Quand vos hormones et votre microbiote décident de votre poids avec Véronique Liesse
2025-11-01

Vous surveillez votre alimentation, vous comptez vos calories, vous faites attention à vos portions, et pourtant la balance refuse obstinément de bouger. Pire encore, vous prenez du poids sans comprendre pourquoi.

Cette situation frustrante touche des milliers de personnes qui découvrent que le simple comptage des calories ne suffit pas à expliquer leur prise de poids.

La science nous révèle aujourd'hui que la gestion du poids est bien plus complexe qu'une simple équation mathématique entre calories ingérées et calories dépensées. Vos hormones, votre microbiote intestinal et votre métabolisme jouent un rôle déterminant dans votre capacité à perdre ou prendre du poids, souvent de manière totalement indépendante de votre volonté.

Dans cet épisode, Nicholas Balon-Perin reçoit Véronique Liesse, diététicienne nutritionniste et spécialiste du microbiote, pour démystifier les véritables mécanismes de la prise de poids et sortir enfin de la culpabilité qui accompagne souvent cette problématique.

Découvrez pourquoi votre corps ne répond pas comme vous l'espériez et surtout, quelles solutions concrètes existent pour retrouver un équilibre métabolique durable.

Chez Symp, nous réalisons des analyses biologiques ciblées pour identifier les causes réelles de vos inconforts et vous proposer une nutrition personnalisée adaptée à vos besoins uniques.

 

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Présentation de l'invité

Véronique Liesse est diététicienne nutritionniste de formation, mais son parcours ne s'arrête pas là. Consciente très tôt des limites d'une approche uniquement basée sur les macronutriments et le comptage calorique, elle s'est formée à travers de nombreux diplômes universitaires en micronutrition, en nutrition du sportif et en microbiote. Ce dernier domaine est devenu sa véritable passion et son expertise principale, tant ce champ de recherche révolutionne notre compréhension de la santé globale.

Aujourd'hui, Véronique Liesse partage son temps entre ses consultations privées, les formations professionnelles qu'elle dispense en ligne, notamment des spécialisations approfondies sur le microbiote destinées aux professionnels de santé, et l'écriture d'ouvrages de référence. Elle assure également le suivi nutritionnel d'une équipe de football de première division.

Son dernier livre, "Un microbiote sur mesure", complète sa "Bible pour perdre du poids sans régime", un ouvrage de 600 pages qui aborde tous les aspects de la gestion du poids au-delà du simple régime restrictif. Comme elle l'explique elle-même : "On a été formé, et on peut le comprendre, à regarder plutôt l'assiette sous l'angle macronutriments et donc calories. Et aujourd'hui, c'est une vision qui me semble, moi, totalement dépassée." Cette prise de conscience précoce l'a conduite à explorer les comportements alimentaires, les pulsions, et surtout à comprendre pourquoi certains patients prenaient du poids malgré une alimentation contrôlée.

Résumé

Pourquoi prenons-nous du poids malgré nos efforts ? La fin du mythe “Calories In - Calories Out”

Pendant des décennies, la gestion du poids s'est résumée à une équation simpliste : si vous consommez plus de calories que vous n'en dépensez, vous prenez du poids. Cette vision purement comptable ignore totalement la complexité biologique de notre organisme.

Pour Véronique Liesse "Il n'y a vraiment finalement pas de cas où la personne est vraiment à 100% responsable d'une prise de poids qu'elle n'a pas souhaitée." Cette affirmation peut sembler révolutionnaire, mais elle s'appuie sur des années de recherche scientifique démontrant que de nombreux facteurs biologiques échappent totalement à notre contrôle conscient. La restriction calorique, présentée pendant si longtemps comme la solution miracle, peut même avoir des effets délétères sur le long terme. Notre corps est intelligent et s'adapte aux privations en ralentissant son métabolisme, ce qui explique pourquoi tant de personnes perdent quelques kilos pour en reprendre davantage par la suite.

Les profils types de prise de poids

En consultation, Véronique Liesse rencontre des profils très variés, mais certains schémas reviennent régulièrement. Il y a d'abord ces personnes qui sont au régime depuis l'enfance, considérées comme rondes dès leur plus jeune âge. Ces privations précoces influencent le métabolisme et la composition du microbiote, créant des frustrations qui entraînent des compensations alimentaires.

Ensuite viennent les personnes qui enchaînent les régimes et qui étaient parfaitement minces avant de commencer cette spirale infernale. Les régimes favorisent paradoxalement la prise de poids à long terme car le métabolisme s'adapte. Comme l'explique Véronique : "Notre corps est extrêmement intelligent. Et donc, qu'est-ce qu'il fait quand on le restreint ? Il se dit bon, je vais me contenter de ça. Donc, je vais brûler moins et stocker." Ces personnes se retrouvent alors dans un cycle où elles perdent trois kilos pour en reprendre quatre.

Il existe également des personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, et le microbiote joue un rôle majeur dans la gestion de l'appétit.

Enfin, certaines personnes ont un microbiote déséquilibré qui entraîne davantage d'inflammation et de résistance à l'insuline, favorisant ainsi le stockage des graisses. L'inégalité face au poids est une réalité biologique : "Nous savons qu'il y a des souches dans notre microbiote qui sont associées à la minceur."

Se libérer de la culpabilité

La culpabilité face à la prise de poids est omniprésente dans notre société. Véronique Liesse insiste sur l'importance de sortir de cette diabolisation du surpoids et de l'obésité, souvent perçus comme un manque de volonté. Ses patients lui disent fréquemment : "J'ai aucune volonté. Je manque de volonté, c'est terrible." Sa réponse est toujours la même : "Ce n'est pas vous qui manquez de volonté, c'est simplement qu'il y a des dérégulations au niveau du corps ou des mauvaises habitudes qui ont été prises."

Nous ne sommes pas responsables de notre éducation nutritionnelle ni des habitudes que nous avons reçues. Ce sont des comportements qu'il faut désapprendre pour en réapprendre de meilleurs. Cette culpabilité génère une souffrance qui aggrave le stress et conduit à des comportements alimentaires moins adaptés et à des choix nutritionnels délétères. À l'inverse, lorsqu'une personne se sent plus à l'aise et moins coupable, la charge de stress diminue, facilitant la mise en place de nouveaux comportements sains.

Comprendre le métabolisme et comment le relancer

Qu'est-ce que le métabolisme exactement ?

Le terme métabolisme désigne l'ensemble des réactions de construction et de dégradation dans notre organisme, ce que les scientifiques appellent l'anabolisme et le catabolisme. Dans le langage courant, et particulièrement sur les réseaux sociaux, le métabolisme est souvent réduit à la capacité de brûler des calories.

Le marketing de la santé a évolué : après avoir compris que les régimes restrictifs ne fonctionnaient pas, l'angle choisi est désormais de ne plus dire "mange moins" mais plutôt "brûle plus". Cette approche, bien que plus pertinente, reste incomplète si elle ne prend pas en compte tous les acteurs impliqués dans notre métabolisme.

Les acteurs clés de notre métabolisme

Plusieurs partenaires biologiques sont impliqués dans la régulation de notre métabolisme. Le microbiote en fait évidemment partie, mais la thyroïde joue également un rôle central. Cette glande est véritablement notre chaudière métabolique, déterminant ce que nous allons brûler ou stocker.

Les mitochondries constituent un autre acteur fondamental. Ces petites usines énergétiques, présentes par milliers dans nos cellules, transforment la matière première que sont les calories ingérées en énergie utilisable sous forme d'ATP. "Plus vous allez transformer vos calories en ATP et plus vous allez garder la ligne", résume Véronique. Plus cette transformation est efficace, meilleur est votre métabolisme.

Pour optimiser ce système complexe, il est essentiel de chouchouter chacun de ces acteurs métaboliques par une alimentation appropriée et un mode de vie adapté.

Les hormones clés dans la régulation du poids

L'Insuline : Notre hormone de stockage

L'insuline est la première hormone à laquelle penser quand on parle de prise de poids. Cette hormone permet l'utilisation du glucose par les cellules et possède une fonction anabolisante essentielle. "Parfois, on a l'impression que c'est une hormone affreuse. En réalité, heureusement qu'elle est là, parce qu'on en a bien besoin", précise Véronique Liesse.

Le problème survient lorsque l'insuline est malmenée par notre mode de vie, notre stress ou notre microbiote déséquilibré. Avec le temps, cette hormone devient moins efficace et nos tissus répondent moins bien. Pour compenser, le pancréas produit davantage d'insuline. Or, l'insuline étant l'hormone du stockage, une production excessive se traduit par une accumulation de poids, d'autant plus que le déstockage ne s'effectue pas correctement.

L'alimentation moderne a un caractère trop hyperglycémiant, c'est-à-dire qu'elle élève excessivement la glycémie. Le niveau de transformation des aliments fait qu'ils manquent cruellement de fibres et présentent un assemblage de nutriments qui ne possède plus ce qu'on appelle l'effet matrice des aliments naturels.

Une consommation occasionnelle d'aliments hyperglycémiants ne pose pas de problème majeur, notre corps étant parfaitement capable de gérer ponctuellement ces situations. Mais lorsque cette alimentation devient chronique et constitue la base de l'alimentation quotidienne, les tissus finissent par ne plus répondre correctement et le stockage de graisse s'intensifie.

La thyroïde : Le chef d'orchestre métabolique

La thyroïde est véritablement notre chaudière, l'organe qui va décider de ce que nous allons brûler ou stocker. C'est le chef d'orchestre de nos hormones. Cette glande peut être malmenée par de nombreux facteurs : le mode de vie, un microbiote déséquilibré, l'exposition aux polluants environnementaux, mais aussi des déficits nutritionnels.

Pour produire les hormones thyroïdiennes, notre corps a besoin de nutriments spécifiques issus de l'alimentation. "Vous manquez d'iodes, vous manquez de sélénium, vous manquez de zinc, et bien vous allez avoir plus de difficultés à produire ces hormones thyroïdiennes et donc à réguler votre métabolisme." Ces carences nutritionnelles sont malheureusement très répandues et constituent un obstacle majeur à un métabolisme optimal.

Les hormones féminines et la ménopause

Chez la femme, les œstrogènes et la progestérone jouent un rôle important dans la régulation du poids. Autour de la ménopause, la chute de ces hormones entraîne une prise de poids liée à une petite perte de sensibilité à l'insuline et à une thyroïde qui fonctionne moins bien. Cette période de transition hormonale nécessite une vigilance accrue concernant l'alimentation et le mode de vie. Comme le souligne Véronique : "À partir d'un certain âge, ça pardonne encore moins. Donc il faut être encore plus vigilant."

Le cortisol : L'hormone du stress chronique

L'axe du stress, avec le cortisol comme hormone principale, constitue un facteur majeur de prise de poids. Lorsqu'on est stressé de façon chronique, on accumule davantage de graisse, notamment au niveau du ventre. Cette graisse abdominale ne facilite pas notre métabolisme et augmente le risque de résistance à l'insuline, créant ainsi un cercle vicieux.

Pour le corps, le stress reste du stress, quelle que soit sa nature. "Si vous avez froid pendant 24 heures, c'est un stress. Si vous avez un voisin qui vous dérange en permanence, c'est un stress. Au travail, c'est du stress. Le froid, le chaud, le bruit." Ce qui complique les choses, c'est que notre corps a tendance à s'habituer et à s'adapter au stress, ce qui peut être une qualité mais aussi un défaut. Nous finissons par ne plus nous rendre compte que nous sommes stressés, incapables de revenir à notre niveau basal de stress.

Cette situation de stress chronique, même léger, impacte directement la composition de notre microbiote. Nous sommes presque tous dans cette situation de stress chronique qui affecte silencieusement notre santé métabolique.

Le microbiote : Le régulateur invisible

Comprendre ce qu'est réellement le microbiote

Le microbiote est un sujet vaste et complexe. Il ne se compose pas uniquement de bactéries, mais aussi de virus et de levures. Longtemps associé uniquement à la santé digestive et aux troubles comme les ballonnements, les gaz, la constipation ou les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, le microbiote impacte en réalité l'ensemble de notre organisme. La science parle désormais d'axe intestin-cerveau, intestin-poumon, intestin-rein, intestin-vagin, intestin-peau, et même intestin-mitochondrie.

Les mécanismes d'action du microbiote sur le poids

L'inflammation et les lipopolysaccharides

Le microbiote influence notre système immunitaire, et l'inflammation fait partie des mécanismes de ce système. Cette inflammation est aujourd'hui reconnue comme impliquée dans la prise de poids. "Quand il y a un problème d'inflammation, eh bien, ça va favoriser de l'insulinorésistance qui, elle-même, est pro-inflammatoire. Et donc, très vite, on peut se retrouver dans ce cercle vicieux."

Certaines familles de bactéries, particulièrement les protéobactéries comme Escherichia coli ou Klebsiella pneumoniae, sont des bactéries à Gram négatif porteuses de petits morceaux de membrane appelés lipopolysaccharides ou LPS. Ces LPS, lorsqu'ils sont libérés en excès dans la circulation, stimulent des récepteurs qui influencent négativement notre métabolisme.

Une alimentation déséquilibrée, pauvre en fibres et riche en graisses, en viande industrielle et transformée, favorise le développement des protéobactéries. Ces bactéries libèrent davantage de LPS qui génèrent plus d'inflammation et de résistance à l'insuline. Patrice Cani, chercheur belge, étudie ce mécanisme depuis près de vingt ans, et c'est aujourd'hui l'un des mécanismes les mieux documentés par lequel le microbiote influence les maladies métaboliques.

La production d'acides gras à chaînes courtes

Le microbiote fabrique de nombreuses molécules favorables à notre santé et notre métabolisme, notamment des acides gras à chaînes courtes. Le butyrate, l'acétate et le propionate doivent être produits dans des proportions appropriées et possèdent généralement des propriétés protectrices.

Le butyrate est particulièrement anti-inflammatoire. Il protège la muqueuse intestinale et stimule la production de mucus. "Quand on a une bonne muqueuse bien protégée, on a tendance à moins faire passer les LPS", créant ainsi un cercle vertueux. Il faut à la fois empêcher la production excessive de LPS par les bactéries pathogènes, mais aussi renforcer la barrière intestinale pour éviter qu'ils ne passent dans la circulation sanguine.

La modulation de l'appétit et des envies

Le microbiote influence directement nos goûts alimentaires, nos envies, nos pulsions, notre appétit et notre sensation de satiété. "C'est assez incroyable. Et donc, notamment le fait de consommer beaucoup de fibres, ça active du GLP-1." Le GLP-1 est cette molécule devenue très populaire dans les médicaments anti-obésité. Le microbiote intervient donc à tous les niveaux : depuis l'envie de manger jusqu'à la façon dont nous métabolisons les aliments, en passant par ce que nous absorbons, ce que nous stockons et ce que nous déstocker.

Les bactéries de la minceur et du surpoids

La recherche a identifié des profils bactériens associés au poids corporel. Il n'existe pas une seule bactérie responsable de tout, mais des souches particulières sont pointées du doigt. Akkermansia muciniphila est particulièrement impliquée : les personnes en situation d'obésité ou atteintes de diabète de type 2 manquent souvent de cette bactérie protectrice.

D'autres souches très anti-inflammatoires comme Faecalibacterium prausnitzii sont également associées, lorsqu'elles sont insuffisamment présentes, à un risque augmenté de surpoids et d'obésité. Les protéobactéries, comme Escherichia coli, sont plutôt associées à des profils à risque.

Dans l'autre sens, certaines souches sont protectrices. "Je pense à Christensenella minuta, par exemple. Si vous en avez un bon paquet, c'est très associé à la minceur. Donc, les gens très minces ont parfois des souches un peu en plus que les autres ou en plus grande quantité."

La formation du microbiote : Un héritage de l'enfance

Un aspect fondamental qui renforce le message selon lequel nous ne sommes pas responsables de notre prise de poids : notre microbiote est largement modulé dans les premières années de vie et même déjà in utero. "On sait que le microbiote de la maman enceinte commence déjà d'une certaine façon à moduler, à influencer la composition du microbiote futur de son enfant."

Le mode de naissance est fondamental. Naître par voie basse ou par césarienne ne produit pas le même microbiote. Même parmi les césariennes, les conséquences diffèrent selon qu'il s'agit d'une césarienne de confort ou d'une césarienne après rupture de la poche des eaux. Dans ce dernier cas, le microbiote de l'enfant sera plus proche de celui d'un enfant né par voie basse.

La façon dont on a été nourri, l'allaitement et sa durée, l'exposition aux antibiotiques de la maman autour de l'accouchement ou du bébé dans les premiers mois de vie ont tous un impact. "On sait que dès la première prise d'antibiotiques, ça va avoir un impact."

On parle des mille premiers jours, un concept appelé DOHaD en anglais pour "developmental origin of health and disease". C'est vraiment une période où l'on se programme à être en bonne santé ou à être malade. Le microbiote continue de se moduler jusqu'à l'âge de quatre ou cinq ans, puis encore un peu mais plus difficilement. À partir de la pré-adolescence, le microbiote atteint une grande stabilité.

"On part avec un potentiel que l'on peut détruire, bien sûr, que l'on peut aussi améliorer par notre mode de vie. Mais le microbiote fait preuve de résilience. Donc, il va plutôt revenir à sa composition qu'il avait auparavant." Cette résilience explique pourquoi certaines personnes peuvent manger n'importe quoi sans prendre de poids tandis que d'autres doivent être extrêmement vigilantes.

Les solutions concrètes pour optimiser son métabolisme

Choisir les bons glucides

Les aliments ultra-transformés élèvent beaucoup plus la glycémie que les aliments naturels. Prenons l'exemple du pain. "Si vous prenez du pain blanc, on sait qu'il va élever particulièrement la glycémie. Et encore une fois, je ne parle pas d'une consommation unique, mais bien d'une consommation quotidienne et fréquente de l'aliment."

Le pain blanc a un impact sur la glycémie bien plus important qu'un pain au levain complet riche en fibres. Ce dernier permet de nourrir le microbiote grâce aux fibres et prébiotiques qu'il contient. C'est précisément ce qui pêche le plus dans l'alimentation moderne : nous ne nourrissons pas notre microbiote avec suffisamment de fibres et de prébiotiques, ce qui l'appauvrit et le fait dysfonctionner.

Adapter la quantité de glucides à son activité

Il est essentiel de ne pas manger de glucides en plus grande quantité que ses besoins. "Quelqu'un qui est particulièrement sédentaire, ce qui n'est pas une bonne idée, bien sûr, mais qui est particulièrement sédentaire, n'a pas les mêmes besoins que quelqu'un qui est maçon et qui fait un jogging d'une heure le soir."

Le macronutriment qui est le plus à adapter en termes de quantité, ce sont les glucides. Beaucoup de personnes peuvent potentiellement en manger trop. La répartition est également importante : certaines personnes ne mangent pas trop de glucides en quantité totale, mais trop de sucre en proportion. Si 20% de l'alimentation est constituée de sucre, c'est problématique puisqu'on ne devrait pas dépasser dix pour cent, voire moins.

Privilégier les glucides de qualité

En termes de qualité, il faut vraiment aller vers les lentilles, les pois chiches, le riz rouge, le riz brun, le riz complet, le quinoa, le sarrasin, les céréales non transformées qui sont encore riches en fibres et apportent de quoi nourrir le microbiote. Il faut ajouter les glucides des fruits, des légumes, des noix, tous ces aliments qui apportent de l'énergie accompagnée non seulement de fibres permettant une libération lente de l'énergie, mais aussi de tous les nutriments dont la mitochondrie a besoin pour transformer ces calories en ATP.

Les conseils élémentaires consistent à limiter le pain blanc, les pâtes blanches, le riz blanc, les biscottes et autres produits très transformés et raffinés qui n'ont pas cette capacité d'aller nourrir le microbiote.

L'importance des micronutriments pour la thyroïde

Pour la thyroïde, si on n'a pas d'iode, il est très difficile de produire des hormones thyroïdiennes. Beaucoup de personnes manquent d'iode. Il est donc important d'utiliser peut-être du sel enrichi en iode, de manger de temps en temps du poisson, de faire doser son iode par un laboratoire au niveau urinaire et de se faire supplémenter s'il s'avère que l'iode n'est pas apportée à des dosages suffisants.

Ces recommandations relèvent du bon sens et s'appliquent à la plupart des situations. Pour les hormones féminines, œstrogènes et ménopause, c'est évidemment un traitement à discuter avec son médecin, mais les conseils nutritionnels restent du même ordre, sachant qu'à partir d'un certain âge, le corps pardonne moins les écarts.

Les oméga-3 : Un allié incontournable

Les oméga-3 agissent comme des prébiotiques et constituent un véritable anti-inflammatoire. "Ça module le microbiote. Ça peut jouer sur l'appétit. Ça va jouer sur la sensibilité à l'insuline." Beaucoup de personnes manquent d'oméga-3. Si vous n'aimez pas le poisson gras ou n'en mangez pas au moins deux fois par semaine, il faut vraiment envisager une supplémentation pour booster son métabolisme.

Nourrir son corps avec les bons nutriments

Booster son métabolisme, c'est véritablement redonner à manger à son corps, mais de façon qualitative. "Quand je dis à manger, c'est vraiment les bons nutriments, les vitamines, les minéraux." Il faut mettre des fibres, des produits végétaux, plus au menu. Ce n'est évidemment pas tout : il y a aussi la gestion du stress et l'activité physique à prendre en compte.

Véronique Liesse aborde tous ces aspects dans sa "Bible pour perdre du poids sans régime", un ouvrage qui fait 600 pages précisément parce qu'il traite de tous ces éléments complexes. "J'en avais marre de ces trucs : Et manger moins, et se restreindre, et compter les calories, c'est tellement plus compliqué."

Les conseils pratiques à appliquer immédiatement

Pour commencer dès maintenant, Véronique recommande de manger des produits maison, le moins transformé possible. Il faut surtout consciemment ajouter des fibres à son alimentation quotidienne. La découverte ou redécouverte du plaisir de cuisiner, de végétaliser son assiette, de manger plus de fibres et d'intégrer des oméga-3 constitue déjà une base solide pour améliorer son métabolisme.

Ces changements ne relèvent pas d'une restriction mais bien d'un enrichissement nutritionnel. Il s'agit de donner à votre corps les outils biologiques dont il a besoin pour fonctionner de manière optimale.

Notes de l'émission

Notes de l'épisode

Ressources mentionnées

Livres de Véronique Liesse :

Formations professionnelles : Véronique Liesse propose des spécialisations en ligne sur le microbiote destinées aux professionnels de santé, avec des conseils pratico-pratiques sur les probiotiques et prébiotiques à choisir selon chaque pathologie.

 

Chronique radio : Retrouvez Véronique Liesse sur Nutri Radio, disponible en podcast et via l'application dédiée.

Chercheurs et travaux mentionnés

Patrice Cani - Chercheur belge spécialisé dans l'étude des lipopolysaccharides (LPS) et leur impact sur le métabolisme depuis près de 20 ans.

Le concept DOHaD - "Developmental Origin of Health and Disease", qui désigne les mille premiers jours de vie comme période critique pour la programmation de la santé future.

 

Comprendre Votre Biologie Pour Mieux Agir

Si vous vous reconnaissez dans les profils décrits dans cet épisode, si vous avez l'impression de faire tous les efforts nécessaires sans obtenir de résultats, il est peut-être temps d'explorer les causes biologiques de votre prise de poids. Un déséquilibre hormonal, une résistance à l'insuline ou un microbiote perturbé peuvent expliquer vos difficultés.

Chez Symp, nous réalisons des analyses biologiques ciblées selon vos inconforts spécifiques pour comprendre leurs causes réelles et les soulager avec une nutrition personnalisée adaptée à vos besoins uniques. Notre approche va au-delà du simple comptage calorique pour vous proposer des solutions fondées sur votre biologie individuelle.

 

Faites l'analyse de votre microbiote et de vos déséquilibres hormonaux via le lien : https://symp.co/

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