou est-ce que c'est, voilà, ça dépend vraiment d'une personne à
l'autre, ça peut être différents types de déséquilibres, ou est-ce que c'est généralement les
mêmes déséquilibres ? Une dysbiose, de manière générale, la définition, c'est une raréfaction
des lactobacilles, donc la femme sera plus à risque potentiellement de vaginose bactérienne et
ou de candidose vulvo-vaginale et ou d'infections sexuellement transmissibles.
Après, bien sûr, bien sûr, les infections sexuellement transmissibles, il y a un germe, voilà, il y a
un chlamydia, il y a un virus, il y a quelque chose quand même qui vient de l'extérieur, puisque
voilà, on appelle ça des infections sexuellement transmissibles, donc bien sûr, ça c'est différent
par rapport à une candidose où le candidat c'est un opportuniste, donc lui, il va se développer,
il est présent, comme dans le microbiote intestinal, il est présent, mais il va se développer que
quand on lui laisse la possibilité de se développer. Si le terrain est favorable, exactement. Donc
du coup, il y a un manque de protection à ce niveau-là, lui, il en profite pour se développer.
Mais qu'est-ce que ça cause une candidose vaginale ? Parce qu'on connaît la candidose
intestinale, on va aller voir les épisodes qu'on a faits là-dessus, on a fait une conférence là-
dessus, vous pouvez aller regarder ça sur notre chaîne, on a beaucoup parlé, mais on connaît
un petit peu les symptômes de la candidose intestinale, même s'ils sont très très larges et très
nombreux. Au niveau de la candidose vaginale, qu'est-ce que ça représente ? Alors, de manière
générale, dès qu'il y a une infection, on va dire génitale, ça va se caractériser par des pertes
vaginales qui vont être différentes, si c'est une candidose ou si c'est une vaginose bactérienne.
Elles peuvent être plutôt odorantes quand c'est bactérien, avec une couleur colorée, alors que
quand on a une candidose, c'est plutôt blanchâtre, on va du coup avoir lors d'une candidose un
prurite, ça va gratter, ça peut brûler, les sécrétions de viande acide vont un peu brûler la vulve,
donc voilà, donc ça c'est essentiellement finalement les symptômes qu'on va avoir.
(16:11 - 17:23)Un sujet un peu différent du coup, mais au niveau de la fertilité, est-ce qu'on sait si l'état de
notre microbiote va avoir un impact sur notre fertilité ? Enfin, sur la fertilité, pas ma fertilité du
coup, mais sur la fertilité des femmes. Oui, il y a des études qui en parlent beaucoup, d'ailleurs
le microbiote vaginal est caractérisé en différentes communautés bactériennes, par exemple la
communauté bactérienne entre autres de type 1 qui est dominée par le lactobacille, on sait que
c'est une communauté qui est associée à très peu, enfin un plus faible risque de problèmes de
fertilité, de problèmes d'implantation lors des fécondations in vitro, etc. Donc c'est plutôt une
communauté bactérienne qui est très protectrice à ce niveau-là, et les études montrent que
c'est souvent, les troubles à fertilité peuvent être associés à une dysbiose où on va retrouver
des cellules inflammatoires, on va retrouver des marqueurs de l'inflammation, des raréfactions
des lactobacilles essentiellement.
(17:24 - 18:31)
Et voilà, pour revenir sur ça, je suis peut-être passé un peu rapidement à la question de la
fertilité, on reviendra après pour ceux qui se demandent en écoutant, oui d'accord, mais qu'est-
ce que je fais pour mes cystites et pour mes vaginoses à répétition ? On parlera après de ce
qu'on peut faire à ce niveau-là. Et donc ici, ce sont des familles bactériennes un petit peu
différentes qui sont perturbées que dans le premier cas, ou c'est de nouveau la même chose au
niveau de la dysbiose ? En gros, d'abord, si on a très peu de lactobacilles, on est plus à risque
d'infection de manière générale, potentiellement de troubles de la fertilité, et puis ça dépend
de sa communauté bactérienne. Donc il y a cinq communautés bactériennes, la première qui
est dominée par le fameux Crispatus, qui va produire beaucoup d'acide lactique, dont
beaucoup d'acide lactique sous la forme D-lactate, qui va permettre de vraiment acidifier le
milieu vaginal et donc qui est très protecteur.
(18:31 - 18:56)
Et puis en deuxième lieu, on a une communauté qui est beaucoup moins fréquente chez les
caucasiennes. La communauté de type 1, c'est plus ou moins 35% des caucasiennes. La
communauté de type 2, c'est plutôt de l'ordre de 5-6%, et donc elle est dominée par le Gaceric,
qui va produire aussi de l'acide D-lactique et aussi des bactériocines.
(18:56 - 19:19)
Il faut savoir que le Crispatus, donc de la communauté de type 1, produit aussi des
bactériocines et du peroxyde d'hydrogène. Et c'est vraiment l'association D-lactate,
bactériocines, peroxyde d'hydrogène aussi qui fait sa force. Donc Gaceric, qui représente la
communauté de type 2, lui va produire des bactériocines et du D-lactate.
(19:19 - 19:58)
Et puis la communauté de type 3 est représentée par le Iners, qui est un peu un faux ami, parce
qu'on va le retrouver tantôt chez les patientes qui ont tout va bien, et tantôt chez les patientesdisbiotiques ou qui ont eu des candidoses récivantes des vaginites bactériennes. Donc il
produit surtout du D-lactate qui va moins bien acidifier. Et puis la communauté de type 4 est
représentée plutôt à les plurimicrobiennes, alors que les autres communautés, c'est
essentiellement les lactobacilles.
(19:58 - 20:45)
La communauté de type 4 va avoir beaucoup moins de lactobacilles et beaucoup plus de
bactéries, mais surtout des bactéries en aérobie, du Garnerella, du Prévotella, l'Atopobium,
Vaginae, etc., des bifido. Donc celle-là est subdivisée en trois sous-groupes, et clairement aussi
une communauté bactérienne qui est beaucoup moins protectrice. Et puis on a la communauté
bactérienne de type 5, qui est aussi très peu fréquente chez les caucasiennes, qui représente
plus ou moins 5%, qui est protectrice parce qu'il produit aussi ce type de lactobacilles, il produit
de l'acide D-lactique, donc protecteur, et aussi du peroxyde d'hydrogène.
(20:46 - 20:58)
Mais c'est quelque chose qu'on rencontre moins chez les caucasiennes. En fait, il faut savoir,
comme je disais, la communauté de type 1, c'est quand même plus ou moins 35% des femmes
caucasiennes. Et puis le INER, c'est quand même 30%.
(21:01 - 21:20)
Fleurs plurimicrobiennes de type 4, c'est moins fréquent. Mais si on met ensemble les
communautés les moins protectrices et qu'on les additionne, c'est quand même une femme sur
deux. Et donc je trouve que ça, c'est interpellant de se dire qu'une femme sur deux d'origine
caucasienne va avoir un microbiote vaginal qui est moins protecteur.
(21:22 - 21:38)
Donc c'est ça. Donc en fait, chaque femme appartient à une communauté bactérienne vaginale,
c'est comme ça qu'on classifie un microbiote vaginal. Et une personne sur deux ne se retrouve
pas dans la catégorie qui permet de se protéger face aux infections bactériennes.
(21:39 - 22:01)
Exactement. Et alors aussi, tu m'en avais parlé du lien aussi avec le syndrome népolyquiste
ovarien. Quelles sont aussi les études là-dessus, ou le lien entre justement le microbiote vaginal
et cela qui, on le sait, a aussi un impact sur la fertilité.
(22:01 - 22:22)
C'est un peu la même chose finalement que des problèmes de fertilité. C'est de nouveau le
syndrome des ovaires mycopolyquistiques qui est associé à une raréfaction des lactobacilles à
un microbiote vaginal disbiotique pro-inflammatoire. Donc c'est un peu le même constat.(22:22 - 23:01)
On va parler justement après de ce qu'on peut faire concrètement pour sortir de cette
catégorie de microbiote qui n'est pas protecteur, et qui nous permet justement de tous ces
déséquilibres, ces infections d'arriver. Mais avant, je veux juste revenir un petit coup sur ce que
tu disais sur l'évolution du microbiote au cours de la vie d'une femme. Est-ce que tu peux peut-
être répéter ce que tu avais dit, et justement qu'on puisse un peu rentrer dans les détails.
(23:01 - 23:55)
Quelle va être la différence à la puberté, à la ménopause, et aussi est-ce qu'il y a une différence
entre un microbiote vaginal pendant la grossesse, quand une femme a ses règles ? Est-ce qu'on
peut toucher un petit peu à tout ça ? Avant la puberté, il n'y a pas d'oestrogène, donc il y a peu
de lactobacilles, et il y a une plus grande diversité, donc plus de bactéries différentes. Et puis à
la puberté, il va y avoir une production d'oestrogènes, et ces oestrogènes vont permettre
d'enrichir l'épithélium vaginal en glycogène, et ce qui va nourrir les lactobacilles. Donc il y a
vraiment à ce moment-là une diversité qui va être moins importante, et il va y avoir beaucoup
de lactobacilles qui vont se développer.
(23:58 - 24:38)
Pendant le cycle d'une femme, au moment de l'ovulation, c'est là où on a le plus d'oestrogènes,
et puis en deuxième phase, ça va commencer à décliner. Donc au moment de l'ovulation, c'est
là où il y aura le plus de lactobacilles. Maintenant, juste avant les règles, les règles vont
alcaliniser le microbiote vaginal, et donc là, en effet, il va y avoir une chute des lactobacilles,
parce que le pH alcalin du sang va réduire l'acidité, donc il va y avoir moins de lactobacilles.
(24:38 - 24:57)
Donc si on fait un microbiote vaginal, c'est sûr qu'on ne va pas proposer à une femme de faire
ça juste avant les règles. Pourquoi ? Parce que juste avant les règles, les oestrogènes sont en
train de chuter, et c'est ce qui va provoquer les règles. Et bien sûr, on ne va pas aller faire ça
non plus pendant les règles, on va plutôt faire ça à distance des règles.
(24:57 - 25:30)
Pendant la grossesse, vu le climat hormonal, le microbiote est plus ou moins stable, il est peu
diversifié, et puis assez riche en lactobacilles. Et puis à la ménopause, chute des oestrogènes,
raréfaction, mais je ne sais pas toutes les femmes. On parle de 50% des femmes qui auraient
une flore où il n'y aurait plus ou peu de lactobacilles, et donc tous les soucis qui en découlent.
(25:33 - 26:25)
Donc généralement une femme pendant la grossesse, si elle avait des cystites, elle n'en aura
plus pendant la grossesse ? Les cystites ne dépendent pas forcément que du microbiote vaginalnon plus, c'est toujours possible. On a parlé des facteurs environnementaux qui ont un impact
sur le microbiote vaginal, les facteurs environnementaux mais aussi l'hygiène de vie en général.
Tu as parlé des hormones, des oestrogènes, mais est-ce qu'il y a encore autre chose qui a un
impact hormonal ? La contraception, il y a différents types de contraception, il y a des études
qui parlent des effets des différents types de contraception.
(26:27 - 27:28)
Les études ne montrent pas toutes la même chose, mais forcément si on prend un contraceptif
avec des oestrogènes, de nouveau les oestrogènes vont permettre à l'épithélium vaginal d'être
riche en glycogènes, donc du coup ce sera plutôt un effet en général positif par rapport aux
lactobacilles. Une femme qui prend un traitement hormonal au moment de la ménopause, que
ce soit de nouveau oral, transdermique ou vaginal, ce qui est fait assez souvent, dès qu'il y a de
l'atrophie, des plaintes de cystites récidivants, de ce qu'on appelle des vulvodynies, des
douleurs, des rapports, etc., on va donner des oestrogènes locaux. Est-ce qu'il y aura un impact
à nouveau sur le microbiote vaginal ? Oui, mais ça c'est quelque chose, je n'ai pas l'impression
que c'est quelque chose qui est fait de manière systématique.
(27:29 - 27:50)
C'est une approche qui peut soulager, mais j'ai l'impression de tout ce que j'entends autour de
moi, que ce n'est pas quelque chose qui est fait de manière générale. Quand une femme arrive
avec ses plaintes de cystites à répétition, on vient proposer quelque chose d'aussi précis. Je
pense qu'en tout cas, chez la femme ménopausée, peut-être qu'on va le faire de manière plus
systématique.
(27:50 - 28:35)
En tout cas, je parle de donner un traitement hormonal. Maintenant, c'est vrai qu'en termes de
prévention, toujours chez la femme ménopausée, j'entends beaucoup de mes patientes dire «
non, je ne prends pas de traitement substitutif parce que je n'ai pas de bouffée de chaleur ».
Moi, ça me chagrine toujours un peu parce que, pour moi, le traitement substitutif ne doit pas
se résumer qu'aux bouffées de chaleur. Les problèmes du microbiote vaginal et des cystites
récidivants chez la femme ménopausée pourraient être prévenus, entre autres, par la prise
d'oestrogène.
(28:36 - 29:20)
Ça peut être une indication, par exemple, qu'une femme ménopausée a des contre-indications
au traitement substitutif parce qu'au niveau familial, il y a des cancers hormonodépendants. Ça
peut être intéressant, par exemple, de faire un microbiote vaginal et voir si elle a encore des
lactobacilles ou pas, et donc comment on peut intervenir pour pouvoir l'aider. Parce que, du
coup, s'il y a des contre-indications à prendre des traitements par voie transdermique ou
oralement, par contre, il y a moins de contre-indications à mettre un petit gel de stradiole auniveau local.
(29:21 - 30:03)
Moi, je pense qu'on ne s'occupe pas assez du microbiote vaginal des femmes. De toute façon,
ça reste quelque chose qui est très peu méconnu des médecins spécialistes, tout comme le
microbiote intestinal, malheureusement. Et du coup, est-ce que tu peux expliquer comment ils
sont connectés ? On a parlé via le rectum tout à l'heure, est-ce qu'il y a d'autres moyens de
connexion connus entre ces deux microbiotes, microbiote intestinal et microbiote vaginal ?
Clairement, les lactobacilles migrent par le périnée jusqu'aux microbiotes vaginales.
(30:03 - 30:54)
Il y a une étude qui montrait, quand on prenait des probiotiques PEROS, dans mes souvenirs,
c'était 2-3 jours avant qu'on puisse retrouver ces lactobacilles au niveau du vagin, donc par le
périnée, aidés par les poils. Le professeur Bobot parle du fait que l'épilation définitive peut
avoir un impact, entre autres, aussi négatif, parce que ça modifie le microbiote du périnée,
donc de la peau, le fait de ne pas avoir de poils. On n'est plus à risque d'avoir des petites
infections cutanées qui peuvent aussi avoir un impact négatif sur le microbiote vaginal.
(30:59 - 32:11)
C'est une chose qu'on sait, si il y a un déséquilibre au niveau du microbiote intestinal, ça peut
avoir un déséquilibre au niveau du microbiote vaginal, donc ça peut être intéressant de
regarder son microbiote intestinal pour une toute autre série de choses, surtout si ça
accompagne des problèmes digestifs, ça peut être intéressant de regarder à ce niveau-là.
Maintenant, pour quelqu'un qui n'est pas menopausé, où on n'est plus vraiment dans cet
aspect hormonal de la chute des oestrogènes, comment est-ce qu'on peut aider quelqu'un, une
femme qui nous écoute, qui a des cystites à répétition, en faisant par exemple cette analyse du
microbiote vaginal, quels vont être derrière le type de recommandations qu'on peut avoir en
fonction des différents déséquilibres ? On va corriger d'office les facteurs de risque, donc tout
ce qui peut affecter de manière négative le microbiote vaginal, et puis on va pouvoir donner
des probiotiques de restauration, il y a différents probiotiques sur le marché. Il y a eu un
changement de législation qui avait été voté en 2017 et qui a été d'application quelques années
plus tard.
(32:12 - 32:48)
Tout ce qui est dispositif intra-utérin ne peut plus contenir de bactéries vivantes, donc il n'y a
plus des probiotiques avec des bactéries vivantes, je précise, à usage local, puisque la
législation a changé. Maintenant, à nouveau, si on prend des probiotiques par la bouche, de
toute façon, ça transite par l'intestin et donc ça se retrouve dans le vagin. Cette nouvelle
législation dit bien des bactéries vivantes et on sait aujourd'hui, il y a d'autres exemples qui
montrent que les bactéries mortes peuvent aussi avoir des effets.(32:48 - 34:30)
Donc je pense qu'à mon avis, il y a probablement des sociétés qui vont contourner à juste titre
la législation en proposant peut-être des dispositifs intra-utérins avec des bactéries mortes et
puis on peut utiliser des prébiotiques aussi. Il y a des études qui montrent que l'usage du
lactulose qui va en fait augmenter le nombre de lactobacilles, mais sans augmenter le candida,
sans augmenter les bactéries, parce que moi j'explique toujours à mes patients que le
microbiote intestinal c'est comme une pelouse, on peut avoir des trous, on peut avoir des
mauvaises herbes, on peut décider, parce qu'on est pressé de vouloir tout de suite mettre une
fausse pelouse, mais que si on doit donner un désherbant, on va d'abord désherber avant de
donner de l'engrais et donc voilà, ça c'est un peu... Oui, que c'est un équilibre et que c'est
intéressant de... Donc voilà, si on donne un engrais, si on donne un prébiotique, il faut être sûr
bien sûr que ça ne va pas nourrir aussi les mauvaises bactéries. Et donc le lactulose semble
intéressant dans les études, il y a aussi des études sur les cranberries, le cranberry qui est pas
mal utilisé aussi justement pour réduire le risque, diminuer le risque d'infection urinaire, parce
que le cranberry va diminuer, va rendre les bactéries moins adhérentes à la paroi de la vessie,
mais aussi va avoir un effet intéressant au niveau du microbiote par son oligosaccharide, par
son sucre, et par les polyphénols, mais c'est une double action.
(34:30 - 36:47)
Visiblement l'action ne serait pas liée qu'au polyphénol, mais serait liée aussi aux
oligosaccharides du cranberry. On parle un peu moins du thé vert, mais c'est vrai qu'on parle
surtout des gosses, donc des galacto-oligosaccharides, entre autres le lactulose et le cranberry,
et aussi il y a quelques études, ce ne sont pas des grosses grosses études. Mais bon tout ça, du
coup j'imagine que ça dépend aussi, il faut regarder l'état du microbiote pour savoir lequel
donner, est-ce que dans les probiotiques, il y en a qui sont, parce que les probiotiques de
manière générale, ceux qu'on retrouve sur le marché, ça va être un mix entre des lactobacilles
et des bifidobactéries, est-ce qu'il y en a des spécifiques justement pour certains types de
dysbiose au niveau vaginal ? Alors dans les probiotiques les plus anciens et les plus étudiés, il y
a deux souches de lactobacille, donc une souche particulière de, si je ne me trompe pas, de
rhamnosus et de reuterie, et puis les dernières années sont apparus des probiotiques sur le
marché avec du crispatus, avec du gacéri, enfin un mixte, voilà donc il y a des probiotiques un
peu différents qui sont apparus, maintenant probablement que dans le futur, il y a eu un
produit qui était à base de bêta-glucane, entre autres qui a été proposé il y a quelques années
en Belgique, je ne pense pas que c'est pris vraiment à ce moment-là, parce que je pense que
même moi le microbiote vaginal, je n'avais pas toutes ces connaissances à l'époque, mais entre
autres qui était placé chez les femmes qui avaient une infection HPV, donc ce fameux virus qui
peut être un virus à haut risque, donner des lésions précancéreuses, cancéreuses, il y avait un
produit justement, un dispositif intra-utérin avec du bêta-glucane, donc je pense que
probablement dans le futur il y a beaucoup de choses qui vont se développer du fait qu'on
connaisse de mieux en mieux, qu'on étudie de plus en plus le microbiote vaginal et on aura
peut-être des dispositifs intra-utérins avec des prébiotiques spécifiques.(36:48 - 38:14)
Et autre que les prébiotiques, puisque tu parlais de certains gels pour les femmes inopposées,
est-ce qu'il y a aussi d'autres gels ou d'autres produits intéressants en dehors des prébiotiques
et des dispositifs intra-utérins ? Il y a eu des études sur des installations des douches vaginales
avec du lactulose, je pense qu'il y a eu aussi des études avec le thé vert, le gel, il y a eu une
étude avec un gel intra-vaginal mais qui était fait de galactoligosaccharides, donc voilà ce qu'on
appelle des dispositifs intra-utérins et je pense qu'il y a des labos, peut-être pas en Belgique,
mais qui ont développé ou sont en train de développer des dispositifs intra-utérins mais avec
des bactéries mortes. Alors il faut voir les études bien sûr, mais on le sait, il y a d'autres
exemples comme je disais où une bactérie morte peut tout à fait avoir un impact. Maintenant
donner des prébiotiques par voie orale pour optimiser le microbiote intestinal, c'est aussi une
façon d'améliorer aussi le microbiote vaginal de la femme.
(38:14 - 41:16)
Oui c'est ça, de connaître en tout cas la composition de son microbiote intestinal pour le
corriger de manière efficace ou comme on dit souvent quand on prend des antibiotiques, de
prendre des prébiotiques de manière systématique. En parallèle à tout ça, peut-être que ça
peut être intéressant de réexpliquer les conseils d'hygiène en général parce que je pense
qu'avec parfois un focus mis sur c'est uniquement la faute à l'hygiène, je pense qu'il peut y
avoir eu un peu des dérives et justement parfois trop d'hygiène, ça peut être intéressant de
rappeler un petit peu ce que c'est les conseils d'hygiène à ce niveau-là. Donc c'est de se
nettoyer plutôt avec un savon doux, voire à l'eau calaire et pas en intravaginal parce que donc
en fait le vagin il est auto-nettoyant, donc il n'y a pas de raison de faire des douches même
d'eau, donc voilà, de ne pas utiliser des parfums, le savon parfumé à je sais quel parfum qu'on
va utiliser pour d'autres zones du corps.
Par rapport au suicide, finalement ce n'est pas forcément d'avoir une hygiène trop importante,
c'est uriner après le rapport en fait, c'est vraiment ce qui est le plus important, mais donc voilà,
on prend sa douche le matin, on utilise un savon adéquat, c'est suffisant, on ne doit pas se
reprendre une douche forcément le soir spécifiquement pour la partie vaginale et d'utiliser des
savons doux, non parfumés et de manière raisonnée. Super, je pense que c'est un bon mot
pour terminer. Je ne sais pas si tu as autre chose, un autre sujet auquel tu penses que j'ai oublié
d'aborder, quelque chose que tu voudrais faire passer pour ceux ou celles qui nous écoutent à
ce niveau-là.
J'espère que par ce podcast, les gens seront plus... On a appris l'importance du microbiote
vaginal et qu'il faut en prendre soin et que ça peut avoir un impact sur la santé de la femme de
manière générale, la protéger contre les infections et aussi avoir un impact positif sur sa
fertilité. Je pense que c'est quand même un peu la vie d'une femme. J'espère que ça a permis
d'ouvrir l'esprit du public au rôle du microbiote vaginal.
(41:16 - 42:24)Je te remercie beaucoup en tout cas parce que c'est vrai que c'est un sujet très important
auquel je pense qu'on ne parle pas assez. Je pense que la santé de la femme est quelque chose
qui n'est pas assez expliqué, pas assez recherché. C'est en train d'avancer à ce niveau-là et c'est
vrai que souvent j'entends autour de moi beaucoup de femmes qui ne savent pas quoi faire,
ont entendu mille choses et sont un peu perdues là-dessus.